"On se reverra, dans une autre vie..."
Seulement Axel est le seul à se souvenir. Tout le monde l'a toujours dit fou, alors il a fini par le croire. Toute sa vie, ces images, il a cherché à les oublier.
Jusqu'au moment où il croise Roxas.
Jusqu'au mo...
Bêta lecture : Neliia-Pompom qui du coup a pu lire la fin avant tout le monde (juste après Ya et Wa) /o/ Attention : présence de sexe, mention et description de scarification, mention de dépression grave.
Il y a un an exactement, Eficya moi postions la première Lettre Rouge. On ne savait pas si ça allait vous plaire, si vous seriez trop embêtæs pour alterner d'un compte à l'autre, si le simple fait de lire une correspondance vous intéresserait. Enfin Ya était plutôt zen mais je suis vraiment du genre à complexer : « suis-je assez bon, mon écriture est-elle assez forte, suis-je un véritable écrivain » etc. Donc oui, j'ai vraiment trop réfléchi et j'étais vraiment anxieux, comme toujours. Avoir Ya auprès de moi, faire ce rp avec elle était déjà une chance pour moi. Elle est capable de descriptions tellement claires et incisives, ça vous rentre dans la tête avec une précision acérée, et pour moi c'est complètement alien. Bien sûr elle fait bien d'autres avec beaucoup de talent mais c'est vraiment cette différence qui est la plus flagrante entre nous, comme moi je ne décris pratiquement jamais rien – insérer trauma de Mon Amie Flika ici. Écrire ensemble à été pratiquement magique. A travers ces Lettres, j'ai vraiment eu l'occasion de prendre la mains d'Axel dans la mienne et de lui faire lentement tirer les ficelles d'un Roxas qui mets 30 mails à s'éveiller. Le déploiement d'énergie que ça nous a demandé intellectuellement était incroyable, au point où je peux dire que j'ai rarement autant réussi un jeu d'échecs. Donc c'était des mails, et pas des chapitres à lire par des personnes extérieures. J'avais peur, en quelque sorte, que l'expérience énorme que ça avait été pour nous se perde en chemin jusqu'à vous.
Et pourtant, vous êtes là. Vous êtes revenu:es chaque semaines et vous nous avez soutenu:es en commentaires, vous avez rigolé avec nous, vous avez argumenté et lu nos (mes) argumentations, bref, les Lettres Rouges ont su vous trouver et c'est génial. Ça nous fait nous sentir d'une manière géniale, vous n'avez pas idée. Voilà donc tout ça pour vous remercier. Je suis un grand sentimental. Merci beaucoup pour votre temps, car mine de rien ça fait exactement un an. Merci aussi d'avoir attendu pour mes retards (*tousse* chaque semaine ! *tousse*), et d'avoir été si cool en général. Ça signifie beaucoup pour Yaya et moi. Joyeux anniversaire, et sans plus de moop, voici le chapitre final.
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Mes sens étaient alourdis, élimés par la normalité de la vie que j'avais vécu, bousillés par l'angoisse d'être vraiment fou, achevés par le soulagement. Je n'étais plus que l'ombre de ce que j'avais été, et pour ce monde, pour ce cœur, c'était déjà trop intense. Je vivais en permanence deux cauchemars superposés. Il y avait le souvenir parfait d'une famine, une faim insatiable pour ce que j'avais ironiquement eu juste sous les yeux, ce que j'avais détruit moi-même en essayant désespérément de le protéger. Parce que c'était ça, mon plus grand talent, détruire ce qui était précieux.
