Chapitre 12

8 2 0
                                    

J'ai eu besoin de combler ce manque. J'ai eu le besoin de remplir le vide que je ressentais. Même si au fond de vous vous savez que vous ne le remplirez jamais, vous tentez quand même de le reboucher. Vous essayez de soigner cette blessure béante. Chacun a sa manière de  colmater cette absence. Certains vont faire des achats compulsifs,d'autres adopter un enfant ou même un animal. Certains vont s'occuper d'un tas de choses en même temps ou vivre à cent à l'heure. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de réagir. On survit tout simplement. On essaie de résister à la douleur. On apprend à vivre avec ce trou dans notre poitrine. On vit avec   l'absence. On vit avec les souvenirs heureux et douloureux. C'est une tout autre vie que nous vivons. On se rend compte de chose dont on ne prêtait pas attention avant. On apprend à vivre comme si c'était le dernier jour de notre vie. N'étais-ce pas ça vivre ?

Maméthode était de passer plus de temps avec les chevaux. Jem'asseyais en pâture à proximité des chevaux qui broutaientpaisiblement. Je ne saurais expliquer ce que je ressens en leurprésence. J'avais l'impression d'être sereine, remplie d'unsentiment de zénitude. Je me sentais bien. Je tentais d'oublierquelques heures ma douleur pour laisser place à un moment de totalquiétude. Un bol d'air.

Quelquestemps plus tard ce manque n'étant toujours pas comblé, j'ai penséà m'acheter mon propre cheval. J'y ai longuement réfléchis. J'enparlais un peu à mes proches. J'avais besoin de trouver l'être quipanserait mes maux. J'avais besoin de retrouver la complicité quej'avais eu avec mon Joe. Je savais bien qu'elle ne serait jamaisidentique avec un autre cheval. Mais j'avais besoin de retrouver uncompagnon pour toute une vie. Le temps passait et l'idée metraversait de plus en plus souvent l'esprit. J'avais peur de faire cechoix juste pour remplacer Joe ou même mon père. J'avais peur de nepas être à la hauteur. J'avais peur des responsabilités d'êtrepropriétaire d'un cheval. J'en ai parlé autour de moi, et j'ai eude nombreux retours positifs qui m'ont conforté dans mon choix.

J'étaisprête à avoir mon propre cheval à mes côtés. Quelques mois plustard, Seventies, jument de 11 ans, entrait dans ma vie. C'étaitincroyable. Je n'en croyais pas mes yeux d'avoir sauter le pas.

Lorsqueje l'ai vu pour la première fois, j'ai craqué sur son regard douxet posé. J'ai craqué sur sa gentillesse et sa vivacité. Je savaisque j'allais galérer au début pour la remettre au « travail ».Mais je savais qu'avec beaucoup d'amour et de confiance on allait yarriver. Lorsque je suis montée sur son dos pour la première fois,j'étais d'un calme olympien. J'étais heureuse. Un bonheurindescriptible. Et j'ai su que si la visite vétérinaire étaitbonne, Seventies deviendrait ma première jument. J'ai réalisé monrêve quelques jours plus tard.

Noschemins se sont croisés, et jamais je ne regretterai ce magnifiquechoix. Alors non, ma jument ne comblera jamais la mort de mon pèreet « mon » premier cheval. Mais elle me comble d'unbonheur simple et absolu. Un amour vrai et partagé. Une confiancemutuelle qui se construit peu à peu.


Jedirai juste que nous devrions tous réaliser nos rêves un jour. Nousdevons nous battre pour eux. Un rêve n'est pas simplement fait pourêtre rêver mais surtout pour être réaliser. Soyez ceux quiagissent et non pas ceux qui critiquent sans rien faire. Cespersonnes peu importe ce que l'on fait critiquent sans savoir, etn'entreprennent rien du tout. Elles sont bloquées dans une jalousieexcessive. Elles n'ont simplement pas le même courage que nous.Elles sont bloquées par leur image et le regarde des autres. 

Alorsosez. 

Croyez en vous

Vous n'aurez pas de remord ni de regret.  

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Jun 13, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Parce que rien ne vaut la vieWhere stories live. Discover now