Ever, une jeune fille de 17 ans, a conscience que sa nouvelle vie à True Hills sera différente. Seulement, elle n'avait pas prévu que le monde auquel elle échappait depuis des années grâce aux médicaments se saisirait d'elle par la force pour ne plu...
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— Ne pas se lâcher les mains, toujours rester dans le cercle, ne pas oublier de finir la séance d'un merci et d'un au revoir.
Raven tournait les pages d'un bouquin, tandis que Nora préparait le guéridon. Sarah, la mère de Raven, ne se trouvait pas à la maison, ce qui était une bonne chose pour nos bêtises.
Raven avait fini par céder, et j'avais suivi.
— Je pense que je suis facilement influençable.
— T'as remarqué ? se moqua Nora de mon introspection.
Raven parcourait les livres de la bibliothèque. Le bureau de Sarah contenait des trésors en termes de magie.
— Bon, laisse tomber tout ça, on s'en fout. On improvise.
— C'est tout de même dit qu'avoir un sorcier Ancestral n'est pas conseillé lorsque ce dernier n'est pas expérimenté. Ah, et que le monde derrière le voile n'est pas composé que de fantôme.
Nora se leva, prenant le livre de Raven pour le poser avant de la ramener autour de la petite table gravée de plusieurs symboles.
— Tenons-nous les mains.
Prenant celles de mes amies, nous formions ainsi un cercle autour du guéridon.
— Attends, on est pas supposé tenir le guéridon plutôt ? se demanda Nora. Bon, peu importe. Ever, tu diriges la séance ?
— Quoi ? Mais pourquoi ?
— Tu es la seule ancestrale ici.
Logique.
— Bon... Euh... Esprit es-tu là ?
Évidemment, un silence suivi la réponse, ce qui était très rassurant.
— Tu ne dois pas t'y prendre correctement.
— Je... J'ai peut-être une idée, soupirais-je.
Une bonne mauvaise idée.
Fermant les yeux, je me concentrais sur mon flux magique. Comme me l'avait appris Mme Jackson. Étrangement, je la sentis se déverser en mes amies. Leur frisson fut uni.
— C'était quoi ?
— Je crois que c'était Ever, murmura Raven.
— Genre son empreinte magique ? Mais c'est pas une capacité de sorcier du niveau de ta mère ça ?
— Pas à ce point quand même.
Puis mon flux m'échappa, sortant de mon corps comme une nouvelle effluve. J'ouvris de nouveau les paupières. Ma vision venait de changer, ce qui n'était pas prévu, mais bienvenue.
— Ses yeux sont blancs.
— Merci, j'avais pas vu, gronda Raven. Il faut arrêter cette merde.
