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- Arrête de bouder parce que tu m'énerves,j'informais à la brune.
- Je fais ce que je veux,renchérissait elle.
Cette manie de vouloir toujours avoir le dernier mot et son insolence sans limite avaient le don de me rendre dingue,putain.
Sans vouloir débattre davantage avec cette tête de mule je me garais simplement sans rien ajouter d'autre. J'ouvrais la portière et descendis,la brune fit de même.
Je marchais devant et elle me suivait derrière,elle tenait le bas de mon sweat. Je m'arrêtais soudainement,elle se cogna légèrement sur mon dos.
Je souris. Bien fait.
- C'est même pas drôle. Fit la sicilienne.
- Est ce que j'ai rigolé déjà ?
Elle me toisa un instant puis me lâchât un :
- Tu m'énerves.
- Toi aussi mais je t'emmène quand même ici.
- Le rapport ?
- Cette cité est assez particulière pour moi,pas tout le monde dans mon entourage connais son existence. J'expliquais.
- Et elle a quoi d'aussi spéciale ?
- J'ai grandis ici. Avant d'habiter dans le petit quartier mignon et dans cette grande maison que ma mère a aujourd'hui,j'étais ici.
Un quartier très pauvre,insalubre avec un taux de délinquance assez élevé.
- Là,je continuais,c'était le bâtiment où on habitait avec ma mère. Un petit studio avec une chambre et une un salon-cuisine et une salle de bain-toilette.
- La salle de bain et les toilettes étaient au même endroit ? S'étonnât elle.
- Ouais. Y avait douche,lavabo et toilettes dans la même pièce. J'avais tellement honte d'habiter ici à l'époque que je disais à mes copains qu'on avait un booling eu rée de chaussée.
Je souriais doucement en y repensant,j'étais débile.
Je m'asseyais sur l'escalier face à mon bâtiment et elle me rejoignait.
- Ça peut paraître anodin ou insignifiant pour toi mais je voulais que tu connaisse cette partie là de ma vie.
- Non du tout ! Elle allongeait sa grosse tête sur mon épaule,elle prenait ensuite mes mains.
Au moindre contact avec elle je ressentais des tas frissons,après ça pouvait toujours être dû au froid aussi.
- En fait je suis plutôt,elle cherchait ses mots,flattée ? Fin.. je,ça me fais plaisir que tu m'en parles. J'ai l'impression que tu me fais confiance et que je suis plus cette prostitué de seize ans.
