éternellement,

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« Tu m'as parlé

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« Tu m'as parlé.
Depuis ton réveil, c'est bien la première fois que tu m'as accordé une once d'attention et te dire ce que j'ai ressentit à ce moment là m'est impossible.
Les sentiments ont été tellement forts qu'ils n'y a pas assez de place pour que j'puisse les exprimer sur ce bout d'papier. Et je me suis retrouvée 3 ans en arrière, ce jour où tu t'es assis, sur ce banc, à mes côtés dans le but de pouvoir en découvrir plus sur moi.

Dans l'but percer ce mystère que j'était, cette fille qui t'intriguait tant par l'obscurité qu'elle dégageait.

Et tu as réussis.
Ça a été rude, mais tu n'as rien lâché et cette personne là, prête à tout pour moi, prête à tout pour gravir les échelons de mon cœur, m'a séduite, éperdument.

Et en aucun cas hier soir j'ai voulu te montrer ces sentiments, ces putains d'sentiments qui me rongent et qui m'arrachent le cœur lorsque je te voit en sa compagnie.

J'ai voulu te montrer cette face froide, fermée, car ça m'aurait fait d'autant plus de mal de recrée cette complicité sans qu'on ne puisse pouvoir s'aimer.

Et j'ai les pensées en flammes, j'ai ce besoin de laisser vaguer la fumée qui en émane. »

Je finit sur ces mots et décide d'aller retrouver mon fameux banc, en compagnie d'ma fidèle cigarette et de ma solitude.

Je me retrouve encore une fois en face du parc où les enfants y jouent tandis que les mamans discutent en veillant sur leurs progénitures.
Cigarette à la main je fouille mes poches à la recherche de mon briquet et me rend compte, que je l'ai laissé entre ses mains hier soir.
Je lève les yeux au ciel en soufflant, agacée par la situation.

Comment je vais faire ?

Mes yeux se posent soudain sur deux silhouettes au loin que je reconnais immédiatement. Mon cœur et ma tête chavire, comme à chaque fois où je les voit rire.

Leur joie vident mon âme de toute euphorie, comme si elle l'aspirait jusqu'à une tristesse infinie.
Je ne détourne pas le regard, au contraire je l'accentue, je veux qu'il me remarque et qu'il puisse plonger dans mes prunelles noirs.
Je retire alors ma capuche, comme une libération et il pose immédiatement ses yeux sur moi et à cet instant là plus rien existe autour de nous, comme si j'était une perle à ses yeux, un diamant pure.

Et elle s'agite à ses côtés sûrement pour pouvoir l'en détourner, mais on ne se lâche pas du regard, comme si tous nos souvenirs remontaient soudain à la surface.
Voyant que rien n'y fait, elle pose soudain ses lèvres sur les siennes, d'une lenteur exagéré. 
Un couteau me pénétrant lentement dans la poitrine, voilà l'effet que ça me procure.

Il la repousse lentement mais la rage, s'est déjà emparé de moi mes doigts tremblent, ma gorge s'assèche.

Comment elle ose faire ça sous mes yeux ?

Je le vois soudain s'élancer en ma direction et prise de panique je me lève rapidement du banc.
Je suis pas prête à ce qu'on sois proche, comme ça, en plein jour. Je ne me comprend moi même pas, je voulais qu'il me regarde et maintenant que son attention a été portée sur moi, je refuse encore une fois de le lui faire face.

Je me dirige alors en vitesse vers mon bâtiment, mais il m'a déjà rattrapé et je tremble sous le contact de sa main sur la mienne.

« - J'me souviens, de nous, de tout, enfin c'est encore flou, mais j'me souviens de l'essentiel. » dit-il d'un ton dur mélangé à de la douceur, les sourcils légèrement froncés.

Et à ce moment précis mes jambes manquent de flancher, je n'entend plus les battements mon cœur, les larmes menacent de s'échapper, les mots ne viennent, ne sortent pas.
J'ai l'air d'être plus en état de choque que lui, la joie, l'épanouissement s'empare de moi.
L'énorme poids qui pesait sur ma conscience se dissipe tout d'un coup. Nos regards sont alors plongés l'un dans l'autre et j'observe chacun des traits de son visage, la forme de son nez, ses lèvres, sa mâchoire carré et enfin ses yeux déstabilisants d'un noir profond. Il pose alors lentement comme pour faire durer l'instant ses lèvres sur mon front en me prenant dans ses bras et je ferme les yeux automatiquement pour apprécier ce moment inexplicable mais pourtant bien réel.

« Tu m'as manqué. »
Seule cette phrase suffit à me faire frémir et je resserre l'étreinte comme pour lui faire comprendre que ce sentiment de manque, de vide, est réciproque.

Un silence s'installe alors dans le hall de cette tour, mais il n'est pas lourd, ce silence témoigne, la renaissance de notre amour.

OMNISCIENT

Notre chère Maya, encore retournée par la scène qui vient de se déroulée sous ses yeux, observe désormais silencieusement une larme coulant sur sa joue. Ce n'est pas une larme de tristesse comme on pourrait s'y méprendre mais une larme de rage et de rancœur.

« Tu vas morfler » chuchote-t'elle du bout des lèvres avant de s'en aller.

« Âmesœurs égarés »

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alors déja merci pour vos votes, vos commentaires ça me fait plaisir, quand je relis mes histoires et que je voit tout ces commentaires ça m'fait trop plaisir j'aurait jamais penser que mes écrits allaient plaire je ne m'attendais pas à plus de 20 lecteurs. ça m'fait vraiment chaud au coeur, merci à vous.


@naianys

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