12. A toi

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TW hôpital, mort

Je me souviens de ton visage.

De ton corps meurtri,
De ton lit d'hôpital,
Du petit bip bip,
Et de sourire de cristal.

Je me souviens de toi,
De tes sourcils, de tes yeux,
De ton nez, de tes doigts,
On savait que tu rejoindrais les cieux,

On le savait, mais on ne te le disait pas.
Tu le savais, on le savais.

C'est drôle de se dire que tu es encore là.
Je ne devrais pas dire ça alors que tu es toujours en vie,
Toute seule, bien allongée dans ton lit.

Je voulais juste te dire, mamie, que je pense à toi.
Je sais que tu voudrais être avec nous, pour Noël, nous on le voudrait aussi.

Un Noël sans toi, ce sera pas pareil, surtout qu'on sait que tu aurais pu être là.

Je me souviens l'année dernière, Papa disait que tu ne serais plus là l'année prochaine.

On pense à toi, tu sais,
On ne t'oubliera jamais.

Tu le sais, j'ai jamais été doué avec ça,
Les sentiments, les émotions, tout ça.

Je m'en veux de ne pas avoir profiter de toi,
Je m'en veux de ne pas avoir fait plus d'efforts que ça.

Mais c'est pas l'heure d'être égoïste,
Je veux juste te dire que je t'aime.

Peut être que je cherche trop loin, après tout. Je suis devenu maître d'en l'art d'éviter les pensées qui me font le plus de mal.

C'est comme tout, les moments tristes de ma vie,
Je les garde au fond de moi, je fais comme si ça allait bien.

Je renie tout ça, toi avec, parce que je sais qu'un jour le moment viendra de te pleurer. Mais c'est pas maintenant, alors, je continue de sourire.

Tu ne liras jamais ces quelques mots, mais sache que je pense à toi chaque jour qui passe.

Joyeuses fêtes,
Ton petit fils.

Recueil de poésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant