8 - Comment travailler sa créativité et son écriture ?

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Salut à tous et à toutes, aujourd'hui on va parler d'une question qui me revient en boucle : Comment travailler sa créativité et son écriture ?


En mon sens on peut presque comparer l'écriture à un sport. Nos débuts sont maladroits et même si on est passionné, il nous faut apprendre et surtout nous discipliner.
C'est, je pense, le point le plus compliqué pour nous autre auteur : savoir se canaliser.

On aime ce que l'on fait et du coup ça part un peu dans tous les sens, ou bien l'inspiration ne vient pas quand on le voudrait (rien de plus rangeant que d'avoir réussi à se dégager un créneau mais de ne pas arriver à écrire...) ou encore malgré nos efforts nos textes ne sont pas top...
La solution est pourtant simple : il faut s'entraîner !

Certains ont un sourire en coin face à ça mais c'est vrai : sans entraînement, pas de champion.

Car oui, on ne né pas écrivain, on le devient !
Il y a certes des prédispositions, une plus grande facilité pour certains, mais rassurez-vous avec du travail et une Grande motivation on peut tous y arriver.


Mais alors comment s'entraîner?

Je distingue deux types entraînements :
- La créativité (ou l'imagination)
- L'écriture en elle-même (syntaxe, vocabulaire, l'organisation du texte, etc...)

Le premier va permettre de faire de notre cerveau une usine à idée mais surtout des idées cohérentes et structurées.
Le second va permettre de peaufiner notre style, de rendre plus fluides et instinctives nos phases d'écriture.

Il faut savoir que notre cerveau est fait pour imaginer. Il passe son temps à analyser l'environnement et à « inventer » les informations manquantes pour nous permettre de comprendre et d'interpréter ce qui nous entoure.
Quand vous voyez l'avant d'une voiture garée derrière un mur, votre cerveau a déjà « imaginé » l'arrière du véhicule. Si par exemple je vous parle d'un citron, dans votre tête vous allez le voir soit jaune, soit vert mais pas bleu ou violet car votre cerveau sait qu'un citron ne peut être de cette couleur.
Un autre truc marrant, et qu'on a tous vécu, c'est quand justement on ne sait pas ce que l'on voit. Y a un truc mais on ne sait pas ce que c'est, notre cerveau n'arrive juste pas à « imaginer » la chose, à faire une proposition.
D'ailleurs si quelqu'un vous dit : moi je vois ça, il y a de fortes chances que vous le voyez aussi car votre cerveau va se raccrocher à ça pour faire son hypothèse.

Bref, vous l'aurez compris, notre cerveau est formidable et en fait il suffit juste de lui apprendre à aller plus loin et surtout sur commande.




1 – La créativité

Dans ces exercices on va demander à notre cerveau de simplement inventer un truc, n'importe quoi mais une invention et surtout dans un temps imparti (10-15 minutes guère plus). Le but est d'apprendre à notre cerveau à créer sur commande.
Attendez-vous au début à ne pas réussir à terminer votre texte dans les temps mais avec de la pratique vous y arriverez plus facilement.

Le plus simple pour commencer est de prendre un mot et de « broder » un texte autour.

Prenons par exemple le mot « Marguerite ». Ici, il faut le mettre en valeur.

« La forêt était dense, sombre, voire menaçante. Le petit groupe avançait en silence, personne n'osait avouer qu'ils étaient perdus.

La plus jeune des filles, une citadine d'à peine treize ans, retenait à grand mal ses larmes. C'était déjà nul d'être perdu, alors se mettre à pleurer...
L'aînée, un garçon approchant la vingtaine, marchait en tête. Il se sentait responsable de cet égarement mais surtout il commençait à avoir peur, alors autant que personne ne voit son visage.
Les arbres d'un brun noirâtre, tordus et enchevêtrés auraient fait un cadre idée pour un film d'horreur. Genre un meurtrier traquant ses proies dans l'immensité de la forêt.
L'aînée frissonna et ne put retenir un sursaut quand un bruit résonna, non loin.
Tout le groupe se figea, écouta, puis sans un mot repartit d'un pas vif.
Ils étaient apeurés, affamés et déboussolés quand soudain ils virent un rayon de soleil qui traversait le fouillis des feuillages pour atteindre la terre, la nimbant d'une belle couleur miel. Au milieu de cette auréole de lumière trônait une fleur. Sa longue tige verte soutenait un centre jaune entouré de fines pétales blanches. Une Marguerite.
Seule mais superbe.
Le petit groupe s'amassa autour de la timide fleur pour l'observer comme si elle était un trésor fabuleux.
L'aîné en vit alors une autre, puis une autre...
Il les suivit comme si elles étaient des balises posées par Dame Nature elle-même.
Soudain il émergea du couvert des arbres dans un parterre de mille et une marguerite mais surtout un chemin. Le chemin.
L'aîné sentit l'émotion le saisir. Ils avaient retrouvés le sentier, ils n'étaient plus perdus... et cela grâce à une fleur, mais par n'importe laquelle : une Marguerite. »

Conseils d'écriture made in Souffle du VentWhere stories live. Discover now