𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟎

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Anthony se trouvait dans le couloir d'un immeuble très bien entretenu, suivant pas à pas le chemin qui menait à la porte numéro cent deux.

Plus il s'en rapprochait, plus l'odeur du parfum fleuri qui émanait de l'appartement était forte.

Les mains derrière le dos, le jeune homme s'immobilisa devant l'appartement, puis regarda longuement l'œillet de la porte avant de finir par toquer.

Tout en finissant de s'habiller, une jeune femme ouvrit brusquement la porte.

- Hell-

Le visage de cette dernière se décomposa lorsqu'elle le vit se tenir debout en face d'elle.

- Bonjour, Laurette. 

Elle avait de longs cheveux châtains, tellement raides et lisses qu'ils étaient semblables à ceux d'une poupée. Elle avait également d'adorables petits yeux noisettes, et des traits de visage tout fins.

La jeune femme avait également un léger maquillage rosé sur elle et était habillée d'une jolie petite robe rouge.

Le cœur de Anthony s'emballa lorsqu'il parcouru des yeux le corps de la belle créature qui se trouvait face à lui.

- Qu'est-ce que tu veux ? dit-elle alors avec un léger accent des pays bas tout en refermant légèrement la porte derrière elle.

- J'aimerais seulement te parler, répondit le jeune homme toujours avec son air martial habituel.

- Je suis avec quelqu'un là, je peux pas trop. Et puis je vais bientôt partir, déclara sèchement la jeune femme.

La dénommée Laurette s'apprêtait à refermer la porte lorsque Anthony posa son poing sur celle-ci pour la bloquer.

- Il faut vraiment qu'on parle, lâcha Anthony plus fermement.

La jeune femme soupira avant de se décider à sortir de l'appartement pour faire face à son interlocuteur.

- Laurette, mon père est revenu.

L'expression dans ses yeux changea, une lueur de peur les traversa avant qu'elle ne prenne un air résigné.

- Fine, I lied. There's nobody in my apartment.

Sur ce, la belle demoiselle laissa le jeune homme entrer et lui servit un fond de whisky, irlandais bien sûr.

Lorsque se prit à la toucher du regard. Il observa d'abord ses gracieux petits doigts et remonta petit à petit jusqu'à sa nuque. Elle se trouvait noyée dans les rayons du soleil qui traversaient la vitre derrière elle.

Lorsque la jeune femme lui tendit son verre, Anthony regarda dans sa pupille comme pour transpercer son âme. Puis, avec un air indescriptible, il attrapa le verre et le but d'une traite.

- So, pourquoi est-ce que tu es venu me voir ? lui demanda-t-elle avec son petit accent, se tournant de face à la fenêtre.

- J'avais besoin de te parler, je pense qu'on a des choses à régler, répondit le jeune homme avec une voix sèche.

Après un long instant de silence pendant lequel Laurette ne broncha pas, elle ignora la phrase précédente et finit par dire quelque chose de complètement différent :

- Je m'en vais après-demain, je repars définitivement à Amsterdam. Mon patron m'a rappelé là-bas.

Anthony sentit comme un sentiment de tristesse dans sa poitrine, mais ne réagit pas à l'annonce de la jeune femme.

- Donc, reprit-il comme si de rien n'était, par où commencer ?

- Peut-être par le jour où tu as disparu, répliqua-t-elle toujours le regard rivé sur la ville qui se trouvait de l'autre côté de la fenêtre.

𝓜𝓲𝓪, 𝓼𝔀𝓮𝓮𝓽𝓱𝓮𝓪𝓻𝓽 (𝔽ℝ)Where stories live. Discover now