Chap. 25

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Opaline se sent prise au piège. Non pas de ses entraves, mais de l'audace de Swann de lui faire ça. Elle a refusé l'orgasme qu'il a faillit lui donner dans la journée et il se permet de l'attacher de la sorte en pleine nuit pour être certain de pouvoir aller jusqu'au bout cette fois?! Et sans doute sans la moindre intention de la pénétrer ensuite... La jeune femme n'en revient pas. D'habitude c'est elle la plus têtue, mais il est évident qu'elle a trouvé un adversaire à sa taille.
Lorsqu'elle réalise sa situation elle commence à tirer sur les liens de ses poignets, et essaye de resserrer les cuisses ou de le repousser avec ses jambes. Mais il est plus fort qu'elle et n'a aucun mal à rester en place, la bouche sur sa vulve et les doigts dans son vagin.
De toute façon, elle sait qu'il ne cédera pas non plus à ses gémissements plaintif. La clochette est là pour mettre un terme à la situation si elle n'y tient plus, et dans ce cas il stoppera tout. Mais sans ça, elle aura beau chouiner ou se débattre tant qu'elle veut, il continuera. Mais Opaline est trop fière pour dire (et en l'occurrence lâcher) son safeword si facilement. De plus ce n'est pas un jeu. Il n'est pas censé être dit juste par agacement ou au bon vouloir de la soumise. Il est là par sécurité, pas par jeu.
Alors Opaline reste fermement les doigts serrées sur sa possibilité d'échapper à tout ceci, et finalement décide de prendre du plaisir. Quitte à en être là, pourquoi se priver après tout? Si lui ne veut ni sexe ni orgasme et bien tant pis pour lui.

La jeune femme écarte bien les cuisses, et détend tout son corps pour laisser les doigts de son amant aller où il veut. Swann sent son corps l'accepter mieux et il ne peut s'empêcher de sourire contre le sexe trempé de salive d'Opaline.
Bientôt, la salive se mélange à la cyprine et tout dégouline jusqu'entre ses fesses, où la aussi les doigts de Swann se perdent avec délice. Un doigt, puis deux, puis trois, tous les sens de la soumise sont aux aguets. Elle gémit, le dos cambré.
Il est doué, elle ne peut le nier, mais surtout, il y prend son temps, il reste des minutes et des minutes sans se lasser.
Souvent, même si le mec qui lui fait un cunnilingus se débrouille bien, Opaline met du temps à monter et ne jouit pas sur commande, alors le stress de l'ennuyer monte et ça la bloque complètement. Elle finit toujours par mettre elle-même une terme à l'acte en disant vouloir passer à autre chose, vouloir être pénétrée.
Mais maintenant qu'elle est attachée et bâillonnée, ne pouvant rien faire d'autre que profiter du moment et prendre son pied, elle réalise le pouvoir d'une simple langue et de doigts.

Finalement, au bout d'un temps qu'elle ne saurait dire. Une demi-heure, peut-être plus, elle sent tout son corps trembler et sa respiration se coupée. Elle se crispe dans l'orgasme le plus puissant de sa vie et finit par pousser un gémissement retentissant étouffé par son bâillon, comme pour évacuer le trop plein en elle.
Swann retire ses doigts et sa bouche, les lèvres étirées dans un sourire dégoulinant de cyprine, et regarde Opaline dans l'obscurité, la respiration saccadée et tout le corps encore fébrile.

La jeune femme pense qu'il va enfin la libérer de ses entraves, mais alors qu'elle ne s'est même pas encore remise de ce qui vient d'arriver, quelque chose de froid vient englober son clitoris, et avant qu'elle ne puisse réaliser quoi que ce soit, Swann clique sur le bouton du sextoy et aussitôt son clitoris encore ultra sensible se fait aspirer et titiller.
Opaline pousse un hurlement de douleur, tant cette zone est sensible et ne veut plus être touchée. Elle se débat et crie dans le bâillon, mais Swann maintient l'objet bien en place et la jeune soumise ne peut que subir son sadisme.
En moins de dix minutes à peine, tant l'objet est efficace et féroce, Opaline a un second orgasme, délicieux mais douloureux.

Et alors, Swann ne retire pas le sextoy de sa vulve. Au lieu de ça, il augmente la puissance.
Il veut la tuer?! Si elle le pouvait elle l'insulterait de tous les mots possibles. Combien de fois compte-t'il faire ça?!
Et Opaline ne comprend: il ne compte pas s'arrêter du tout. Il veut qu'elle cède.

Elle crie, gesticule, se débat, chouine, n'en pouvant plus.
Elle ne peut plus. Vraiment plus.

Elle lâche la clochette qui glisse sur l'oreiller et tombe au sol.

Aussitôt, le moteur s'arrête. Swann se retire du lit et vient libérer les poignets et la bouche d'Opaline qui n'a plus la force de rien, à peine de respirer. En sueur, elle est prostrée sur le lit, tandis que son corps essaye de comprendre ce qui vient de se passer. Elle sent les battements de son coeur dans son clitoris.

Swann se penche sur elle, dépose un baiser sur sa tempe et murmure à son oreille avec douceur avant de quitter la chambre:

-Bonne nuit Opa. Promis, je ne t'embête plus pour cette nuit...

Coeur de brat Where stories live. Discover now