Chapitre 5

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PDV Loïs

Il était tard, mais je n'arrêtais pas de penser à quelque chose. Ou plutôt à quelqu'un. Cette fille aux cheveux bruns et aux yeux bleus. Je ne connaissais pratiquement rien d'elle et pourtant, elle m'intriguait énormément.

Elle m'avait fait sourire ce midi. Elle avait du caractère et surtout du répondant. Et ça, j'aimais beaucoup. Quand elle était partie, ce midi, j'avais forcé Ben pour qui me donne son téléphone. Il avait un peu ronchonné au début, avant de me le donner. J'avais bien vu qu'ils étaient plus que de simples connaissances. J'avais donc entrepris par la suite, de lui envoyer quelques sms. Et elle m'avait davantage fait sourire, à la vue de ses réponses. Et lorsqu'elle m'avait répondu qu'elle ne s'intéressait qu'au football, je me reconnus.

Je voulais absolument en savoir plus sur cette fille.

**

PDV Romane


Ayant décidé de manger au self ce midi, j'attendais patiemment Ben. Soudainement, deux mains se plaquèrent sur mon visage. Et j'ai tout de suite su que ce n'était pas mon meilleur ami. Je me retournai rapidement et lui assignai donc un coup de pied. Oui ma jambe était partie toute seule, que voulez-vous.

J'entendis des rires et vis Ben, accompagné du garçon d'hier. Je baissai mon regard pour apercevoir un autre corps gisant à terre. Ah mince. J'ai peut-être frappé un peu trop fort, pensai-je.

— Désolée je hais qu'on me surprenne comme ça, dis-je en tapotant l'épaule du gars. qui était à terre.

— T'es malade comme fille, gémit-il.

— Je sais, désolée, repris-je en essayant de le soulever.

Ben a nos côtés, n'arrêtait pas de rire. Je l'intimai du regard à se taire et c'est ce qu'il fit. Il arrêta immédiatement de ricaner et prit donc son pote par-dessus son épaule.

— Je t'emmène à l'infirmerie mec, dit-il avant de partir, dans la direction opposé.

Voilà. Il me laissait donc en plan, avec le gars d'hier. Celui-ci n'arrêtait pas de me fixer et cela me déstabilisait, je l'avoue.

— S'il te plaît, arrête de me fixer comme si j'étais une bête de foire.

— Tu peut-être agressive et d'un coup super aimable. T'es vraiment bizarre comme fille, répliqua-t-il, un léger sourire en coin.

Je soufflai puis me retournai pour partir.

— Tu vas où ? me demanda-t-il en prenant mon bras.

C'est vraiment une habitude chez lui ou ?

— Manger. En ville, répondis-je en pensant au fait que Ben ne reviendrait pas de sitôt.

Le brun me lâcha le bras, puis se retourna pour partir. Je ne fis pas attention à son étrange comportement et décidai donc de sortir pour m'acheter un sandwich dans une boulangerie.

**

Nous avions encore une fois, fini plus tôt cet après-midi. J'avais donc proposé à Felicia de rester sur les gradins comme la dernière fois et elle avait accepté.

— Aujourd'hui, les filles et les garçons s'entraînent ensembles, m'expliqua Felicia. Tu vas voir qu'il y a un garçon qui a un certain succès auprès de tous.

— Ah bon, qui ?

— C'est le capitaine de l'équipe : Loïs Wilson. Grand, musclé, brun... La liste est longue pour ne parler que de ses qualités physique. Oh, ils arrivent !

En effet, l'équipe féminine arriva, suivie de l'équipe masculine. Je vis au loin Ben qui discutait avec ce garçon aux cheveux bruns.

— Bonne chance ! s'exclama soudainement Felicia.

L'équipe féminine ne faisait guère attention à son hurlement de groupie, tandis que l'équipe masculine nous regardait. Je croisai le regard de mon petit Ben et le saluai de la main. Le garçon, à côté de lui, n'arrêtait pas de me fixer. Et cela me gênait, encore une fois.

— Loïs te regarde ! Tu le connais ? me demanda tout de suite Felicia, intriguée.

C'était alors lui ce gars qui faisait baver les filles. Et Felicia...

— Pas du tout, répondis-je.

Ce dénommé Loïs arrêta de me regarder puisqu'il détourna son regard du mien. Il se dirigea vers l'entraîneur et... Oh. Dès que mes yeux eurent fait le focus, je me rappelai rapidement des événements d'il y a quelques jours. Mon Dieu, mais c'est ce malade ! C'est lui qui me courrait après la dernière fois !

Ne voulant pas avoir affaire à lui, je ne préférais rien dire. L'entraînement commençait donc et j'observais avec intérêt chaque joueur. Les garçons s'entraînaient vraiment à fond, tandis que les filles... Bah... Certaines restaient sans rien faire, à matter les mecs, tandis que les autres couraient de partout et tiraient n'importe où. D'ailleurs, les garçons ont failli se ramasser plusieurs fois ces astéroïdes dans la tête.

Quelques minutes après, les garçons arrêtèrent de s'entraîner pour laisser place aux filles. Elles allaient jouer un match. Enfin. Un match était un grand mot. Je tournai ma tête, ne voulant pas regarder ce spectacle, et soudainement, je vis les gamins de l'autrefois. Il y avait le petit roux, un garçon aux cheveux blond et Brice. Il portait d'ailleurs un maillot de foot où était inscrit : " Brice 10 ".

— Attends deux secondes, je vais voir quelqu'un, dis-je à Felicia, avant de descendre les gradins petit à petit.

Brice avait franchi la barrière de sécurité tandis que les autres étaient restés derrière. Ce petit ne respecte vraiment rien, pensais-je, en souriant. Je m'approchais de lui, quand j'entendis quelqu'un hurler. Je levai rapidement la tête et vis qu'un boulet de canon, tiré par l'une des filles, se dirigeait tout droit sur Brice. Je sautai par-dessus la barrière de sécurité et le pris dans mes bras, avant de recevoir un truc dans le dos et de m'effondrer à terre.

Waouh. Quel tir.

— Romane ! cria une petite voix.

— Romane ! s'exclama une autre voix plus grave.

— Mon Dieu Romane ! hurla une voix aiguë.

Oui je sais, je m'appelle Romane...

J'ouvris mes yeux et vis un troupeau de personne agglutinée autour moi. Les trois voix que j'avais reconnues appartenaient à Brice, Ben et bien-sûr, Felicia.

— Meurs pas s'il te plaît ! s'exclama encore une fois Brice.

— Mais non.... Pas aujourd'hui, dis-je tout bas, dans un soupir.

J'essayai de me relever, mais je me ravisai aussitôt quand je ressentis une douleur au dos.

— Putain dégagez de là ! s'exclama soudainement une voix que je ne reconnus pas.

Les personnes se reculèrent d'un coup à part Ben, Brice et Felicia. Loïs apparut ensuite. C'était donc sa voix. Et il avait l'air très énervé.

— Mais t'es malade d'avoir fait ça ! cria-t-il encore une fois.

Pourquoi il me crie comme ça lui d'abord ?

— Oh la ferme, dis-je en refermant mes yeux.

— Romane ? Ouvre les yeux ! s'exclama Ben.

J'aurai bien voulu les ouvrir mais hélas, je n'y arrivais pas.

One love One passionWhere stories live. Discover now