Chapitre 16

871 110 123
                                    

Hello la jeunesse !!

Comment ça va ? Mdr ici c'est l'apocalypse, j'ai 0 temps. Genre j'ai même pas vu ce qui était sorti sur youtube depuis jeudi soir. (non même pas la vidéo Wankil, je sais hérésie). Mais voilà, je préfère vous gâter d'un chapitre plutôt que de me distraire pendant ce maigre temps de répit. Remerciez-moi ptdr. 

Pour le titre du jour, on reste dans les valses, mais là elle est particulièrement connue. C'est le Beau Danube bleu, un de mes morceaux préférés, qui me fait beaucoup rappeler le Finale de l'Oiseau de Feu. 

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture,

___________________________________________

Terracid était incapable de détacher les yeux de son bon Roi, comme hypnotisé par ses douces paroles et sa prestance altière. 

Effectivement, Sa Majesté se tenait droite, mais il ne semblait pas pour autant crispé. Sa posture était parfaite et elle rappelait presque au jeune révolutionnaire la grâce de quelque danseur de ballet qu'il avait pu voir lorsqu'il était plus jeune. 

Et alors que le souverain prononçait son annonce si importante, et alors que l'ensemble de la salle remua d'appréhension et de surprise, Terracid ne put qu'échanger un sourire complice avec son vis-à-vis. 

Il était très fier de leur projet. 

Et même s'il n'aurait jamais parié aboutir à un tel résultat avec une tête couronnée, il fallait avouer que sans Laink Ier, leur Constitution en devenir n'aurait pas été aussi aboutie. 

Mais alors que Ero intervint pour essayer de faire revenir le calme au sein de la Grande Salle, le jeune révolutionnaire enfin le vacarme qui y régnait. Des hommes idéalement costumés, suaient à grande eau et ripostaient nerveusement, alors que leurs femmes, tout aussi subtilement toilettées se laissaient aller à des manifestations de désespoirs.

Cependant, Sa Majesté ne perdit pas son sang froid et finit par conclure :

"Mais ne vous en faites pas, mes bons amis. Je vous assure que tout sera pour le mieux. Mais enfin, n'en parlons plus avant demain.  Pour le moment, je déclare les festivités annuelles : ouvertes !"

Il finit son discours sur une exclamation, et quitta l'estrade d'un mouvement souple. L'anxiété du public était un peu retombée, bien que le jeune révolutionnaire savait qu'elle perdurerait jusqu'au lendemain. 

Cependant, le Roi n'en paraissait pas bien affecté puisque celui-ci souriait de toutes ses dents, sûrement fier de son coup et bien trop impatient de leur révéler leur projet. 

Ce fut lorsqu'il constata le sourire éclatant de Sa Majesté, que Terracid s'aperçut qu'il ne pouvait plus lâcher le sien. Effectivement, ses lèvres s'étaient étendues à l'entente de la voix de son Roi, et depuis, il ne pouvait plus les détendre. 

Il resta un instant là, à admirer Laink Ier saluer des invités, en rassurer quelques uns, leur parler et leur sourire. Et ciel, quel sourire. 

Mais bientôt, alors qu'il laissait traîner ses prunelles bleu glacier sur le corps juvénile mais royal de Sa Majesté, celui-ci finit par soutenir son regard, de ses yeux marrons brûlants. Alors, ils échangèrent un coup d'œil, puis un long regard, et enfin : un sourire, franc et sincère.

Ensuite, le souverain ne fut pas long à parvenir à la hauteur du jeune révolutionnaire. 

"J'ai cru que vous n'arriveriez jamais.., fit remarquer le Roi d'un air réprobateur, 

- J'ai eu quelques soucis de garde-robe., plaisanta Terracid d'un air provocateur, Je ne savais pas quoi mettre pour vous séduire."

Sa Majesté ne répondit rien, bien trop perturbé par les dires de son interlocuteur. Alors qu'il rougissait royalement, il entraîna son partenaire vers l'extérieur de la Grande Salle, vers ce qui s'apparentait aux jardins royaux. 

Effectivement, les deux hommes se retrouvèrent bientôt dans les jardins du Palais Royal. Là, les haies étaient taillées au millimètre près, chaque fontaine était minutieusement entretenue et chaque fleur plantée résultait d'une décision d'Etat. 

Cette nuit-là, des bougies et des lanternes avaient été disposées un peu partout sur le terrain, donnant cette impression que des milliers de lucioles avaient décidé de souligner la beauté de ce lieu. 

Le Roi invita donc le jeune révolutionnaire à s'installer sur un banc, au milieu de la roseraie. 

Là, ils étaient plus tranquilles. Personne ne les avait suivi, et personne ne viendrait les chercher. De toute façon, l'assemblée en présence était bien trop occupée à commérer sur le discours du souverain. Les théories du complot pouvaient commencer à se répandre, cela donnerait un peu de répit à son principal sujet. 

Ils demeuraient ainsi silencieux, appréciant le brouhaha lointain de la fête. 

"C'est très beau..., murmura presque le jeune révolutionnaire, qui avait peur de briser la magie du lieu avec sa voix, 

- C'est pour ça que je vous amène ici., répondit tout aussi calmement le souverain,

- Pourquoi moi ?, demanda simplement son interlocuteur,

- Je ne sais pas., admit Laink Ier, Je suppose que je vous aime bien."

Cette fois, ce fut au tour du jeune révolutionnaire de rougir profusément, mais avec la nuit qui tombait, Sa Majesté ne le remarqua sûrement pas, alors il continua : 

"Je suppose que vous n'êtes pas comme les autres. Je crois voir en vous quelque chose d'unique. Peut-être que je me trompe, mais je n'espère pas."

Terracid ne sut quoi répondre. Alors, il ouvrit simplement la bouche, constatant que sa voix s'était sûrement perdue au fond de sa gorge. 

Mais bientôt, alors qu'un ange les survolait de nouveau, il parvint à bégayer quelques mots :

"Cela me touche, Votre Majesté. Je dois vous avouer qu'au début, j'étais persuadé que..., peina-t-il, vous ne m'apprécieriez pas à cause de..."

Cependant, il ne réussit pas à trouver ses mots, alors le Roi s'arrangea pour les finir pour lui :

" Votre homosexualité, je suppose ?", demanda-t-il.

Terracid ne répondit pas, se contentant d'avachir ses épaules en guise d'approbation. Cependant, le souverain le rassura bien vite : 

"Ne le dites à personne. Pas même à Ero ! Mais j'ai perdu la foi depuis bien longtemps, alors je ne vous jugerai certainement pas sur ce qui est bien ou mal."

Laink Ier décela une légère lueur de reconnaissance dans le regard de son interlocuteur, alors il se permit de lui saisir les mains. 

"Tâchez d'être heureux. Voilà votre seul devoir." 

Le jeune révolutionnaire ne put rien dire, bien trop remué par le torrent d'émotions qui le secouait. Il serra simplement les mains de son Roi entre les siennes, profitant de ce simple contact, qui le retournait tant. 

Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et il lui semblait que la température avait grimpé de plusieurs degrés, malgré la légère brise qui soufflait cette nuit-là. 

Quelques longues secondes s'écoulèrent, où les deux hommes se regardèrent intensément. 

Alors, le jeune révolutionnaire parvint enfin à articuler quelques mots :

"Croyez-moi, Votre Majesté, je le suis."

_____________________________________________

Voilà voilà !! C'est fini pour aujourd'hui !!

J'espère que ça vous aura plu ! Alors oui, le chapitre est un peu plus court mais c'est parce qu'à la base c'était un seul chapitre que j'ai divisé en trois avec celui d'avant et celui d'après. Et en plus, j'ai beaucoup moins de temps désormais. :3

Enfin voilà, n'oubliez pas d'être sages <3

La Couronne et le Foulard [Terraink]Where stories live. Discover now