Chapitre 13

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Alena resta figée, peinant à y croire alors que son parfum épicé se propageait déjà partout autour d'elle. Son regard portait des lueurs de mécontentements tandis qu'il fixait sa bouche avec une sorte de satisfaction qui la fit frémir.

Le cœur battant à la chamade, elle se cria intérieurement de se ressaisir et tourna la tête en direction de la porte en constatant avec sidération qu'elle était fermée.

- Comment...je peux savoir comme vous avez fait pour entrer ? Lui demanda-t-elle en se reculant.

- Aucune porte ne peut me résister mademoiselle James, répondit-il d'une voix rauque.

Il darda son regard sur elle avec une paire d'yeux si pénétrante qu'elle eut l'impression d'être nue.

Elle portait seulement une chemise longue, qui grâce au ciel tombait jusqu'à ses genoux.

Elle plongea son regard dans le sien, ayant de plus en plus de difficulté à respirer. Le ténébreux Sergueï Azarov s'avança doucement et en deux enjambées il combla l'espace qui les séparait.

- Je vous ai apporté un café, déclara-t-il en lui tendant ce dernier.

Comme un automate, elle le prit dans sa main et eut l'impression que sa paume brûlait sous l'effet de la chaleur du gobelet en carton ou alors à cause d'une autre chaleur qu'elle ne voulait pas s'avouer.

- Me...merci, bredouilla-t-elle en clignant rapidement des yeux.

- Vous n'êtes pas venue travailler, reprit-il en la dévisageant avec mécontentement. Dois-je en tirer mes propres conclusions ou vous avez une explication à me fournir ?

Alena tenta au mieux de maîtriser le feu qui lui montait aux joues et le contourna pour se réfugier derrière le petit plan de travail. Jusqu'ici, elle n'avait jamais trouvé cet appartement petit, mais depuis qu'il s'était glissé à l'intérieur comme un voleur, elle avait l'impression qu'il avait considérablement rétréci. Sa haute et vertigineuse stature lui donnait presque le vertige et elle se demandait si elle allait parvenir à lui fournir une explication alors que les mots étaient bloqués dans sa gorge.

- De plus, je vous avais conseillé de dormir chez Nikolaï, et apparemment vous avez insisté pour rentrer.

- Je suis suivie à la trace maintenant ?

- Vous l'avez toujours été, précisa-t-il en s'approchant du plan de travail.

Elle eut l'impression de suffoquer.

- J'avais besoin d'être seule pour réfléchir, expliqua-t-elle en baissant les yeux.

- J'en conclu donc que vous avez fait un choix ?

- Un choix ? Répéta-t-elle en peinant à déglutir. Je n'ai pas fait de choix monsieur Azarov. Hier encore je pensais seulement que vous étiez un patron autoritaire, et quelques heures plus tard j'apprends que vous êtes en réalité un mafieux qui semble aimer avoir du sang sur les mains.

- Et pourtant vous êtes toujours là.

- Quoi ? Souffla-t-elle estomaquée. Vous m'avez dit que si j'essayais de partir vous...

- Vous auriez pu essayer, la coupa-t-il avec un léger sourire machiavélique aux lèvres. J'aurai aimé voir ça. De plus, j'étais très occupé hier soir. Vous auriez pu vous y essayer et pourtant vous êtes sagement rentrée pour vous mettre au chaud.

Alena cligna des yeux, déstabilisée et brûlante !

- Selon Tamara vous n'êtes pas le genre d'homme à courir après une femme.

Le maître ( Russian Mafia )Where stories live. Discover now