Chapitre 2: Le 2 ème Appel

21 7 1
                                    


Pendant ce temps, Ombria, sa sœur, était en cours de biologie cellulaire.

Elle regarda sa montre. Encore une heure de cours avant de pouvoir aller faire un tour avec ses amis. Elle s'ennuyait ferme cet après-midi, avec ce professeur tellement soporifique.

Ouf, après les cours, un café avec les copains, ça me fera le plus grand bien, se dit-elle.

Avec tous ces exams, elle était épuisée. C'était intense. Beaucoup de cours et des tonnes de livres à ingurgiter par cœur, ce n'était pas de la médecine, c'était du bourrage de crâne à temps plein...

Il faut que je tienne, se dit-elle en baillant.

Elle allait bientôt fêter ses 19 ans et elle espérait pouvoir faire une petite sortie avec ses amis, s'ils n'étaient pas tous épuisés par les partiels, car son anniversaire tombait toujours en période d'examen. Ce n'était pas top, hélas.

Elle avait hâte de passer en 4ème année et de commencer l'externat, et d'expérimenter l'exercice sur le terrain à l'hôpital. Elle en était là de ses considérations existentielles, sans toutefois se douter qu'elle allait expérimenter la même chose que son frère ; quand la brûlure se produisit, elle poussa un petit cri de surprise, et toucha la pierre à son cou.

C'est quoi ce bazar, se dit-elle. Elle sentit la pierre très chaude quand elle la prit entre ses doigts, mais cela ne dura qu'un court instant, à tel point qu'elle crut avoir rêvé. Elle regarda autour d'elle, des fois qu'un crétin jouait avec un laser. Il faut dire que depuis que le « bizutage » avait été interdit, certains petits plaisantins cherchaient toujours une blague à faire ; alors de là à jouer avec un laser...

Elle avait tellement entendu d'histoires sur les mauvaises blagues, en médecine. Souvent les filles en avaient plus fait les frais : défilés de miss médecine en sous-vêtements, concours d'enfilage de préservatifs sur des concombres, etc. Heureusement, les temps avaient changé et avec le nombre accru de filles en médecine, le sexisme avait un peu diminué.

Cependant, tout le monde semblait être concentré, pas de crétins en vue, tout paraissait normal. Que venait-il de se passer, pourquoi ce pendentif avait émis cette chaleur intense ?

Elle se promit d'en parler à sa mère, en rentrant, car elle se dit que soit elle devenait zinzin, soit la pierre que ses parents lui avaient offerte était bizarre. Sur ce, elle se concentra à nouveau sur le cours laborieux de « Bio Cell », en oubliant vite cet incident.

Après les cours, elle alla boire un café avec ses copains de fac, histoire de se détendre un peu, l'incident vite relégué aux oubliettes. Ils étaient attablés à une terrasse d'un café du vieux Nice, en dégustant les fameux cookies de chez « Emily's », les meilleurs cookies « French Made », qu'ils avaient achetés un peu plus tôt, en attendant l'arrivée de leurs boissons.

Ce mois d'avril était doux et ils profitaient tous des premiers rayons de soleil qui les réchauffaient après un long hiver enfermé dans la bibliothèque de la fac, comme des rats. Ombria détacha son chignon et laissa ses longs cheveux sombres tomber sur son dos, tout en écoutant Gigi raconter sa soirée et son énième coup de cœur pour un mec tatoué, qui venait d'emménager dans le studio à côté du sien. Tous rigolèrent car Gigi était un vrai cœur d'artichaut et tombait amoureuse tous les quatre jeudis, et elle avait une réputation de reine des gaffes magistrales, donc ils s'attendaient tous à une bourde.

C'était une jolie blondinette aux yeux noisette pétillants, mais, généralement, les gars s'arrêtaient d'abord à son 95D avant de lui parler et ça l'énervait suffisamment que ces cerveaux reptiliens la matent comme ça. Mais ça ne l'empêchait pas de craquer pour un sourire lumineux ou un tatoo fantasque.

Les Fixateurs du Temps Tome 1 nouvelle versionWhere stories live. Discover now