Une question si simple mais pourtant si compliquée

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Trois jours.

Trois jours s'étaient passé depuis la tentative de suicide de Sanzu.

Trois jours qu'il n'avait pas ouvert ses beaux yeux bleus, allongé dans une chambre d'hôpital.

Ran était effondré devant ce qu'il s'était produit. S'il n'était pas arrivé à temps que ce serait-il passé... ? Il connaissait la réponse, mais la redoutait.

Pourquoi ?

Pourquoi Sanzu avait-il tenté de mettre fin à sa vie ?

Cette question le démangeait. Elle le rongeait de l'intérieur.

Le jour comme la nuit, cette question si simple mais pourtant si compliquée le tourmentait, l'empêchant de se reposer, ou même de penser.

Rindo, en tant que petit frère de Ran, remarqua immédiatement que quelque chose n'allait pas avec son ainé. Il était très inquiet. Ran ne semblait presque plus dormir, comme le prouvaient les cercles sombres sous ses yeux. Il ne parlait plus, et semblait toujours ailleurs et préoccupé.

Rindo se demandait si cela n'avait pas un rapport avec Sanzu.

Ran se trouvait dans sa chambre, étalé sur son lit. Il fixait d'un regard vide et éteint le plafond immaculé de la pièce.

Sans Sanzu, l'ambiance était terne et morte. C'était toujours lui qui amenait les conversations, et qui occasionnait les rires. C'était lui qui faisait du Bonten un gang joyeux, pleins de vie. Mais maintenant ?

Mikey avait été surpris par l'évènement, et dans ses yeux noirs et profonds, Ran avait su y déceler un éclat de peine et de tristesse. Mikey, ainsi que lui ou encore Kokonoi étaient tous affectés par la situation telle qu'elle se présentait.

L'ainé des Haitani avait enfin réussi à mettre de l'ordre dans sa tête et avec ses sentiments. Il fallait absolument qu'il parle au rosé. Il le devait. C'était pour cette raison qu'il s'était éloigné de lui. Les répliques et remarques de Kakucho l'avait fait longuement réfléchir sur ce qu'il se passait dans sa tête et dans son coeur. Sur le moment, la manière dont il avait violement repoussé Sanzu sur le côté, en disant qu'il ne l'aimait pas et que Kakucho était fou de croire ça... il avait juste réagit impulsivement. Il aurait dû faire attention au regard perdu et désespéré de Sanzu. Il aurait dû remarquer que cela avait déchiré le coeur de son ami, au point de vouloir partir.

Mais pourquoi est-ce-que cela l'avait blessé autant ?


pdv Sanzu :


La drogue te plonge dans les ténèbres
La drogue te plonge dans les ténèbres
La drogue te plonge dans les ténèbres
Dans le noir total...

Mon bonheur coûte 30 euros, s'ballade dans le boule des gens
J'dépends d'elle comme si, sans elle, c'était mon cœur qui foutait l'camp
J'brûle ma drogue quotidiennement car ma vie c'est l'enfer
J'ai embrassé ses charmes sans avoir vu ses dents d'fer
Quand tu m'vois dis pas meskine, j'cache la haine d'au moins dix skins
Oui mes propres enfants m'esquivent car pour leur père n'ont plus d'estime
Si j'regarde toujours le sol, c'est qu'j'suis tombé bien plus bas qu'terre
La cocaïne dirige la rue et tous ces gueushs en subalterne
Elle m'apporte tellement d'plaisir qu'j'aime mon dealer plus que ma mère
Et à côté d'mon crack, une jolie femme n'est que d'la merde.
Dans mon crane j'ai une galette, certains toxs veulent ma tête
Car j'connais pas l'partage, j'consomme tout seul ma quête.
L'argent n'a pas d'odeur car j'cache ma came dans mon zen
On a tous le SIDA, tout l'monde s'écarte quand on saigne
Il m'traite de mort vivant car j'marche seulement en oscillant
Mais c'mec là qu'aime m'insulter n'est qu'un dealer qui vaut c'qui vend (n'est qu'un dealer qui vaut c'qui vend)

Passe moi cette putain de galette merde
Wesh t'es sérieux là ? Vas-y casse toi-là
Je te ramène l'argent demain
Vas-y vas-y casse toi rentre dans le parc
Je te le ramène
Vas-y vas-y j'm'en bas les couilles
Putain mais j'en ai besoin merde
J'm'en bats les couilles rentre dans le parc

La drogue te donne des ailes, tu frôles le ciel
C'n'est qu'un plaisir à temps partiel
Tes joues se creusent, la fumée cerne tes cernes
T'es dans un océan d'conseils
La coke te donne des ailes
Le shit te donne des ailes
L'ecstasy fait le même job
Dans le noir total...

Moi j'suis l'un des mecs les plus endettés d'toute la capitale
L'dernier chrome que j'ai pris pour ma cons' j'crois qu'c'était t'à l'heure
Huuuum manque de neurones j'sais même plus à qui j'dois d'l'oseil
I-i-il manque deux euros laisse la moi khey soit pas mauvais

Nan nan nan j'te laisse rien vas-y dégage
Dégage, deux euros, sale keuj va

Mais si tu veux même, j'te fais la même scène
Qu'dans Menace II Society, oui, j'te suce la...

Quoi ? T'es sérieux là ?
Hé vas y casse toi ! J'vais t'défoncer !
Attends, reviens reviens !

Non non t'énerve pas, tranquille j'me tire ailleurs
A la recherche d'un mec qui beer un peu moins tirailleur
Il m'faut du biff vite, j'ai les poches vides
Même pas d'quoi faire un stick
J'm'étais juré de n'plus faire le, le keusse de la daronne
Des moments incontrôlables khey tu l'fais même si t'as reup
Ou arracher un sac d'une vieille sur l'point de mourir
Bref tout un tas d'bêtises où j'laisse sheitan me nourrir
La drogue me donne des ailes, mais en vrai celles-ci sont cassées
Tout stopper, atterrir, Inch Allah dès que j'ai l'occasion

Le malheur d'une vieDonde viven las historias. Descúbrelo ahora