11

16.8K 214 650
                                    


   « Dur de bâtir un avenir sur un champs de mine »

Des pensées chelou venaient hanter mes rêves ça
en devenait des cauchemars où Houssam en était le
terrible monstre. Je vais construire des barrières
autour de mon coeur pour éviter qu'il y entre et si
c'était trop tard ? L'étanchéité de ma carapace n'est
plus fiable.

J'osais plus sortir fermer les yeux cette nuit là de
peur de voir apparaître son visage, il faisait trop
d'effet il était trop présent ça me faisait paniquer.
j'étais jeune et naïve ignorante et surtout..
amoureuse.

Le lendemain matin naoufel à couru vers moi

Naoufel : He intissar !!

Moi : tu veux quoi ?

Naoufel : arrête ça arrête de faire la grande c'est
bon, il s'est passé quoi avec ton frère ?

Moi : mon frère?

je comprenais pas ce qu'il me racontait

Naoufel : bah oué c'té pas ton frère le gars hier ?

Moi : ah oui

ça a mit du temps à monter à mon cerveau et je ne
sais pas pourquoi peut être pour me protéger, j'ai
menti. Il m'a regardé bizarrement sans trop calculer

Naoufel : ah et il t'a rien dit ?

Moi : euh si si mais tranquille c'est bon

Là j'ai compris plusieurs trucs c'est pour ça que
naoufel n'avait rien dit face à houssam, il croyait
que c'était mon frère. C'est vrai que saïd et
houssam se ressemblait vaguement et que naoufel
n'avait jamais vu mes frères de près mais je sais pas
je trouvais ça chelou qu'il confonde.

Naoufel : bah ça va, et on peut parler où t'es
toujours zehef

Moi : j'ai pas envie de parler la naoufel salam

j'ai avancé sans lui laisser le temps de répondre et à
ce moment là je m'en voulais de penser à houssam..

C'était le tout début, comme une drogue petit à
petit j'ai fini par ne plus le décrocher de mes
pensées, je voyais son visage, j'entendais sa voix.

Début Février 2006 un jour de grand froid mon
père n'est pas aller travailler il a sortit son plus
propre costard et sa belle cravate de chez tati, on
est griller à des kilomètres avec nos fringues du
marchés, nos mocassins imités. Malgré tout ça,
mon père c'était acharné ce jour là tout ça pour
assister... au jugement de mohamed.

Rien que dire le "jugement de mohamed" on s'avait
que c'était grillé, grillé d'avance rim me lavait dit et
said aussi, mais moi j'avais grave de l'espoir, je
savais pas vraiment quels étaient les charges contre
lui, mais suffisait de rencontrer le regard de said
pour savoir que. c'était lourd.

Sur les ordres du daron rim et moi on devait aller en cours, et elle au taf, on devait faire comme si c'était une journée normal. Mais je pouvais pas hayat et jihene l'avaient bien vu je pensais qu'a ça, c'était
impossible d'zapper.

J'angoissais carrément et j'avais aucun moyen de
savoir avant, le midi noureddine avait geh lâché ses
shabs pour me faire rire un petit peu. Je le
respectais noureddine ça devenait carrément un
frère pour moi, j'avais trop de respect pour lui, trop
de respect pour ce qu'il était, son petit côté
comique et son côté grave adulte avec ses leçons de
morales qui me lâché ça m'épatait.

Ils nous racontés des blagues rebeux, alors hayat et jihene elle était à fond entrain de l'écouter, moi j'étais grave ailleurs près de mon frère moha.
Soubhanallah j'avais l'impression de ressentir sa
peur, son angoisse, enfermer dans sa petite cellule
grisonnante, j'avais l'impression d'être à sa place
en sortant des cours j'ai vu said devant mon lycée.

La Chronique d'Intissar : Mon thug loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant