36. Envole toi

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J'ai peur de courir sous le vent
D'entendre frayeurs et tourments
Quelque soit le sens du courant
Bribes de fleurs et peurs d'enfant.

Me noyer dans un bain de larmes,
Que ni joie, ni rires, n'épargne,
Peur de couler, lâcher les armes,
Mes peines de cœur deviennent des slams.

Ô vagues de mélancolie,
Ô fantasmes d'ataraxie,
Vous, qui hantez mes insomnies,
Vous voir partir, quelle utopie...

Ô, grand océan de tristesse,
Ô toi, qui guète mes rechutes
Sans faire preuve d'allégresse,
Deux enfants à l'éternelle lutte.

Dépression, ouvre tes oreilles,
Car c'est toi qu'il faut mettre en veille,
Sans me voir, tu deviendras vieille,
Plus jamais tu ne seras mienne.

Et n'oublie pas, casse tes miroirs;
C'est eux qui font broyer du noir.
Ôte tes croyances dérisoires
T'offrant un bonheur illusoire.

Après cela, tout ira mieux, tu verras.
Mais maintenant, oui maintenant, laisse moi.

Recueil de poésieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant