"On se reverra, dans une autre vie..."
Seulement Axel est le seul à se souvenir. Tout le monde l'a toujours dit fou, alors il a fini par le croire. Toute sa vie, ces images, il a cherché à les oublier.
Jusqu'au moment où il croise Roxas.
Jusqu'au mo...
Disclaimer : Je crois que vous commencez à saisir l'idée.
Bêta lecture : @Neliia-Pompom !
Note : PARDON POUR LE RETARD OMG. J'AI COMPLETEMENT OUBLIE QU'HIER C'ETAIT DIMANCHE QAQ.
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Roxas Knox 13 impasse de l'Organisation 10400 - Twilight Town
Expéditeur : Axel Montague
8 rue Dansante
16250 - Illusiopolis
Roxas,
Dis-moi, Roxas, si ce n'est pas par impulsion, par curiosité, pourquoi tu veux continuer cette correspondance ? Pourquoi tu veux savoir comment il était ? Si tu ne sens pas cette chose au fond de toi, par delà la peur, pourquoi tu as fini par me croire ? Je suis toujours sous traitement, tu sais ? Ça ne fait rien, mais je prends toujours mes médicaments, et mon diagnostic est toujours le même. On me dit toujours que tous mes souvenirs sont juste un fantasme psychotique. Ils en sont tellement sûrs, si tu pouvais les voir. Le doute n'a jamais été une option pour eux. Alors pourquoi pour toi, si ? Pourquoi tu veux les déchirer, les serrer contre toi, mes lettres ?
Tu m'as parlé, toi-même, de la Clé, de la sensation dans ta main. Je ne peux pas te l'avoir raconté, ça.
Tu ne devrais peut-être pas trop écouter ce que les autres ont à dire sur qui tu es. Et je m'inclus dans le lot. Moi, on m'a tant et tant répété que j'étais fou, j'ai simplement fini par le croire. J'avais accepté l'idée, j'avais renoncé au passé, à tout ce qui semblait tellement réel. Et puis je t'ai vu. Mais toi ? Qu'est-ce qu'on dit de toi, exactement ? Que tu es calme ? Ordonné ? Quoi, tu n'as jamais rien fait de fou, de violent ?
Les mots que tu utilises me brûlent, quand tu dis que si tu n'avais pas eu peur, tu m'aurais aimé. Tu ne sais pas comme j'aime les brûlures... Qu'est-ce que tu aurais aimé chez moi, exactement ? Comme tu le dis, on ne se voit pas, on ne se touche pas, et pourtant... Est-ce que tu le voudrais ?
Je vais essayer de te décrire comment tu étais. Quand je t'ai rencontré, te venais de naître, en quelque sorte. Tu étais une sorte de zombie, tu pouvais à peine aligner deux mots. Tu regardais dans le vide la majorité du temps. On t'a confié à moi, pour que je t'apprenne à te battre. Je t'ai emmené en mission avec moi. Les gestes, tu les avais déjà. Mais tu ne savais rien du monde qui t'entourait. En t'éveillant, petit à petit, tu as manifesté une sorte d'innocence dans ta vision de ce monde. Quel serait le bon mot... ingénuité ? Et déjà, tu t'interrogeais sur tout. Tu te posais des questions existentielles sur la nature des choses, sur notre but, sur chaque nouvelle information que tu apprenais. Tu remettais tout en question, je crois que tu voulais juste comprendre. Et puis, tes questions ont commencé à se préciser. J'avais des réponses, mais je ne les aimais pas, et tu ne les aurais pas aimées non plus, alors je te les ai cachées. On était amis, toi et moi, c'était quelque chose qui n'aurait pas dû être possible. Tu es lentement devenu plus réfléchi. Plus vif, plus incisif. Tu étais vraiment différent de nous, Roxas. Tu étais plus... humain. Toutes les imperfections que ça impliquait te rendaient plus parfait que nous. Et puis, certains événements se sont produits, et tu as voulu savoir d'où tu venais. Pourquoi tu étais le seul à ne pas te souvenir du passé. Tu voulais des choses comme l'amour sans même savoir ce que c'était. Tu m'as demandé, une fois, si c'était possible pour nous d'avoir des choses qu'on ne supporterait pas de perdre. Tu étais mélancolique, à l'idée de ne pas connaître ça. Tu te posais des questions qu'aucun de nous ne se posait. La façon dont tu voyais le monde était tellement fascinante, et contagieuse. Tu m'as transformé, petit à petit. Tu m'as transmis quelques unes de tes parfaites imperfections.
Je ne sais pas quoi te dire de plus. J'ai passé tellement de temps à chasser et fuir tous ces souvenirs que maintenant, je n'arrive plus à taper dedans avec une véritable clarté. Si tu veux, je te dirai au fur et à mesure.
J'aimerais tellement savoir comment tu te souviens de moi.
Axel
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