Chapitre 46

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PDV Romane

— Chérie ! On y va ! m'avertit mon père.

    Quelques minutes plus tard, nous étions partis. Le trajet se fit assez rapidement et comme toujours, mon père n'arrêtait pas de me parler de mariage, de petits-enfants... Enfin arrivés, je le remerciai et l'embrassai sur la joue, avant de sortir de la voiture et de toquer à leur porte d'entrée. C'est sa tante qui vint m'ouvrir, visiblement très heureuse de me voir.

— Oh rentre Romane ! Fais comme chez toi ! dit-elle, avant de me faire la bise.

    J'entrai donc et aperçu Loïs dans l'entrée, une chemise blanche et un jean noir. Waouh, quelle classe. Je lui souris et il leva les yeux au ciel.

— Il ne fallait pas te faire aussi beau pour moi, voyons, me moquai-je, en m'avançant vers lui.

Il ramena ses bras contre son torse, avant de soupirer.

— C'est Claudine qui m'a obligé à m'habiller ainsi, répondit-il, en lançant un regard à la principale intéressée.

— Loïs ! Il ne fallait pas lui dire ! Tu t'y prends vraiment mal avec les filles ! Oh lala ! rétorqua aussitôt sa tante, en se donnant une légère tape sur le front.

    Claudine m'invita ensuite à prendre place à table. Brice était parti dormir chez un de ses amis, pendant que le coach était à un rendez-vous entre collègues. Nous étions donc juste nous trois à dîner ce soir. Sa tante se plaça en face et Loïs à côté de moi. Le dîner se passa tranquillement, avec quelques questions habituelles. Plus tard, Loïs partit chercher le dessert. Sa tante prit soudainement son sac et sortit quelque chose de celui-ci. Elle me tendit ensuite ce quelque chose et je constatais donc que c'étaient des photos.

— Je te les donne, mais ça reste un secret entre nous deux.

    Étant curieuse, je jetai un bref coup d'œil à ses phot... Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire. Sa tante essayait de me calmer, mais en vain. La première photo était quand Loïs devait avoir vers les trois ans. Il était couvert de boue, de la tête aux pieds et il pleurait. Sa tête était épique. La deuxième photo était quand Loïs était complètement nue comme un ver, à la plage. Il devait avoir cinq ans et il affichait un énorme sourire, fier de lui. Et la troisième et dernière photo, c'était encore une fois Loïs, entrain de dormir, mais il dormait sur le sol. Oui, il devait s'être endormi sur le parquet. Que voulez-vous.

     Loïs revint enfin dans la salle à manger et me dévisagea, Claudine et moi. J'eus tout juste le temps de cacher les photos sous mes fesses, qu'il me demanda :

— Pourquoi je t'endentais rire comme une malade ?

— Oh, pour rien mon chéri. Je lui ai juste raconté une petite histoire banale, répondit Claudine.

    Elle me fit ensuite un léger clin d'œil et je lui rendis en hochant la tête.

— Exactement, continuai-je, en regardant Loïs.

    Il me fixa, mais ne dit rien de plus. La fin du dîner se passa tout aussi tranquillement que le début. Claudine me racontait quelques anecdotes de Loïs, enfant. Du genre, qu'il avait marqué un but au foot contre son père et tellement qu'il était heureux, il courrait de partout et s'était pris un poteau en pleine tête. Bon là j'avoue, je n'ai pu m'empêcher de rire à nouveau. Loïs avait tout de suite répliqué :

— Arrête c'est pas drôle ! À cause de ça j'ai une cicatrice !

    Et en effet, il en avait une toute petite vers son front qui était cachée par ses cheveux bruns. Après ce petit moment souvenirs, je vis qu'il était déjà tard ; je remerciais donc comme il se le fallait Claudine pour le diner. J'allais lui faire la bise, mais elle me coupa directement dans mon élan.

— Mais voyons Romane ! Tu dors ici ! Tu ne vas tout de même pas rentrer chez toi !

— Elle a raison, affirma Loïs.

    Je pense que je ne pouvais refuser l'invitation. Sa tante a l'air d'être très têtue. J'appelais donc mon père et bien-sûr, il accepta sans problèmes. Loïs et moi disions donc bonne nuit à Claudine, avant de se diriger dans sa chambre. N'ayant pas de pyjama, il me lança un t-shirt à lui. Je partis donc dans la salle de bain me changer. Le changement terminé, je m'étalai sur le lit. Loïs était parti se changer entre temps. Il revint ensuite, seulement vêtu d'un short noir.

— Arrête de me fixer, idiote.

— Je ne fixais pas. Loin de là, rouspétai-je en me glissant dans les draps.

    Il laissa échapper un petit rire, puis me rejoignit. Nous étions tous les deux face à face, entrain de se regarder.

— T'es vraiment moche, dit-il, en rompant donc le silence.

— Pas plus que toi.

Il posa sa main dans mes cheveux, avant de dire :

– Tout ce qui se ressemble s'assemble.

— En effet.

   Loïs se rapprocha de moi pour me déposer un petit sur le front. Je posai mes mains contre son torse et il releva la tête. Je décidai de l'embrasser, heureuse de sentir sa peau frissonner sous mes doigts.

— Je me disais quelque chose, déclara soudainement Loïs, pensivement.

— Quoi ?

– Je sais que c'est tôt pour parler de ça, mais je me demandais, tu voudrais vivre avec moi plus tard ?

    Sa question me fit légèrement rire. Il pensait déjà à cela ? Bon j'avoue, j'étais quand même heureuse, mais un tout petit peu.

— Je ne sais pas. T'es plutôt chiant comme mec... dis-je en réfléchissant.

Il m'ébouriffa les cheveux dans un râle.

— C'est vrai que vivre avec une emmerdeuse comme toi, c'est compliqué.

Je lui donnais une petite tape sur l'épaule et il rigola.

– Non en vrai je pense que ça serait pas mal. Deux emmerdeurs qui vivent ensembles, c'est cool non ? reprit-il.

    Je laissai échapper un petit rire, avant de prendre la parole :

— Je pense que ton plan est pas mal ! "

— Je sais. Mes idées sont toujours géniales.

Je lui pinçais la joue et il lâcha un petit grognement.

– Tais-toi Loïs, soufflai-je, en arrêtant enfin de le martyriser.

— Il y a un moyen de me faire taire, tu sais.

— Ah bon ? Lequel ? demandai-je innocemment.

— Ça, reprit-il avant de plaquer ses lèvres
contre les miennes.

    Je ne pus m'empêcher de sourire et il plaça sa main derrière ma nuque. Oui. Ça serait quand même pas mal d'habituer avec cet énergumène...

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