Et si elle partait

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C'est une révision de l'épisode 5 de la Saison 2 , la scène où Florence avoue qu'elle voit les peintres.

Contexte :  Florence s'est vu offrir un poste au Louvre d'Abou Dabi pour superviser une équipe de recherche pendant au moins un an, Antoine l'a encouragé à saisir l'opportunité.


F: Florence

A: Antoine

...: blanc, silence





Florence est assise dans son bureau, Antoine lui fait face, il vient de lui dire de ne finalement pas partir. Ils commencent à s'engueuler.



F: Non mais il faut savoir ce que vous voulez à la fin !

A: Et vous, vous êtes sûr de vous ?! Vous voulez partir ?!

F: Bha oui.

A: Et comment vous pouvez en être sûr de ça ?!

...

F: Non. Voilà, j'en suis pas sûr parce que vous, vous ne partez pas !

...

Non mais oubliez.

A: Non, non. Attendez, vous voulez dire quoi par là ?

F: Ca n'a pas d'importance.

A: Si, si, vous avez dit : "parce que vous, vous ne partez pas". Alors c'est quoi, vous pensez à nous deux ?

F: Me regarder pas comme si j'étais folle.

...

Ca m'arrive de nous imaginer ensemble, vous êtes content.

...

Laissez tomber.



Florence se lève et s'apprête à sortir. Antoine s'interpose entre elle et la porte.



A: Attendez, attendez... Ensemble, c'est-à-dire en couple ?

F: C'est pas ça, j'imagine qu'on sort ensemble, une sorte de rendez-vous. On va pas en faire tout un plat.

A: Vous nous voyez ensemble ? Vous pensez que c'est possible ?



Florence hoche doucement la tête.



F: Oui... Mais c'est rien, c'est comme un petit rêve éveillé.

A: Un petit rêve éveillé ...?

F: De toute façon je peux aller à Abou Dhabi sans vous demander la permission puisqu'on n'est pas ensemble.



Antoine ne sait pas quoi répondre, se décale, lui ouvre la porte et la laisse partir.

Le mécanisme de défense de Florence se met en route et pour éviter que les sentiments de tristesse et de solitude ne l'envahisse, elle se dirige vers une des salles du Louvre, celle des statues grecques. Il n'y a personne dans les couloirs du musée, on est mardi. Pourtant, Florence allonge le pas, comme pour éviter d'êtres entourés par la foule. C'est seulement devant "Le Centaure chevauché par l'Amour" qu'elle s'arrête pour respirer.



A: Florence !



Elle se retourne faisant face à Antoine. Il est légèrement essoufflé et s'approche d'elle.



F: Quoi ! (le ton est sec.)

A: Je suis désolé.



C'est au moment où leurs lèvres se sont touchées que Florence eu l'impression de rêver. Après leur baiser, c'est Antoine qui prend la parole.

A: Je veux pas que tu partes. Abou d'Abi c'est trop loin, un an c'est trop long. Je peux pas imaginer mon quotidien sans toi et ça n'a rien à voir avec le boulot. Je suis juste trop idiot pour te le dire simplement. Mais là, je te le dis. Enfin, j'essaie de te le dire.



F: T'es pas idiot.

A: Alors tu pars pas ? Parce que je veux pas non plus être celui qui t'empêche de développer ta carrière ou de t'épanouir ou...

F: J'ai pas vraiment envie d'y aller de toute manière. C'est le Louvre ma maison.



Cette fois-ci, c'est elle qui l'embrasse.

Et c'est entre "L'hermaphrodite" et "Psyché ranimée par le baiser de l'Amour" que commence leur histoire.


Fin

Antoine et Florence - L'art du crimeWhere stories live. Discover now