30. Trentième

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Et c'est le trentième d'une série sans fin remplie de rebondissements d'une vie terriblement illusoire, sans isolement et destinée à l'abattoir.

Franchement qui a déjà voulu d'une vie comme celle-ci, remplie de haine et de cri, bercée par des larmes et des si ?

Je case le patriarcat et la misogynie dans mes textes à chaque fois que ça rime, je cause du gouvernement comme si c'était le responsable de mes délires, quelque part ça doit donner un style, de l'utiliser comme essui-glace.

Si c'était dénué de sens ça se saurait, je crois que je suis simplement bourré•e, la vie me donne des coups plus qu'elle n'en coupe mais quoi qu'il en coûte j'échangerais mes doutes par des routes déjà tracées, ouais.

Juste des chemins que je n'aurais pas besoin de créer.

Être différent•e c'est pas toujours facile, j'ai plus envie de voir se coller mes cils, j'envie les gens qui sont comme les autres comme on envie des pleureurs en forme de saules.

Souvent je me dis que c'est pas juste et que je voudrais des rires quand on m'insulte, au lieu d'être sur la défensive et de pleurer quand on m'injure, j'voudrais tant pouvoir prétendre que ma vie est réelle mais au fond n'est-ce pas seulement une crise existentielle ?

C'est des maux que je garde mais personne ne comprend, c'est des mots que je dis mais au fond je l'apprends, personne ne peut m'aider pas même moi-même et mes ami•e•s imaginaires me soutiendront dans mes peines, ouais.

Adolescent•e pessimiste qui va où la vie le mène, la pluie en futuring qui assiste à mes obsèques, jcrois que j'ai pas mis la cassette dans le bon sens, ma vie est à contre-courant je nage à contre-sens, jvis à contre-coeur, laisse moi juste arrêter ltemps pour que j'puisse regarder l'heure.

Merci d'exister et de me permettre de penser.

15/01/23

Recueil de poésieOnde as histórias ganham vida. Descobre agora