NINE || TOME 2 [L.S] ✓

Chapitre 20

Coucou, j'espère que vous allez bien?
Moi c'est avec le coeur lourd que je vous partage le dernier chapitre de NINE. Un chapitre qui conclut deux tomes passés avec nos petites planètes... j'espère que ça vous plaira.❤️

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CHAPITRE 20

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(Home II_Dotan)

Harry.

On n'a pas le droit d'être là.

On est censé rester dans une partie bien précise de la sous-base, celle qui a été la plus épargnée durant notre révolte. On nous a donné de nouveaux appartements en attendant la suite. On nous a conseillé de ne pas trop nous aventurer à l'extérieur. Au moins le temps que Silas se fasse une place en tant que nouveau commandant et qu'il gagne la confiance des personnes qui habitent encore cette Terre. Pour l'aider, il est accompagné d'un représentant de chaque base. Afin de prouver l'importance de chacune d'entre elles. Et pour leur rappeler que, cette fois, personne ne sera oublié. Ça va prendre du temps, on le sait. Combien? Ça on ne le sait pas exactement. Mais chaque jour qui passe nous rapproche du départ, peu importe quand ce dernier se déroulera. On aura bientôt une réunion à ce sujet. Afin de savoir quand est-ce que tout le monde est prêts. Les représentants des bases mais, surtout, nous. Les neuf. Ceux qui vont encore risquer leurs vies en faisant le voyage jusqu'à cette nouvelle planète. Ce serait mentir de dire que nous ne sommes pas nerveux. On en parle peu, pour l'instant. On essaye de se reposer, même si nous avons repris des entrainements intensifs. Je ne saurais définir l'atmosphère qui plane dans la sous-base. C'est comme si on voulait souffler, se dire que tout ça est enfin terminé alors qu'il n'y a qu'avec ce grand départ qu'on le saura. Si ça échoue, tout ça n'aura servi à rien et l'humanité n'aura plus qu'à se regarder s'éteindre. Ça sera la fin de notre existence.

« C'est là que vous dormiez? »

La voix de Gwendoline m'arrache de mes pensées. Je tourne la tête vers elle pour la voir s'avancer dans ce qui était notre dortoir. Rien a changé depuis que nous sommes parti. Comme si le temps s'était arrêté. Nos lits sont encore défaits, des affaires personnelles traînent à droite et à gauche, le rideau qui séparait les filles des garçons est grand ouvert.

Je ne me suis jamais senti comme chez moi ici mais ça me fait quand même bizarre d'y retourner.

« Oui. » Je réponds tout en m'approchant de mon lit.

Je m'accroupis ensuite en espérant que ce que je suis venu chercher est toujours là. Je tends le bras sous le lit et attrape la petite boite qui s'y trouve. Du coin de l'oeil, je vois Gwendoline me rejoindre. Elle s'assoit sur mon lit tandis que je pose la boîte à côté d'elle. Il y a de la poussière mais, lorsque je l'ouvre, ce que je suis venu chercher s'y trouve bien.

« Qu'est-ce que c'est?

-Des lettres. » Je murmure en les sortant.

Puis je les tend à Gwendoline en disant:

« Des lettres que je t'ai écrite quand j'étais ici. »

Gwendoline ouvre un peu plus grand les yeux et ils se mettent déjà à briller lorsqu'elle récupère les lettres. Je souris tristement en la regardant les déplier, une à une, des larmes se mettant à couler sur ses joues. Si j'avais su, à ce moment-là, qu'elle était si près de moi... Elle me dit tous les jours de ne pas culpabiliser pour elle, pour les autres, mais je ne sais pas si j'y arriverais. Pas pour le moment, en tout cas. J'en suis incapable. Alors, à la place, je me concentre sur le fait que Gwendoline va bien. Va mieux. Elle est là, avec moi, et reprend des forces chaque jours. Elle mange à sa faim, elle se lave, elle dort sereinement. Elle sait qu'elle est enfin en sécurité.