Une conversation qui change tout

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C'était un matin comme les autres à l'OCBC : les agents planchaient sur les enquêtes et le café coulais à flots. Une des équipes venais de ramener un lot de tableaux volé lors d'un transfert entre musée. Comme le commandant Pardo était absent, c'est Antoine qui s'occupait de superviser la mise sous scellé. Les tableaux défilaient les uns après les autres et le capitaine les vérifiaient, s'assurant qu'il étaient en bonne état.

- Capitaine, l'interpella un de ses hommes, on le range ou celui là ?

Il tenait une œuvre de taille moyenne représentant une jeune fille qui lisait adossé à des coussins. Elle portait une robe jaune et ses cheveux étaient tenus en chignon.

- Bah ça, c'est La liseuse de Fragonard, heu... Peint vers 1770, je crois, donc on le met dans la section 18e, à côté du Verrou.

Le policier s'exécuta. De l'autre côté de la pièce, Florence avait assisté à toute la scène. Elle crut rêver, le capitaine venait de correctement identifier et de dater un tableau. Sa mâchoire en tomba et elle lâcha le stylo qu'elle avait dans les mains. Le son de son contact avec le sol fut suffisant pour qu'Antoine ce retour vers Florence.

- Madame Chassagne, balbutiant-il. Vous êtes déjà là ?

Ces quelques mots suffirent à réveiller l'historienne de l'art. Elle fonça sur le capitaine, prête à en découdre.

- Vous vous foutez de moi !

Son ton était tout sauf amicale.

- Quoi ? Non. De quoi vous parler ?

- Depuis quand vous identifiez un Fragonard comme ça vous ?

Florence criait dans l'open space de l'OCBC.

- Non je... Oui, enfin, ça dépend, hésita le capitaine.

- ça dépend ? Ça dépend ?! Mais je comprends pas en fait. C'est quoi votre idée ? Vous me gardez à côté pour faire le café ?

- Mais non, se défendit Antoine. Je peux reconnaître un tableau, mais les interprétations c'est pas encore mon truc.

- Ça ne serait tardé, c'est ça, rigola Florence. Et on peut savoir pourquoi vous ne m'avez rien dit ?

Le capitaine baissa la tête avant de reprendre.

- Je voulais pas qu'on arrête de travailler ensemble. J'avais peur que si j'en parlais, Alex décide que j'avais plus besoin de vous. Sauf que j'ai toujours besoin de vous. Je peux pas fonctionner sans vous.

Toute la colère de Florence disparue en un instant. C'était à elle maintenant de ne plus savoir quoi dire.

- Je, heu, je suis sûr que vous ferez très bien votre boulot tout seul, surtout maintenant que votre blocage avec l'art à disparue

- Je parlais pas du boulot.

Florence resta bouche bée et face à ce silence inespéré, Antoine continua de préciser.

- Je peux pas vivre sans toi Florence.

La déclaration fut plus brutale qu'il ne l'avait espéré. Antoine aurait voulu commencé par lui dire qu'il la trouvait super, qu'il aimait passer du temps avec elle, peu être même l'invité à dîner. Mais les mots étaient sortie tout seul, il n'avait pas réfléchi.

Florence non plus ne réfléchisse pas quand elle se jeta sur lui.

C'est seulement après leur baiser qu'ils se rappelèrent qu'il était en plein milieu de l'OCBC. Ils allèrent finir leur « conversation » dans le bureau d'Antoine.

fin


Un très court écrit sur des moments où l'un et l'autre aurai pu surprendre une conversation qui change tout

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⏰ Last updated: Sep 27, 2023 ⏰

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Antoine et Florence - L'art du crimeWhere stories live. Discover now