Shadow sister

Jack

Le bel avocat demeure silencieux , fatigué mentalement, physiquement et émotionnellement, Jack a envie de baisser les bras , mais il ne peut pas. Il veut que la vérité soit enfin révélée pour elles.

Son état physique s'est détérioré les jours qui ont suivi son premier entretien avec sa cliente, Maury. La nuit, l'homme est hantés par des cauchemars très intense et le jour, il s'attèle, un bloc note posé sur le bureau, un café fumant, un stylo enregistreur en main , écoute attentivement et souvent en boucle les récits de cette pauvre femme innocente mise à l'ombre injustement.

Des notes , ratures, un peu plus de café, des cernes , une horloge qui ne cesse de faire des bruits, les jours défilent , la monotonie s'installe et pourtant il a l'impression que rien n'avance. Au contraire, il a l'impression de régresser. Plus les jours défilent et plus son rêve étrange devient plus net . Il se remémore de cette terreur nocturne mettant toujours en scène: sa soeur , son neveu ainsi que sa nièce. Les personnes auxquels il tient sont malheureusement tous détenus par cette femme qui est le parfait sosie de Maury.

Cet être malfaisant, avec l'aide d'une ombre maléfique, torturent les captifs. Tous se trouvaient assis sur de chaises immenses , menotté tel un condamné à mort, ils hurlaient de peur , Jack lui se trouvait dans la même pièce, plus il courait pour essayer de défendre sa famille et plus la distance entre lui et les assaillants devenait plus grande.

Lorsqu'il est enfin arrivé en face de ce monstre, cette kidnappeuse est devenue moins difforme, son apparence devient celui qu'il connaît déjà , pas celui de sa cliente mais celui de Mya. L'homme ressent de la fierté de pouvoir différencier cette sorcière à cette innocente jeune femme.

Il pouvait déceler assez facilement la divergence entre son ennemi et celui de sa cliente. Contrairement à sa jumelle Maury, la nouvelle femme de son beau-frère est plus potelée, le teint plus vivant, les cheveux décoloré, un sourire parfait au visage.

Mais en portant son regard un peu plus près il constate que cette femme est bizarrement vêtu et adopte un comportement étrange. Malgré l' apparence présentable de Mya, il y avait quelque chose dans son regard qui lui donnait froid dans le dos.

Un sourire bienveillant, était en contraste avec son regard froid , rempli de vice . Le frère d'Emma ne savait pas si c'était le physique de la sœur jumelle de sa cliente, le fait de la voir menaçante envers ceux qu'il aime, où c'est sa tenue vestimentaire qui l'effrayait le plus. Où sans doute la combinaison des trois éléments , lui donnait juste envie de fuir.

Mya était au centre de la pièce, comme sortie d'un film des années 50, vêtue d'une robe rétro chic de couleur rouge électrique , les cheveux très bien tiré, un collier en perle autour du cou ainsi qu'une arme à feu dans la main gauche. Comme à chaque fois, l'homme finit par se réveiller de son intense rêve puis porte un regard à son portable posé non loin de lui, sur sa table de nuit, avant de souffler et de se rendormir.

Le jour se lève, le bel homme sort de son lit puis décide de se doucher pour bien entamer la matinée. L'eau froide ruisselant sur son corps, les yeux clos, les paroles de Maury lui reviennent à l'esprit. Il faut absolument qu'il fasse tomber son complice pour pouvoir anéantir Mya. Après sa douche , l'homme reçoit un message sur son portable, il se prépare à la hâte puis se rend dans le café 76 dans un village pommé.

Au parking, sept voitures sont présentes garés, il n'y avait pas grand monde et pourtant il est déjà 10H00 du matin. Un dernier regard dans le rétroviseur, Jack sort de son véhicule, puis se rend au lieu du rendez-vous.

A peine la porte d'entrée tirée, qu'un bruit de grincement se fait entendre.

Pour Jack, en posant les pieds dans ce café, il a le sentiment d'avoir littéralement voyagé dans une autre dimension. Les murs sont tous peint de couleur rouge électrique, deux juke-boxes se trouvent de part et autre de la salle. Le carrelage noire et blanc, contraste avec les banquettes de couleur bleu ciel. Si son apple n'était pas dans sa poche, l'avocat de Maury aurait juré d'être à l'époque d'Elvis Presley.