Les Élémentaires Cycle 1 1.Le retour des protecteurs

Chapitre 12

« C'est le grand jour Lumina ! »

Un mois a passé. Ça faisait maintenant un mois que Zaïna et Lumina vivait dans la Grotte de Glace avec l'Esprit qui les entraînait tous les jours. Zaïna avait grandi durant tout ce temps, mais pas autant que Lumina. Cette dernière faisait la même taille que la jeune fille et c'est aujourd'hui qu'elle allait voler pour la première fois. Cependant, il fallait déjà la réveiller.

Le soleil venait à peine de se lever et Zaïna n'avait aucune envie d'enlever quelques heures de sommeil à la dragonette. Elle décida de sortir prendre l'air et de profiter de la rosée du matin. Elle avait beaucoup appris ces derniers jours. Ses pouvoirs s'étaient décuplés et elle savait maintenant parfaitement s'en servir, presque. Elle avait aussi eue beaucoup de discussion avec Lumina par rapport au monument qu'elle avait créé d'une part et de tous ces événements qui l'avaient empêchée de réagir lors de son premier entraînement. D'ailleurs, ses crises de paniques ne s'étaient pas reproduites depuis. Cela rassurait la jeune fille mais en même temps elle avait peur que cela se déclenche lors d'un affrontement et qu'elle en meure.

Elle n'avait pas beaucoup de nouvelles de ses amis. Elle avait essayé d'espionner le village pour avoir quelques informations mais elle n'avait pas appris grand-chose. Sans Noark pour les collecter, Zaïna n'était au courant de rien. Elle ignorait ce qu'ils leur étaient arrivé, à Aïssa et à lui. Elle n'avait pas non plus revu Simengla depuis. Mais c'est tant mieux, enfin, c'est ce qu'elle pense. Elle savait juste qu'il allait bien et qu'il avait repris sa vie d'avant.

La clairière était magnifique à cette heure de la journée. L'aube miroitait dans les fragments de glace qui parsemait la neige, offrant un spectacle de couleur fantastique. On entendait les oiseaux qui commençaient à chanter gaiement et les petits animaux qui vadrouillaient ici et là. La vie suivait son cour et Zaïna n'en faisait pas parti. Elle suivait un autre chemin, obligée de se terrer dans l'ombre en attendant un jour meilleur. Un jour où elle ne serait plus obligée de se cacher. Un jour où elle pourrait retrouver ses amis. Un jour où elle ne serait plus menacée. Un jour où elle pourrait vivre en paix sans se soucier du mal provoqué quelque part dans le royaume. Mais est-ce que cela arrivera ? Le Dukkana sera-t-il vaincu ? Et si elle échouait ? Ténébra serait seule dirigeante du royaume et sa soif de conquête continuerait à s'étendre jusqu'à la fin. Comment tout cela finira-t-il ? Mal ? Bien ? Qui survivra ? Qui devra mourir pour que cette sorcière stoppe le mal qu'elle cause ? Qui ? Et elle ? Est-ce qu'elle s'en tirera ?

Zaïna s'assit dans la neige. Elle se posait des tas de questions sur son possible avenir. Quand elle s'imaginait le futur, elle voyait un groupe de treize personnes, tous différents, avançant vers un immense château. Elle se voyait parmi ces treize personnes, au côté de gens qu'elle ne connaissaient pas mais qui avaient tous le même but : sauver leur pays et la vie de leurs proches. Elle en était persuadé. Elle voyait aussi, en face de son groupe, treize autres personnes, mais celles-ci étaient plus sombres, comme s'il s'agissait d'un côté obscur. Elle n'arrivait pas à les distinguer, de sorte qu'elle n'aurait jamais su dire s'il s'agissait de mages noirs, de Cabiien ou même s'il s'agissait d'Elémentiens tout simplement. Elle n'en savait rien. Pourtant, elle n'arrivait jamais à s'imaginer comment tout cela allait finir, et ça lui faisait peur. Peur. Qu'allait-il se passer ? Elle verrait bien...

« Tu m'as l'air bien soucieuse ce matin Zaïna... »

Zaïna sursauta. L'Esprit était apparu derrière elle et l'avait extirpé de ses pensées. Quand Zaïna était venu avec Lumina il y a un mois en lui disant qu'à partir de ce moment là elles allaient vivre ici, il s'était montré un peu réticent. Mais après lui avoir expliqué la situation, il avait accepté. Bien qu'il ne soit que l'incarnation de la mémoire de tous les élémentaires de glace, il avait tout de même un peu de compassion pour la jeune fille et sa camarade.