Chapitre 2

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« Zaïna ! Zaïna ! Allez ! Réveille-toi ! »

La jeune fille entrouvrit les yeux. Elle était couchée dans un lit qui n'était pas le sien, dans une chambre qui n'était pas la sienne, dans une maisons qui n'était pas la sienne. A son chevet, Simengla se tenait debout, des tonnes de bandages dans les mains.

« Enfin ! Tu te réveilles ! Comment te sens-tu ?

-Pas très bien..., articula-t-elle faiblement. Où...où suis-je ?

-Chez moi, ne t'inquiète pas, tout va bien. Mon père t'a trouvée dans la neige, inconsciente et couverte de blessure, devant la forêt. Il t'a immédiatement ramenée ici où ma mère t'a soignée. »

Toute tremblante, Zaïna se redressa sur le lit. Simengla l'interrompit.

« Non ! Non ! Non ! Tu doit te reposer. Tu es trop blessée pour marcher. Reste-ici.

-D'accord » soupira-t-elle.

La blessée savait que ça ne servait à rien d'insister : Simengla serait capable de la clouer au sol si elle persistait.

« Alors, demanda Simengla. Raconte ! Qu'est-ce qui t'es arrivé.

-En un mot : Scorpion !

-Encore lui ! » Simengla n'était pas étonné que ce soit ce nom qui sortit de la bouche de la jeune fille. « Zaïna, il faut vraiment que tu arrêtes de voler ! La prochaine fois, tu pourrais en mourir, ou au mieux, te faire incarcérer !

-Je sais, je sais ! répondit-elle. Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre. Nous n'avons rien à manger ! On meurt de faim ! Il n'y a pas d'autres solutions !

-Il y a toujours une solution ! Zaïna, il faut que...

-Pas cette fois... » le coupa-t-elle.

Épuisée, Zaïna se rendormit presque immédiatement.

*

Après trois longs jours de convalescence, il était temps pour Zaïna de quitter la maison de son ami. Elle s'apprêtait à sortir quand une main la retint.

« Tiens, c'est pour toi ! »

Simengla lui tendit un panier plein à craquer de fruits, de légumes et de viandes. Elle hésita, puis tenta de refuser poliment :

« Non... Je ne peux pas accepter. Vous m'avez déjà retrouvée, soignée, nourrie et accueillie pendant trois jours. Je ne peux pas en plus vous prendre de la nourriture...

-Prends-le. Mes parents t'en font cadeau. Ils savent que tu en as plus besoin que nous... »

Zaïna réfléchit un instant. Puis, elle enlaça son ami.

« Merci, merci pour tout ! » !

Quelques larmes coulaient sur les joues bleues de la Cabiienne. Simengla, d'abord surpris, l'enlaça à son tour.

« De rien... Tu sais que tu peux toujours me demander un service si tu es dans le besoin... »

Zaïna prit le panier, salua son ami, descendit les marches du palier et rentra chez elle.

Pour rentrer, elle devait passer devant la forêt. Cette dernière était assez dense et rempli d'animaux en tout genres. Des chats des neiges aux cerfs blancs, l'endroit respirait le bien-être. Zaïna s'arrêta. Elle avait reconnu l'endroit. Là où Scorpion lui faisait subir son supplice dès qu'il avait une raison. Cette ordure était à la tête des Îles de Glace depuis quatre ans.

Quand Ténébra a pris la tête d'Élémentia, elle a nommé un dirigeant pour chaque région du pays. Elle les appelle ses Moti. Scorpion en est un. Mais contrairement aux autres Motis, lui adore aller sur le terrain et se salir les mains. A partir d'un jour où il est arrivé aux Îles de Glace, tout le monde tout le monde commença à manquer de nourriture, de soins, d'éducation. Noark est sûrement le dernier conteur de la région. Et surtout, c'est Scorpion lui-même qui se baladait de villages en villages et punissait les habitants, comme il en a le plaisir.

Les Élémentaires Cycle 1 1.Le retour des protecteursWhere stories live. Discover now