Chapitre 62

41.3K 3.9K 1.3K
                                    

Point de vue de Morgane :

C'est bon ! Je ne peux plus me contenir ! J'éclate en sanglots au dessus de l'évier . Comment sa mère a t-elle pu l'envoyer la ba ? Quel idiotie lui a fait croire que sa fille serait heureuse la ba ? Plus cette question me monte a la tête, plus j'ai la haine qui me monte en moi. Comme si il s'agissait de ma propre mère.

Soudain, la mère me donne un coup brusque dans l'épaule.

" La mère : Rahh !! Tu pleures trop !! Tu veux remplir quel genre de bassine comme sa ?

Moi : Désolée mais ... Je ... Je ne comprends pas comment vous pouvez dire sa ! Après tout ce que vous avez vécu, Tout ce que vous avez vu...

La mère ': Ma fille... Il ne faut jamais en vouloir aux mères.

Moi : Pourquoi ?

La mère : Les mères sont imparfaites. Parfois, elles peuvent faire des choix qui se gâtent dans la suite. Mais sa ne veut pas dire qu'elles ne nous aiment pas.

Moi : Si !

La mère : Non ! Et puis la question n'est même pas la dedans ! Ce que je dois me demander c'est pas à qui je dois en vouloir mais plutôt... Qu'est ce que cette expérience m'a apportée ?

Moi : .... Vous a apporté ?

La mère : Je ne cherche pas de coupable aujourd'hui. Je suis en paix avec moi même. Ma conscience ne me trouble pas. J'ai fait ce qui fallait. J'ai sauvée mes frères et soeurs. J'ai appris à affronter la vie. Je ne pleure plus inutilement. C'est quand on ne connait pas la vie qu'on pleure la fontaine de larmes ! Moi, c'est fini. Je suis devenue forte. J'ai souffert pendant de longues années, j'ai pris de violents coups avec ma soeur. J'ai failli perdre la vue plusieurs fois. Combien de fois j'ai frotté mes yeux en pensant que c'était la dernière fois que je voyais ? Combien de fois j'ai du aider ma soeur a marcher parce qu'elle boitait ? J'ai fait face à la vie , ma fille. Aujourd'hui c'est sa qui vous manque à vous les jeunes.

Moi : ?

La mère : Je ne souhaite ce malheur à personne. Mais aujourd'hui vous les jeunes, vous vivez comme si la vie va vous accueillir comme un panier de fruits. La vie c'est dur deh !! Sa ne fait de cadeau à personne ! Et pourtant... Vous arrivez à vous plaindre de bêtises, à critiquer ou à banaliser la vie. Donc quand la vie vous frappe, Hop ! On vous retrouve écrasé sous un Train . Ou bien vous allez vous jeter dans la Seine. Bande de suicidaires ! Vous ne connaissez rien et c'est sa qui est dommage.

Moi :.... Mais quand la plainte est justifié ?

La mère : Mollie... Justifie toi face à quelqu'un qui est capable de te purger les yeux avec du piment. Quel genre de plainte tu pourras lui faire ?

Moi : ... Ohla... J'aurai trop peur... Aucune.

La mère : Aucune tu as dit ?

Moi : Oui, Aucune... Enfin... Sauf en cas extrême.

La mère : Tu as toi même répondu à ta question.

Moi : Comment sa ???

La mère : Question sans réponse ! Réfléchis un peu ! "

Aucune... La mère continue de me regarder droit dans les yeux, sans broncher. Je comprends ce qu'elle veut dire. Dans ses yeux, je vois soudain ce que moi je n'arrête pas de faire : Je ne fais que me plaindre.
Je n'ai que la plainte et le désespoir à la bouche quand je me sens déboussolée et quand je perds mes repères.
Je suis mon propre monstre, incapable de se débrouiller seule dans la vie... Parce qu'au final... Je ne sais même pas ce que c'est.
J'ai l'image de ma mère qui traverse à toute vitesse mon esprit. Mes larmes montent, je bouillonne dans mon esprit.

• RACISTE •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant