Chloé

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Ma mère s'est absentée je me retrouve seule dans le couloir. J'erre un peu avant de trouver un fauteuil libre non loin de la chambre où se trouvent Lise et Gabrielle. Je me demande comment vont se passer les retrouvailles entre les deux jeunes femmes qui me paraissent aussi passionnées l'une que l'autre.

Pour passer le temps, je joue nerveusement avec mon téléphone portable, c'est mon seul ami en ce moment, toujours à portée de main, je l'utilise dès que j'ai la sensation d'être seule. Une personne s'approche, et s'installe dans le fauteuil juste à mes côtés, je ne prends pas la peine de la regarder.

—    Chloé, tu vas bien ?

Je me redresse et croise la mine fermée de celle qui un peu plus tôt était livide. Elle n'a toujours pas retrouvé le sourire, ses yeux sont rouges et tristes.

—    Mieux que toi à priori... Gabrielle, il y a un souci avec Lise ?

—    Ta sœur va... commence Gabrielle avant d'être interrompue par ma mère.

—    Vous revoilà vous ! Je ne comprends pas ce que peut vous trouver ma fille. Au moins Sophie avait de la prestance...

—    Mère, ça suffit ! Vous ne savez rien de Sophie, ou de ce qu'elle a pu faire vivre à votre fille chérie ! je m'insurge contre cette femme sans cœur.

—    Laisse Chloé, si ça peut lui faire plaisir, ça ne m'atteint pas. Confie Gabrielle.

—    Mademoiselle, je tolère votre présence, n'en dites pas trop, vous pourriez vous retrouver dehors. Vocifère ma génitrice.

—    De quel droit ? Savez-vous Madame que nous sommes dans un lieu public. Un hôpital ouvert à tous, rien ne m'interdit de rester au chevet de votre fille. À moins qu'elle ne le désire pas. Peu m'importe que vous acceptiez ou non notre relation. Je ne vous dois rien.

Gabrielle vient de clouer le bec de cette mégère induite de sa personne. Je n'en reviens toujours pas de la force de caractère cachée dans ce petit bout de femme. Je rigole intérieurement, lorsque ma mère demande si Lise l'a réclamée et si elle peut aller la voir. Gabrielle, lui répond qu'elle peut voir Lise si elle désire. Elle lui principe simplement qu'elle est fatiguée. Ma génitrice s'éloigne pour retrouver ma sœur.

—    Gabrielle, tu es trop forte ! Tu as tenu tête à la grande patronne, et elle n'a pas bronché, je dis respect ma belle, quand je vais raconter ça à Lise, elle ne le croira pas j'en suis sûre !

—    Je ne pense pas que ta sœur en soit ravie.

—    Oh si, crois-moi !

—    Je viens de sous-entendre que nous étions toujours un couple...

—    Comment ça étions ? Ce n'est plus le cas ?

—    Elle a besoin de temps... Elle veut faire le point.

—    Rien de grave dans ce cas. Ne t'inquiète pas, elle va vite se rendre compte qu'elle t'aime.

—    Si tu le dis...

—    Je suis sûre que dans peu de temps elle viendra frapper à ta porte et te dira qu'elle ne peut pas vivre sans toi. Vous êtes faites l'une pour l'autre ça crève les yeux.

—    L'avenir nous le dira... Chloé. Si moi je sais pourquoi je suis triste qu'en est-il de toi ?

—    Tout va bien, ne t'inquiète pas...

—    Non tu n'as pas l'air d'aller bien, on se connaît peu, mais si tu souhaites en parler je suis là. Je vais juste prévenir Rachel pour la rassurer sur l'état de Lise, elle m'a envoyé des centaines de messages auxquels je n'ai pas répondu... je reviens pour notre discussion.

Le bonheur retrouvé (terminé)Where stories live. Discover now