à en souffrir,

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« T'as retrouvé la mémoire et

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« T'as retrouvé la mémoire et.. »

Un message venant de sa part, m'interrompt.
Je m'empresse directement de l'ouvrir, le sourire scotché automatiquement aux lèvres.

Message entrant : 💓 « Viens dans la cave d'ton bloc, vite. »

L'inquiétude et un mauvais pressentiment s'empare directement de mon être.
Message sortant : Y'a quoi ?
Aucune réponse.

J'enfile alors mon gilet  et des chaussons avant de descendre dans la cave du bâtiment, en me posant plusieurs questions.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

« Pourquoi la cave ? »

« Pourquoi n'as t-il pas répondu à mon message ? »

« Pourquoi j'ai cette putain de boule au ventre ? »

Mon mauvais pressentiment se fait ressentir dans chaque parcelles de mon corp.
Mes mains tremblent de peur d'y découvrir quelque chose qui m'horrifierait.

Je tape une vitesse, de plus en plus inquiète, les battements de mon cœur raisonnent dans ma tête.
J'ouvre doucement la porte de la cave, retenant ma respiration.

Et c'est une image d'horreur qui se tient devant moi, aucun mots ne sors de ma bouche.
Ma gorge est nouée, ma respiration sacadée.

Je le voit attaché, en plein millieu de la cave, fébrile, se vidant de son sang.
Mon cerveau prend un temps fou à assimiler les images correctement.

Il n'arrive même pas à parler et je voit à travers ses yeux du désespoir, de la tritesse ainsi que de la rage.

Il serre les dents et laisse échapper quelques gémissements.

Son front est remplis de sueur et son teint habituellement matte est désormais pâle.
Je m'empresse de courir vers lui pour le détacher, les larmes aux yeux, en posant ma tête sur son épaule et en passant mes mains par l'arrière de son dos.

« - Putain c'est quoi c'délire », dis-je les yeux floutés par mes larmes.

Evidemment il ne répond pas, trop affaiblit par la douleur.
Mes mains tremblent sont moites ce qui rend la tâche difficile, encore plus difficile.

Je le détache enfin en le serrant dans mes bras et
lorsque je l'aide à se lever, j'entends des applaudissements, je me retourne alors lentement avant d'apercevoir Maya, un sourire tordu pendu aux lèvres.
Ne me dîtes pas que..

« - Alala, tellement touchant, la petite chérie qui vient libérer son âmesœur, on devrait en faire un film non ?
- Tu veux quoi sale pute ?! dis-je avec rage en perdant patience.
- Insolente, en plus, elle sort un flingue de l'arrière de son dos et je manque de tomber.

- La.. touches pas, lâche t-il difficilement à travers un souffle.
- Dit bonjour à l'enfer. »

Le bruit de la balle raisonne dans chaque coin de la pièce et je ferme les yeux ne m'y attendant pas.

Un tir.

Une chute.

Je réouvre les yeux et le choque, la tristesse, rage, colère me brûle la tête, les mains, les yeux.
Il tombe à terre devant moi, pendant qu'elle s'enfuit courant.

J'ai le souffle coupé.

Je ne réalise pas.

Je refuse d'y croire.

Son corp s'étale devant moi.

Et je ris. Ouais je ris comme une folle, la folie s'empare de moi. Comme déconnecté du monde pendant un quart de seconde. Puis lorsque je réalise enfin, un cris strident sors du fond de mon être tout entier. La souffrance intérieure s'empare de moi et je tombe à terre par la douleur qu'elle m'inflige.

« - T'as pas le droit d'me lâcher. On vient juste de se retrouver. J'suis rien sans toi tu comprends ça ! j'ai le sentiment d'être brulée vive, je ne ressens plus rien, je n'entend plus rien mis à part mes cris et mes pleurs. Réveille-toi, t'as pas le droit de..T'as pas l'droit..
- Bahibik, je ferme les yeux à l'entente de ce mot en me répétant que c'est impossible, il ne peut pas me laisser comme ça, je ne veut pas revivre cette souffrance une fois de plus. Il ne peut plus se permettre de me laisser face à moi même. Face à mes propres démons.
Face à la solitude.

Et à ce moment précis j'aurais voulue remonter le temps, prendre cette balle à sa place, être beaucoup plus rapide. Tout se bouscule dans ma tête. J'aurais pût éviter ça, j'aurais pût le sauver. Il aurait pût vivre.

Une armée de flammes s'empare de mon coeur.

Je l'ai perdu. Encore une fois. Pour toujours.



« Âmesœur égarés »

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bahibik : je t'aime.

« Âmesœurs égarés »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant