Quatorze

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Je me réveillais sous les caresses de la brune qui avait la tête posée sur mon torse

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Je me réveillais sous les caresses de la brune qui avait la tête posée sur mon torse.

Je repensais à la nuit qu'on venait de vivre,sans mentir c'était incroyable.

Ça se voyait peut être pas sous ses vêtements larges mais cette meuf avait un putain de corps,un corps de déesse. J'en avais baisé des meufs,j'en avais connu des corps mais celui ci je l'oublierai pas. Fesses bombés,petits seins mais un gros cœur,tout pour me faire tourner la tête.

Elle était la douceur et la sensualité incarnée,je me rappelais encore de ses faux ongles qui s'enfonçaient dans mon dos quand je passais ma langue sur sa nuque.
Alors que moi j'étais plutôt là brutalité incarnée,quand je le faisais c'était sauvage.

J'avais aimé ce contraste,ça avait été doux et sauvage à la fois.

Mais je regrettais,j'étais pas bien.

Je savais que c'était elle qui m'avait demandé de l'embrasser mais j'aurais pas dû céder,j'avais peur qu'elle s'attache à moi. Je l'a méritais pas et elle méritait mieux que moi.

Mais j'avais pas à m'en faire après tout. On avait dit que c'était la première et la dernière fois non ?

On parlait quand même d'Ariana. Cette meuf détestait la gente masculine plus que tout et elle était incapable de développer des sentiments.

- Tu penses à quoi ? Demandait sa voix fatiguée.

- À rien,j'attendais que tu te réveilles pour qu'on y aille.

- Y nous reste combien d'heures de routes encore ? Demandait elle la voix cassée.

- Encore deux pour entrerai Canada plus cinq autres pour arriver dans ma ville natale.

Elle souffla comme d'habitude. Elle était toujours très impatiente et ses réactions ressemblaient souvent à celle d'un enfant de dix ans. C'etait très drôle à voir,j'avoue.

{ ... }

- Eh,doucement. Dit elle en me prenant la main. Arrête de stresser autant.

Je voulais bien moi mais j'y arrivais pas. J'avais peur de la réaction qu'allait avoir ma mère en me revoyant ici après trois ans sans donner de nouvelles,j'avais peur qu'elle m'en veuilles.

Je respirais profondément.

C'était avec les mains moites,les boyaux tordus et le cœur qui battait comme jamais il avait fait auparavant,que j'appuyai sur le bouton de la sonnette.

Une fois. Aucune réponse,aucun bruit.

J'essayais alors une seconde fois. Pareil,aucun signe de vie.

Une troisième et dernière fois j'appuyais sur cette foutue sonnette.

La porte s'ouvrît soudainement sur elle. C'était bien elle. Petite taille,cheveux bruns courts et ondulés,yeux bleus dont je n'avais pas hérité.

Nous restâmes tous deux figés comme ça durant de longues minutes. Je ne savais pas trop quoi dire et surtout,j'avais peur de sa réaction même si je l'attendais aussi avec impatience.

Soudainement elle se jetât presque en pleure sur moi.

À ce moment là mon cœur se brisa littéralement.
À ce moment là je réalisais à quel point j'avais été un fils ingrat.
À ce moment là je réalisais à quel point ma mère avait beaucoup d'amour pour moi.

Même après toutes ces choses horribles que lui avais craché elle gardait toujours son amour maternel pour son horrible fils ingrat.

- Mon garçon. Réussit-elle à articuler entre deux pleurs. Enfin tu es revenu,pendant tout ce temps..j'ai..je..

- Pardon maman. J'arrivais à peine à dire la voix cassé.

Je resserrais alors mon étreinte de toutes mes forces. Elle m'avait manqué,c'était vrai.
Ma langue était bien trop lourde pour lui dire tout ce que je ressentais et les mots n'étaient pas suffisants.

Je regrettais tout. Je voulais tant revenir en arrière,revenir aux jours où nous étions heureux. Elle,mon père,ma sœur,mon frère et moi.

Elle se détacha soudainement sans que je ne m'y attende.

- Entre,entrez donc. Se corrigeait elle furtivement en voyant Ariana derrière moi.

Nous essuyâmes nos pieds sur le paillasson déjà bien mouillé puis entrions dans la maison,dans cette maison où je gardais mes plus chaleureux souvenirs.

- Installes toi dans le salon,s'adressât elle a l'italienne. Toi viens avec moi.

Je la suivis sans protester.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Me demandât ma mère en essuyant les larmes qui ornaient  ses joues.

- J'ai juste merdé et fauté,comme d'habitude. Pardon d'avoir cru que j'allais être mieux ailleurs que chez moi. Pardonne moi de ne pas avoir cru en toi quand tu disais que tout allez s'arranger. Pardonne moi d'avoir été le fils horrible et ingrat que j'ai été,effaces cette version de moi parce qu'elle existe plus. Je suis désolé maman. Je disais en sentant ma joue devenir humide.

- Viens là mon cœur. Je lui fis alors un câlin. Tout est déjà pardonné. Chuchotait elle.

Putain,j'avais oublié à quel point les bras d'une mère étaient réconfortant. J'avais l'impression d'avoir à nouveau dix ans,cette époque où j'étais jeune et innocent.

- On fait tous des erreurs,j'en ai aussi faites. L'important c'est de se rendre compte que l'on ai sur le mauvais chemin et de revenir au source,de repartir à zéro sur de nouvelles bases beaucoup plus solide qu'avant. Tu es pardonné mon bébé.

Ces paroles m'avaient réchauffé le cœur même si au fond je savais que j'étais et que je resterais la personne là plus impardonnable qui soit aux yeux du monde.

...

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