Chapitre 28

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   Loïs me regardait. Je suis sûre qu'il pensait à la même chose que moi : Roméo.

— Je veux que tout le monde soit présent mardi prochain à neuf heures piles, à la gare ! Prenez le strict minimum ! s'exclama le coach.

     Un oui général se fit entendre. Après cette superbe annonce, nous repartions tous du gymnase. J'étais en train de marcher, quand une main se posa sur moi. Je me retournais pour apercevoir Jordan.

— Tu savais que ton père avait organisé ça ? me demanda-t-il, souriant.

Si je le savais ? Bien-sûr que non !

— Non...

— Ça va vraiment être génial ! reprit Jordan, visiblement heureux et ravi.

    Je hochai la tête et lui fis un sourire. Loïs arriva ensuite et m'attrapa par la taille, avant de continuer à marcher.

— Tu le savais ? me demanda-t-il.

Mais bien-sûr que non merde !

— Non pas du tout.

— Hum je vois. Je présume qu'il y aura l'autre gars là. C'est quoi son nom déjà ? Régis ? Romain ? Romuald ?

— Roméo.

— Ah ouais c'est ça. J'espère qu'il ne va pas trop t'approcher celui-là.

— Tu es vraiment jaloux, soufflai-je, en lui adressant un sourire.

Il me rendit mon sourire, avant de murmurer :

— Oui mais qu'avec toi.

    Je lâchai un petit rire, puis arrêtai de marcher.

— Pourquoi tu t'arrêtes ?

— Pour faire ça, répondis-je, avant de me lever sur la pointe des pieds et de l'embrasser.

    Il sourit et plaça ensuite sa main dans mes cheveux.

— Alors arrête toi plus souvent.

     Je l'embrassai sur la joue, en soufflant :

— J'y penserais la prochaines fois.

    Il me sourit une nouvelle fois, puis m'attrapa la main. Je la serrai et nous continuons donc à marcher, pour se rendre respectivement dans nos classe. Loïs me raccompagna jusqu'à ma mienne, avant de m'embrasser furtivement.

**

     Le cours se passa rapidement. J'étais assise à côté de Felicia qui enfin, m'avait fait des révélations par rapport à Ben. Elle m'avait avoué qu'elle avait des sentiments pour lui. J'étais vraiment très contente pour elle, en espérant que cela aboutisse à quelque chose de concret.

    La sonnerie retentissait enfin. Nous rangions donc nos dernières affaires, puis nous partions rejoindre les garçons à la cafétéria. L'équipe de foot mangeait tous dehors, sauf Ben et Loïs qui voulaient manger avec nous. Nous étions en train de faire la queue du self, quand deux mains se posèrent sur moi. À ma grande habitude, j'aurais tout de suite frappé l'individu, mais j'avais directement reconnu les mains de Loïs. Je me retournais donc et le vis avec un grand sourire dessiné sur son visage.

— Pourquoi tu ne m'as pas frappé ? me demanda-t-il, en ne se répartissant pas de son habituel sourire.

— Car je savais à qui appartenait ses mains.

— Ah ! Ça me fait plaisir, reprit-il en m'entassant la joue.

— Que je ne te frappe pas ?

— Exactement, renchérit-il, en me faisant un clin d'œil.

    Je secouai la tête et observais Felicia, qui était entrain de parler avec Ben. Après avoir un peu discutés, nous rentrions enfin dans le self.

**

     La douce mélodie de la libération retentit enfin à travers tout le lycée. Je pliais et rangeais toutes mes affaires, avant de me diriger vers la sortie. Arrivée dehors, je vis Loïs adossé contre sa voiture.

— Yo ! m'exclamai-je, en m'avançant vers lui.

— Tu ne pourrais pas dire un truc plus mignon, quand tu t'adresses à ton petit ami ?

Je fis semblant de réfléchir, avant de répliquer :

— Mon amour ! Tu m'as tellement manqué oh la la ! Je n'ai pas cessé de penser à toi toute cette journée et je...

– Ok arrête ! me coupa immédiatement Loïs, n'aimant pas ma tirade.

— Yo ? repris-je.

    Il soupira avant de dire « yo ». Je lui souris, puis montai ensuite dans sa voiture. Arrivés chez moi, j'invitais Loïs à me joindre pour goûter. Martine avait prise sa journée aujourd'hui, mais elle m'avait tout de même préparé un clafoutis aux cerises. Après avoir bien mangé, nous décidions d'aller se regarder un match de foot. J'étais posée sur un canapé et j'étais enroulée dans mon plaid favori. Eden dormait sur le tapis et Loïs s'était assis à côté de moi.

— Romane, tu peux enlever ta couverture, il fait bon dans la pièce, tu sais.

— Ça s'appelle un plaid. Et sache que même s'il fait chaud, j'aurais toujours un plaid sur moi car j'adore la chaleur.

    Il soupira, mais un petit sourire apparut quand même au coin de sa bouche. Il se rapprocha de moi puis me prit le plaid, avant de se coller contre moi.

— Je peux le remplacer ton plaid, m'annonça-t-il, en passant un bras autour de ma taille.

    Je posai ma tête sur son épaule, avant de souffler :

— Je vais voir alors.

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