Chapitre 3

1.8K 96 1
                                    

Adeline fait irruption dans le café et se dirige à grands pas vers la table où est Charlie. Son regard s'illumine en apercevant ses filles et il leur sourit.

- Bonsoir, les filles !

- Coucou, papa.

Elle embrasse sa joue avant de s'asseoir à sa droite, sa sœur se contenant d'un simple salut. Cora, leur serveuse habituelle, vient prendre leur commande en souriant. Adeline scrolle sur son téléphone en attendant quand leurs plats arrivent enfin et elle enfourne une frite dans sa bouche.

- Toujours aussi délicieux !

- Merci, ma belle, sourit Cora. C'est fou ce que tu as grandi, dit-elle à Bella. J'en reviens pas. Et tu es très jolie.

- Salut Bella, la salue un homme. Tu ne te souviens pas de moi ? J'ai joué le Père Noël une fois.

- Waylon, elle avait quatre ans la dernière fois que je l'ai eu pour Noël, commente Charlie.

- Moi je m'en souviens, et c'était très drôle ! S'exclame Adeline.

- J'ai aussi fait ça pour toi l'année dernière, Addie.

Elle glousse, sachant qu'au fond, il adore faire ça.

- Allez, laisse les filles manger !

- À plus, Père Noël !

Et le silence est de retour à table, Adeline soupirant en mangeant son burger double fromage.
Après un repas copieux, ils sont rentrés à la maison Swan. Charlie leur a souhaité bonne nuit et est allé se coucher dans sa chambre au rez-de-chaussé, laissant les filles monter. Adeline a été la première à utiliser la salle de bain. Elle s'est rafraichi et s'est lavé les dents, enfilant son pyjama.
En passant devant la porte de la chambre de Bella, voulant la prévenir qu'elle a terminé, elle entend la voix de sa mère au téléphone.

- On pourrait déménager en Floride.

Elle souffle, typique de sa mère. Elle ne peut pas rester au même endroit plus d'un an, trimballant sa fille dans différentes villes. La brune n'aurait jamais supporté ça et est bien contente d'être restée avec leur père. Mais depuis quand n'a-t-elle pas reçu de coup de fil de sa mère ? Depuis combien de temps elle n'a pas eut de message lui demande de ses nouvelles ? Elle a arrêté de compter.
Adeline a soupiré et est allée dans sa chambre.

***

Les jours qui ont suivi, sa sœur a été exécrable. Du moins, plus que d'habitude. Et la cause ? Edward Cullen n'était pas en compagnie de ses frères et sœurs. Adeline se demande bien ce que sa jumelle leur trouve de si intéressant. Rosalie et elle ne se sont jamais adressée la parole, bien qu'à côté en littérature anglaise, et semble aussi froide que la glace.
Un matin, Adeline a aperçu de la glace se former sur les branches d'arbres et s'est bien couverte. Son pull et son manteau ne sont pas de trop. Son sac sur l'épaule, elle sort de la maison pour rejoindre sa sœur qui glisse sur une plaque de verglas et fini sur les fesses.
Leur père venant de se garer, sort de la voiture pour aller la relever.

- Jolie chute, Bells, ricane-t-elle.

- Ce n'est pas si drôle...

- Tu vas bien ?

- Déjà que je suis maladroite mais avec ce verglas...

- C'est pour ça que j'ai fait changer les pneus de ta camionnette, fait Charlie. Je serais probablement en retard pour le dîner, un agent de sécurité a été attaqué par un animal sauvage.

- Un animal ?

- T'es plus à Phoenix, raille Adeline en s'installant dans le camion.

- J'irai voir si je peux les aider. Aller, ouste.

Bella se met derrière le volant et démarre en direction du lycée.
Durant la journée, Adeline a croisé sa sœur avec Edward, ce qui l'a fait soupirer. Elle peut dire autant de fois à sa sœur qu'elle avait un pressentiment à ce propos, elle l'aurait ignoré.
À la fin des cours, la brune rejoint sa jumelle sur le parking et saute sur le capot. Elle essaye de lancer la discussion mais Bella est trop obnubilée par Edward. Elle roule des yeux et concentre son attention vers une camionnette faisant une embardée à cause du verglas et fonce droit vers elles.
Le choc est rude, Adeline étant éjectée au capot et sa tête cogne le sol. Gémissant à cause de la douleur, elle se redresse sur les coudes, sentant un liquide chaud couler sur sa tempe.

- Bella ! S'écrie-t-elle en effroi, se rendant compte que sa sœur a été prise entre les deux camions.

Addie, reste au sol, tu dois avoir une commotion, lui conseille Angela alors que Mike appelle une ambulance.
Des points noirs commencent à danser devant ses yeux lorsqu'elle découvre Bella émerger des deux camions, sans une égratignure.
Charlie a déboulé dans les urgences pour apercevoir ses deux filles, assises sur des lits.

- Bella ! Addie ! On aura une discussion tous les deux, dit-il à Tyler.

- Je vais bien, calme-toi, le rassure Bella.

- Je suis désolé, Bella. J'ai essayé de freiner.

Le shériff tire un rideau pour le cacher des filles. Il s'approche de sa plus jeune qui est allongée, un bandage autour du crâne.

- Ça va, ma chérie ?

- Un peu secouée mais rien de comparable à ma chute en matelas dans les escaliers, plaisante-t-elle pour détendre l'atmosphère.

Il secoue la tête et embrasse son front. Les portes s'ouvrent sur un homme blond aux yeux mordorés.

- On dit que les filles du chef sont ici ?

- Docteur Cullen.

- Charlie.

Adeline pivote la tête pour regarde l'homme et le trouve bien ressemblant sur certains points avec ses enfants. Peau pâle, yeux noisette, séduisant.

- Je m'en occupe, Jackie, dit-il à une infirmière. Alors, Isabella...

- Bella.

- Le choc a été rude, comment vous sentez-vous ?

- Bien.

Il allume un stylo lampe qu'il projette dans ses yeux.

- Vous aurez peut-être un peu de stress dû à l'accident, des vertiges mais votre état est bon. Aucun traumatisme crânien. Je crois que vous allez vous remettre. À nous, Adeline !

- Addie. Adeline ça fait vieille dame.

- C'est un très joli prénom, sourit-il. Pareil que votre sœur, essayez de suivre la lumière.

La lueur que reçoivent ses yeux est trop forte et elle est obligée de détourner la tête.

- Vous en revanche, je pense pour une légère commotion. Je vais vous prescrire des médicaments et vous donner du repos pour au moins une semaine. Si vous avez des vertiges ou des vomissements, revenez nous voir.

- OK.

Elle prend le papier de médicaments en le remerciant et se lève lentement pour ne pas chanceler. 

Infinity love {Paul Lahote}Where stories live. Discover now