Ever, une jeune fille de 17 ans, a conscience que sa nouvelle vie à True Hills sera différente. Seulement, elle n'avait pas prévu que le monde auquel elle échappait depuis des années grâce aux médicaments se saisirait d'elle par la force pour ne plu...
Hoppla! Dieses Bild entspricht nicht unseren inhaltlichen Richtlinien. Um mit dem Veröffentlichen fortfahren zu können, entferne es bitte oder lade ein anderes Bild hoch.
« La voix qui m'avait abandonné me parla de nouveau et me dit : « Prends ce livre aux milles malheurs et réalise ce que je n'ai pas eu le temps de faire dans mon ancienne vie. Débarrasse-t-en. Oublies-en tous les maléfices. »»
— Les prophéties de Perséphone, sorcière d'un temps oublié
La maison de Raven devenait mon deuxième chez moi. J'y passais presque plus de temps que chez ma tante. Mais apparemment, je lui manquais suffisamment pour qu'elle se déplace jusqu'ici, prenant sans doute du retard sur son travail.
— Ecoute-moi bien, Sarah Blackwood, vociféra-t-elle sur un ton méprisant que je ne lui connaissais pas. Ever est ma nièce. Ma famille. Il n'est pas question que je la laisse chez toi et que je reste à l'écart.
Elle contourna son amie, ouvrant en grand ses bras pour accourir jusqu'à moi.
— Mon sucre d'orge, ma petite citrouille, commença-t-elle par inventer des surnoms affectueux et étranges. Tu as dû avoir peur. Et j'étais encore absente pour toi... Mais j'ai récupéré ton vélo !
Un soupir amusé m'échappa.
— Je t'aime, Tante Alyssa, lui rendis-je son étreinte.
Elle hoqueta de surprise, les joues rouges et le sourire embarrassée. Ma tante n'était pourtant pas timide, mais elle paraissait émue.
— Ta tante t'aime beaucoup aussi, Ever, m'embrassa-t-elle alors.
Puis son biper sonna. Elle se tourna vers Sarah.
— Ne crois pas que cette discussion...
— Alyssa, tu peux dormir à la maison, tu sais ? Ne te mets pas dans de tels états et va sauver tes patients, d'accord ?
Elle acquiesça, me salua une dernière fois, et partit en cachant son empressement. Elle devait vraiment être en retard.
— Tu viens ?
Raven venait de s'adresser à moi.
— Tu ne voulais pas jouer avec ma baguette magique ?
Il n'en fallut pas plus pour me motiver.
Je m'empressais de la suivre jusque dans sa chambre, une pièce que je m'étonnais de n'avoir encore jamais découverte. Mais à quoi s'attendre avec Raven ? Chambre sombre, avec plusieurs plantes disposées ici et là. Peu de dentelle, peu de couleur. Mon amie tout craché.
— Merde, où est-ce que je l'ai mise ? Bah oui, elle a dû rester dans la voiture. Je reviens.
Elle partit, me laissant seule dans sa chambre.
Un lit noir, des draps noirs, des rideaux noirs... Je me souvenais encore de ma mère m'ayant interdit un tel environnement lorsque je l'avais voulu plus jeune. Elle ne voulait pas que je sois privée de la lumière du Soleil.
