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Astel Gamou Kane

Je retourne dans mes locaux et ferme la porte derrière moi. Je pose ma main sur la table et essaie de respirer correctement.

Mon cœur se comprime. L'air devient irrespirable. J'ai la tête qui tourne et j'ai une forte envie de vomir. Je vais m'asseoir à mon bureau et je bois de l'eau.

Je respire doucement et tente de me calmer du mieux que je peux. Je regarde l'horloge au dessus de moi et y vois dix huits heures cinquante six. Je me précipite de ranger mon sac et me lève pour sortir quand l'un des associés entre dans le bureau.

Je me laisse tomber sur ma chaise tandis qu'il verrouille la porte. Une forte envie de pleurer me prends mais je fais semblant.

Moi : Comment puis je vous aider , monsieur ?

Monsieur Diagne : Ohh ne vous inquiétez pas pour cela. Dit il en avançant vers moi.

Je le suis du regard sans rien dire. Il vient se placer derrière moi et passe ses mains sur ma taille. Je les retire avec violence et tente de m'éloigner de lui. Il me tire et me colle à lui de force.

J'essaie de me débattre pour m'en sortir mais il est beaucoup plus fort que moi. Je me débats du mieux que je peux. J'essaie d'hurler mais il mets sa main sur ma bouche et se rapproche de mon oreille.

Lui : N'essaie même pas d'hurler sinon je te baise sur ce bureau et dès qu'une personne accourra je lui dirai que ma bite est tellement bonne que tu n'as pas pu te retenir. Et ne tente même pas d'affirmer le contraire , je suis associé à ce cabinet depuis sa naissance soit 10 ans maintenant tandis que tu es novice ici. Tout le monde me connait en tant qu'homme intègre et respectable. J'aurai pu l'être avec toi si tu n'avais pas des formes aussi généreuse. Quand tu marches devant moi tes fesses me narguent et je n'ai qu'une envie c'est de le toucher avec ma main , dit il en déposant une de ses mains sur mes fesses , puis ta voix sensuelle me donne envie de te pénétrer tellement fort que tu hurlera mon nom et il se fera entendre jusqu'au Japon.

Je me retourne et vois un vase sur ma table. Je m'en munis discrètement tandis qu'il me fait des bisous sur le cou. Je respire un bon coup et lui donne un coup sur la tête . Il se laisse tomber et crie de douleur tandis que le sang ruisselle sur son front. Je prend mes talons et écrase ses bijoux de famille ce qui le fit crier de plus belle. Je prend un des bouts de verre et lui tranche la main avant de courir ouvrir la porte pour me barrer aussi vite que je peux.

Je hèle un taxi et m'y engouffre sans marchander. Je n'ai ni le temps ni le morale. Arrivée à la maison , il me facture plus que la normale mais je paye sans rien dire.

Je rentre et monte directement à ma chambre. Je balance mon sac et me dirige vers les toilettes. Je me munie d'une des lames que je garde précieusement et sors des toilettes.

Je m'assoie sur mon lit , enlève mon haut et commence à me taillader. Ça fait mal mais je ressens un apaisement extraordinaire. Après ça , j'irai comme ça sous l'eau chaude et je le laisserai me brûler le corps aussi longtemps que possible.

Je me taillade les bras quand j'entends la porte s'ouvrir. Je continue pensant que c'est Nousaïba. Les larmes perlent mes joues. Je suis fatiguée , épuisée. J'en ai marre que l'on me prenne pour un gibier.

...: ASTEL !

Je relève la tête et tombe nez à nez avec Ousmane. Je jette la lame et me lève. Je fais des non de la tête et j'essaie de le toucher mais il recule. Je l'appelle mais il ne réponds pas. Il recule jusqu'à être prêt de la porte puis il sors en claquant celle ci.

Je me dirige vers les toilettes et y sors la chaise qui , d'habitude, me sers à mettre les habits mi-propres , mi-sales. Je le dépose au milieu de la pièce et me mets à genoux devant. Je pose ma tête dessus et laisse tomber mes bras pour que le sang coule. Puis je me rappelle qu'Ousmane m'a vu me taillader.

Je me lève , récupère mon sac et appelle ma mère. Elle décroche à la troisième sonnerie et je me laisse tomber à terre , les larmes aux yeux. Je suffoque à l'appareil tandis que ma mère répète mon nom en boucle.

Moi : Yaye guiss Nama. Ay Yaye guiss nama. Yaye yakouna. (maman il m'a vu. Eh maman il m'a vu. Maman je suis foutue ) dis je avant d'éclater en sanglot.

Ma mère : Astel , dalal. Deffal nank. Lanla ? ( Astel calme toi. Fais doucement. Qu'est ce qu'il y'a )

Moi : J'ai recommencé et Ousmane m'a surprise.

Ma mère : Soubhan'Allah. Ayy wayy sama domeuh balma. Nene touti balma akk. (ma fille pardonne moi. ) dit elle en pleure.

Moi : Dou ioe Yaye. Magui dém khol Nousaïba ba kham ( Ce n'est pas toi maman. Je vais aller voir Nousaïba )

Ma mère : fais ça et après vous m'appelez toutes les deux daccord ? Je m'excuse encore ma fille. Je m'excuse du plus profond de mon coeur.

Moi : Je te pardonne maman. Ce n'est pas de ta faute. Ne t'en veux pas. Dis je avant qu'elle ne coupe.

Je me lève pour aller voir Nousaïba quand Ousmane rentre dans la chambre. Il me regarde mais ne dis rien. Il se dirige vers le lit et retire le drap qui est pleins de sang et le mets dans la baignoire.

Il sors et reviens quelque instants plus tard avec un seau et une serviette à la main. Il s'abaisse et commence à frotter le sang qui se trouve au sol. Je me laisse tomber et recommence à pleurer.

Lorsqu'il finit de tout nettoyer , il s'en va verser l'eau dans la cuvette des toilettes. Il lave la serviette et l'étale sur la baignoire puis il ouvre celle ci et laisse l'eau couler.

Il revient dans la chambre et me regarde les yeux dans les yeux mais ne dis rien. Je baisse la tête et continue à pleurer.

Meu yamalei ko fii

Nawone fawone

Bisous 💋

Flèche et épée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant