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Je commençais à comprendre la subtilité du truc,
j'arrivais pas à comprendre à quel point j'avais été
naïve .... j'étais trop conne, moi Intissar, j'ai
vraiment cru que lui, Houssam il allait prendre 3
mois de prison et que ça allait le calmer
définitivement.

Mais putain je suis trop naïve à croire que je le connaissais pas. En vérité sur le coup, je l'ai pas reconnu je voyais pas Houssam avec une telle détermination, faire des trucs de voyou pour être un voyou, c'était purement ça.

Jusque là je croyais qu'il faisait tout ça par dépit
mais qu'il aimait pas ça, un peu comme Mohamed,
je l'avais grave idéalisé. En faite il faisait ça pour le
plaisir de faire, plus de tune encore, plus de hram
encore, plus de tout ...

Ça faisait 3 mois que je l'avais pas eu au téléphone que j'avais pas eu un vrai conversation avec lui, j'avais peur au fond, j'avais peur qu'il en est plus rien à foutre, et qu'il finisse par me dire "bah dégages, j'ai pas besoin de toi si t'es pas contente", et par peur j'ai rien dis, par peur de le perdre j'ai fais comme si j'avais rien entendue, ça à du lui paraître bizarre que je ferme ma bouche, mais je voulais pas encore une fois m'éloigner de lui. En raccrochant j'ai regardé Rim qui été entrain de ranger le placard.

Moi : Rim

Rim : hum

Moi : il s'arrêtera pas ....

Rim: Quoi ?

Moi : il s'arrêtera pas putain !

Rim: mais de quoi ?

Moi : je croyais qu'il dealer pour avoir de quoi
bouffer, pour mettre des économies de côté pour sa
mère je croyais juste ça, et maintenant il vire
wallah Rim, il fait ça pour en avoir plus encore !

Si seulement à ce moment là j'avais compris que je
n'aurais pas du faire l'aveugle, que je n'aurais pas
du me taire. C'était la toute première fois que je me
taisais face à lui, je n'aurais certainement jamais du commencer....

Quelques semaines passaient, Houssam était
devenu se que je craignais qu'il devienne et j'avais
l'impression que l'expression "suis moi je te fuis,
fuis moi je te suis" était bien trop réel.

Je lui envoyais quasiment chaque jour un message, avec un salam, un coucou, un ça va un truc qui montrait que j'étais là, et que finalement je l'aimais...

Quand à lui il ne me répondait jamais, quand j'avais de la chance il m'appelait en plein de milieu de la nuit, ou très très tôt le matin.

De temps en temps il m'appelait à 7h du matin me disant qu'il était fatigué et voilà, bonne journée, il va dormir, et moi j'allais en cours.... mais ça suffisait à embellir ma journée. J'avais coupée les ponts avec Naoufel, sous  sa demande, j'avais arrêté de trainer avec Ahmed, Naoufel et mes shabs teh le lycée .. sous sa demande, j'avais totalement arrêté de sortie...sous sa demande.

Et les seules sorties que je m'autorisais c'était pour aller chez Fatiha. On sortait pas ensemble, du moins pas d'après ce que j'avais compris, mais j'étais comme ça à l'écouter, à être à ses ordres et boire ses paroles. J'étais complètement accro, de plus en plus. Il suffisait que je le croise, et j'en mourrais d'angoisse.

Lui, au contraire, il avait changé, il été froid, distant, dur, de puis sa sortie de prison j'avais un taulard voyou en face de moi et ça m'empêcher pas du tout d'en être follement amoureuse. Il me calculait presque pas, ou tout juste pour m'appeler à 5h du matin en me disant "je t'ai vu faire ça, t'arrête tout de suite, tu fais ça.. nanani" et pour me dire "bon allez salam je vais dormir, dors".

Le Houssam que j'avais connu, un peu hnine attentionné, timide, qui essayé un minimum de pas passer pour un sale type.... c'était belle et bien terminé. J'avais à faire Houssam le voyou maintenant.

La Chronique d'Intissar : Mon thug loveWhere stories live. Discover now