Antoine et Florence - L'art du crime

Antoine, Florence et le trafiquant d'art, Partie 3 (FIN)

Ils se retrouvent donc trois jours après pour remonter une opération similaire. Florence est toujours aussi belle, Antoine toujours aussi élégant et les deux sont toujours aussi gênés de jouer les couples.

La fête se passe au même endroit que la dernière fois, ils retrouvent Archibald Torence près du buffet.

- Ha mon nouveau couple préféré ! S'exclame Archibald, je suis ravie que vous ayez pu venir. Et désolé pour la fois dernière de vous avoir abandonnée sans un mot, j'ai eu une urgence. Mais je sais comment me faire pardonner, un dîner chez moi pour vous montrer ma collection.

- Alors là avec plaisir ! Lance Florence avec enthousiasme, ce qui lui vaut un regard inquisiteur d'Antoine.

- Alors c'est réglé, es ce que vous êtes disponible jeudi prochain ? 12 H ?

Le rendez-vous était pris. C'était facile, un peu trop facile selon Antoine. Il fait part de ses impressions à Pardo qui partage son ressenti. Alors le jeudi suivant, ils vont chez le suspect avec des micros et Antoine arrive à dissimuler son arme sous sa veste.

-Ha mes amis ! Les accueil Archibald, bienvenue chez moi.

Il leur fait visiter sa maison, une belle demeure très bien décorée, puis les fait s'asseoir autour d'une grande table. Le repas servi, la discussion va bon train. Ils parlent de Paris et ses merveilles à visiter, d'art, de poésie... Etc. Après le dessert, Archibald les emmène dans une grande salle remplie de tableaux.

- Voilà ma collection ! Sans vouloir me vanter, j'ai de très belles pièces. Mais j'y pense, je pourrais vous en vendre un, ça ferait bien dans votre salon pour recevoir des poètes. Je vous fais un prix d'amis bien sûr. Il réfléchit un instant. Tenez, pourquoi pas ce dessin d'Egon Schiele, un original signé par l'artiste.

- Je sais pas, ça doit être un somme, hésite Florence en se tournant vers son «mari».

- On peut bien se faire plaisir, regarde le de plus près, répond Antoine

Florence l'examine un moment puis sort une loupe et une règle. Archibald la regarde étrangement et Antoine commence à paniquer : une personne qui ne connaît rien en art ne sort pas des outils pour regarder une toile. Il décide de discuter avec Archibald pour détourner son attention.

- J'espère que l'on ne vous prive pas en vous prenant cette magnifique pièce de votre collection. Un original signé, c'est tout de même quelque chose.

- C'est vrai, mais vous m'êtes très sympathique, alors si je peu vous faire plaisir. Et puis j'en ai d'autres de ce genre dans ma collection.

- Et où est- ce que vous les trouver ? Le question Antoine.

- C'est généralement un ami à moi qui fait l'intermédiaire, je pourrais vous le présenter si vous voulez.

Antoine voulait lui répondre, mais Florence se relève et se tourne vers eux.

- Ce dessin est un faux, déclare-t-elle.

- Comment osez-vous ?! s'insurge Archibald

Florence l'ignore et explique sa découverte à Antoine.

- Des analyses plus poussées pourront le confirmer, mais le papier utilisé est trop moderne pour que ce soit un vrai Egon Schiele.

- J'ai pourtant un certificat qui dit le contraire, se défend Archibald.

- Et bien votre certificat est un faux aussi, rétorque Florence

- Qu'est-ce que vous en savez, vous n'êtes qu'une amatrice, s'énerve le suspect.

- Voyez, monsieur Torense, intervient Antoine, Florence est l'inverse d'une amatrice, c'est une historienne de l'art qui travaillait au Louvre. Disons qu'elle s'y connaît pas mal en dessins. Et puis pas de bol pour vous, mais moi, je travaille pour l'OCBC et vous êtes en état d'arrestation pour revente de faux tableaux. Les mains dans le dos.

- Attendez, je ne comprends pas, on me l'a vendu comme un vrais, je vous jure que je ne savais pas, se défend Archibald pendant qu'Antoine lui met les menottes. Je suis une victime dans cette histoire, il faut me croire. Je vous dirai tout pour arrêter le vrai coupable, j'ai mes factures, les expertise. Ne me mettez pas en prison, je vous en supplie !

Antoine le mène dehors où Pardo les attend.

- Tu as tout enregistré ? Demande le capitaine, il déclare qu'il est innocent. Et honnêtement, j'ai l'impression qu'il dit la vérité.

- Oui, j'ai tout entendu et je suis d'accord avec toi, acquiesce Pardo. On va fouiller sa maison pour récupérer les documents. Mais si il peut nous mener à son fournisseur et nous fournir de quoi l'arrêter ça serait super. En tout cas félicitation vous deux, vous êtes vraiment une bonne équipe, ajoute Pardo avant de retourner vers son équipe.

- Il n'a pas tort Madame Chassagne, ajoute Antoine, pendant que Florence sourit du compliment. J'ai cru comprendre que Pardo allait s'occuper de l'interrogatoire, je crois qu'on a fini notre mission. Je vous dépose chez vous ?

- Oui merci, répond Florence un peu déconcertée par le retour immédiat à « Madame Chassagne ».

Pendant le trajet, ils discutent de la mission qu'ils viennent de finir et s'accordent sur l'innocence d'Archibald. Leur échange continu même après que la voiture se soit arrêter devant l'allée de Florence. Ils descendent tout les deux du véhicule et debout à côté de la voiture, leur discussion se tourne sur leur travail en équipe.

- On s'en sortait bien en temps que faux couple, dit Antoine.

- Oui, je trouve ça un peu dommage que ce soit fini, ajoute Florence, c'était rigolo.

Elle s'attendait à ce qu'il lui dise que non, que c'était dur ou bizarre de faire ça avec une collègue.

- Oui, on a fait tout ce qu'un couple pourrait faire dans une soirée, on a été convaincant.

- Il y a quand même un truc qu'on a pas fait, répond Florence en fixant Antoine.

Elle s'approche de lui et pose rapidement ses lèvres sur celle du capitaine. Le baiser ne dure que quelques secondes, avant que Florence ne recule. C'est suffisant pour laisser Antoine sans voix.

- Voilà, là on aura vraiment tout fait, rigole Florence un peu gênée. Maintenant on peut dire que l'affaire est close.

Mais Antoine ne répond pas, il se contente de s'approcher à nouveau. Il prend le visage de Florence entre ses mains et l'embrasse.

FIN