Contes revisités ( Yuri )

La petite fille aux allumettes

Notre histoire se déroule un mois de décembre, alors que le froid et la neige font rage, dans une grande ville bondée de gens et de vie se trouvait une petite fille qui arpentait les rues glacées. Elle était seule et n'était vêtue que d'une robe de nuit, ses pieds nus étaient si engourdies qu'elle ne sentait plus la douleur du froid quand elle marchait. Pourtant quand elle était sortie de chez elle ses pieds étaient recouverts de vieilles pantoufles qui laissaient passer ses orteils, elle était blonde et bouclée. Elle était dans la rue pour vendre des allumettes pour survivre mais aujourd'hui le jour de Noel était un jour où peu de clients, voir aucuns clients ne s'arrêtait lui acheter. La neige tombait sur ses petites boucles blondes la faisant frissonner encore plus, la jeune femme passait devant de magnifique les fenêtres où ont pouvais voir le sapin et ses cadeaux, la table et sa dinde. La jeune fille n'avait nul part où aller, elle marcha, marcha, elle finit sa course dans une ruelle entre deux maisons où elle se posa. Ayant froid ayant faim elle se mit à pleurer, pleurer, ses larmes devinrent des cristaux de glace tellement il faisait froid dehors. Par chance dans la poste de sa veste, il lui restait plein de boîte d'allumettes. Avec délicatesse et comme par peur elle ouvrit la boîte et en saisit une allumette, elle respira un coup et la frotta. Le froid s'évapora, elle vit une table rempli de mets et surtout sa copine qui la regardait en souriant, la chaleur de cet endroit lui donnait envie de rester mais malheureusement ce doux rêve s'évapora remplacé par le froid et la neige. La petite fille blonde pleura de nouveau, elle ne voulait pas que ce beau rêve se finisse alors elle saisit une nouvelle allumette et la craqua, là elle vit un sapin où à son pied se trouvait une tonne de cadeaux. La chaleur de la cheminée venait réchauffer son visage, au coin du feu ouvrant les cadeaux sa jolie rousse la regardait, elle se retourna et lui sourit. Cela paressait tellement réelle mais ce n'était qu'un rêve éphémère qui disparut dans le vent glacial de cet hiver. La jeune femme grelottait, elle se mit en boule pour  avoir plus chaud, par désespoir dans un dernier élan pour se réchauffer la jeune fille alluma sa dernière allumette. Devant elle apparu sa copine, elle lui sourit, la petite fille chantait la chaleur et le joie l'enveloppaient, elle tendit sa main vers sa belle et lui dit. 

- Prends-moi avec toi ne me laisse pas seule, je ne veux plus de ce monde où tu n'es pas, de ce monde où je suis rejetée. Quand l'allumette s'éteindra, je sais que tu n'y seras plus. Tu disparaîtras comme le poêle de fer, comme l'oie rôtie, comme le bel arbre de Noël

La petite fille gratta toutes ses allumettes pour que sa copine reste auprès d'elle pour que la chaleur et l'amour qui l'englobait ne la quitte pas. La petite fille s'assit sur les marches, elle ne pouvait pas rentrer chez elle après tout c'est ses parents qui l'avaient mis dehors, la reniant et préférant la voir morte plutôt qu'heureuse et près d'eux. Le froid glacial l'emportait de plus en plus, ses mains commençaient à devenir bleus. Elle tenta de les réchauffer mais n'y arriva pas, en fouillant dans sa poche elle trouva une allumette, la petite fille sourit, elle s'empressa de la craquer. La petite fille regarda la fumée montée dans le ciel et se dit. 

- C'est quelqu'un qui meurt 

Sa copine avait été si bonne avec elle, mais elle n'était plus. Elle lui répétait souvent.  

-Lorsqu'une étoile tombe, c'est qu'une âme monte à Dieu

Elle frotta encore une allumette sur le mur : il se fit une grande lumière au milieu de laquelle se tenait sa copine debout, avec un air si doux, si radieux, elle lui tendit la main, l'enlaça et partit avec elle vers un monde chaud, lumineux et plein d'amour. Entre Deux maisons, dans une petite ruelle, le corps sans vie de la petite fille était posée sur les marches, personne qui ne passa ne lui donna de l'attention. La petite fille avait quitté son monde horrible et froid pour arriver dans les cieux où elle était enfin heureuse. 

FIN