« Âmesœurs égarés »

à l'infini,

- Naël

J'suis entrain d'planer et pour la première fois, c'est pas le joint qui m'procure cette sensation.
Ce sentiment de creux et d'vide c'était à cause d'elle. En perdant la mémoire j'ai perdu celle qui m'complétait et j'men pète un rein de passer pour un canard, elle est la lumière censée illuminer mon veau-cer.

J'la lâche plus.

Comment décrire la sensation que j'ai eu lorsque la mémoire m'est revenue ?
J'sais pas, c'était assez brutale, assez louche mais quand elle a enlevée sa capuche, c'est comme si tout était remonter à la surface.
Redécouvrir les sentiments que j'avait pour elle m'a fait un bien fou, comme si j'était en pleine noyade et que d'un coup elle m'tendait une perche pour remonter à la surface.

Les souvenirs étaient flous, le sont encore, mais je sais qu'en sa compagnie tout reviendra.

On a passer toute l'après-midi ensemble, à discuter de tout sauf ma perte de mémoire. Mes yeux ne pouvaient pas s'décoller de son visage, sa crinière de lion, ses lèvres, son sourire, j'était comme un con. Elle m'apaise de ouf et je m'en veut d'avoir oublié ce sentiment. Ses lèvres m'avais manquées et son parfum aussi.

Ce moment m'a permis de retrouver quelques souvenirs enfouis dans ma mémoire dégradée. Tellement de questions fusaient dans ma tête et sûrement dans la sienne, mais on voulait juste profiter de l'instant présent.

* * *

Je marche dans la nuit dubitatif d'cette journée.
Dans tout ça j'avait oublié l'autre, je sais pas comment elle va réagir mais va falloir qu'on s'explique.

J'peut pas continuer à rester avec elle, sachant que j'vient de retrouver celle qui a toujours été mienne.

J'frotte mes mains glacées par le temps d'hiver, avant d'prendre mon téléphone et de lui envoyer un message froid et bref.

Message sortant « Faut qu'on prl. »

J'reçoit direct une réponse de sa part qui m'indique de venir dans son hall. J'presse le pas et m'dirige vers son bloc qui est aussi celui d'Indya.

« - Maya ?! »

J'voit personne, pas un seul bruit.
Soit elle s'fou d'ma gueule, ou soit..
Elle s'fout d'ma gueule. Je suis pas un chien pour l'attendre gentiment.

Message sortant « T'es ou ?! »

Message entrant : Maya « Derrière toi bé'. »

J'me retourne et j'reçoit un coup sur la tête, puis plusieurs s'enchaînent.
J'voit rien juste des pieds, des coups qui s'agitent sur moi. J'essaie d'me défendre au début, mais ils sont à plusieurs, j'finit par lâcher l'affaire puis, mes membres lâchent.

* * *

J'ouvre les yeux, j'ai un mal de crâne atroce et aveuglé par la lumière de la lampe qui éclaire la pièce je les refermes, le temps d'reprendre mes esprits.
Quand je les réouvrent, j'analyse l'endroit.

Une cave. Une putain de cave. 
J'suis là, attaché comme un gros con dans une cave.
Qu'est ce que j'fou ici putain ?!

J'entend les bruits de la serrure, la porte s'ouvre et laisse apparaître.. Maya.

J'monte en pression.

« - Tu m'as fais quoi grosse putain ?! DÉTACHE TA MÈRE LÀ ! »
Elle me regarde droit dans les yeux avec un sourire sournois, souffle un coup comme pour préparer un discours mais j'men bas, elle m'la mise à l'envers et comme un imbécile, j'ai marché.

« - Naël, naël, naël. Tu t'es mis seul dans c'pétrain avec ta p'tite catin, j'essaie d'me libérer des cordes mais rien y fait, je t'aimais sincèrement et tu décides d'me lâcher parce que tes souvenirs sont revenus ? Tu sais ce que ça m'fais moi ? J'ai le cœur en miette.
Comment t'a osé m'ridiculiser devant cette..
- Continues ta phrase et j'te déglingue.
-  T'es pas en position d'parler je crois, une larme s'échappe de son œil et elle sort un flingue de son dos. Pourquoi c'est toujours à moi qu'il arrive des choses comme ça ? Tu tenais pas à moi c'est sa ? T'as jamais vraiment porté ton attention sur moi, j'était juste la bonne amie à qui tu t'confiais.
Et même quand on était ensemble, tes pensées ne m'appartenaient pas, t'étais dans ta bulle, tu m'calculais à peine. Pourquoi ? Pourquoi il a fallut que tu compliques les choses ?!
- T'a finis ton discours là ? Détaches moi.
- Bien sûr que non que j'vais pas te détacher, c'est ta p'tite pute de meuf qui va le faire, elle tire sur ma jambe.

La balle transperce ma peau, et c'est une douleur intense qui s'en empare, comme si on la brûlait.

- Putain la chienne ! des goûtes de sueurs perlent mon front, et je serre les dents pour extérioriser la douleur.
- J'lui ai envoyer un message elle va pas tarder à arriver, bébé prépares toi à assister à la mort de ta chère et tendre termine t-elle sur un ton vicieux, en reculant vers une partie de la cave non éclairée.

Dans l'ombre.

« Âmesœurs égarés »