Maïs

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Viens donc et prends ma main,
Suis moi à travers ce dédale,
Disparaissons dans notre secret jardin,
Même s'il nous faut salir nos sandales.

Cet océan ondule sous le vent,
Et abrite notre tendre amour,
Il est un havre à l'écart du temps,
Un paradis vert à l'ombre des jours.

Le doux maïs chatouille notre échine,
Ce beau géant enrichi au soleil,
De touches jaunes, blanches, violines,
Vertes, bleues, oranges et vermeilles.

Les soucis ne l'atteignent point,
Tant les chaudes pluies d'été l'ont bercé
De leurs légères caresses à grand soin,
Pour croître par la déesse qui l'a amorcé.

Alors que nous enjambons les sillons,
Nous voici tantôt en Argentine, tantôt en Indonésie,
Parcourant le monde au hasard de la passion,
Les épis dorés nous épiant avec jalousie.

Et quand l'automne déclinant sera passé,
Les labyrinthes de culture se terminant,
Ne resteront que nos doigts enlacés,
Et le présage du maïs fulminant.

Jeu de motsWhere stories live. Discover now