Chapitre 71 : « Une surprise inattendue »

78 8 0
                                    






Terry était dans le taxi avec Esther et se dirigeait vers le Waldorf Astoria. C'était l'hôtel où logeait Sandra. Le Waldorf était un hôtel dans la catégorie "luxe". La réception était très grande. Terry et Esther se dirigèrent vers les ascenseurs et ils montèrent jusqu'à l'étage de la suite de Sandra et de son ami. Ils frappèrent à la porte de la suite.

Sandra entendit le coup frappé à la porte et elle se leva d'un bond. Les 30 minutes pendant lesquelles elle attendait Terry et Esther, lui avait semblé comme une éternité. Elle courut jusqu'à la porte pour l'ouvrir. Elle tourna la poignée et tira la porte en souriant. Terry qui tenait Esther par la main était devant elle et souriait. Elle se jeta au cou de Terry avec une grande joie. Terry fut un peu surpris, mais il était très heureux de la voir. Il lui rendit son étreinte. Après un moment, elle le lâcha.

- Oh Terry ! Dit-elle émue, je suis si heureuse de te voir, Esther !

Elle prit la petite dans ses bras et elle la serra aussi fort contre elle.

- Bonjour Sandra, dit Esther, tu es très contente, on dirait.

- Oui, je suis très heureuse de vous voir tous les deux.

Terry entra et s'arrêta en voyant Henry se lever. Il eut une drôle de sensation en le voyant. Henry sourit et s'approcha de lui. Sandra fit les présentations.

- Henry, je te présente Terrence White et voici son petit ange, Esther... Terry voici Henry...

Henry regarda le jeune homme et son cœur fut envahi par une joie et un amour indescriptible. Il sourit. Il fit une accolade à Terry, chaleureusement.

- Je suis enchanté de faire votre connaissance, dit Terry, Sandra m'a beaucoup parlé de vous !

Terry souriait et il se sentait bien avec Henry...

- Bonjour Esther, dit Henry en souriant.

- Bonjour, dit Esther en souriant.

- Allons-nous asseoir au salon, dit Sandra, qui portait toujours Esther.

La salle de séjour dans la suite était un mobilier style Louis XIV de couleur beige.

- Merci Jésus, parce que je suis heureuse de voir Sandra, dit Esther.

Sandra l'embrassa sur la joue.

- Tu avais un rendez-vous de travail ? Dit Terry, je pensais que tu étais en vacances.

- Je suis en vacance, dit Sandra, c'était un cas spécial, je devais aller vérifier des guérisons miraculeuses.

- Miraculeuses ?

- Je suis sure que tu en as beaucoup vues.

- Oh oui, dit Terry, ce sont les meilleures guérisons.

- Eh bien, c'était un petit garçon qui devait quitter l'hôpital, parce que sa mère n'avait plus les moyens pour payer les frais très chers...

- C'est Peter ! Dit Esther.

- Oui, c'est bien son nom, dit Sandra, comment tu le sais?

- Parce que je suis allée le voir dans sa chambre hier avec papa et je lui ai dit que Jésus guérissait toutes les maladies...Et nous avons prié... Et il est venu nous dire qu'il était guéri ! Jésus l'a guéri !

- C'est merveilleux en effet, dit Sandra, je vois beaucoup de cas de guérison en Afrique et des résurrections...

- Des résurrections ? Dit Terry.

- Oui, il y avait un couple qui avait perdu leur bébé et pour une raison quelque conque, ils sont allés à l'église avec le cadavre de l'enfant pour accuser le pasteur d'avoir tué leur enfant... Mais pendant la louange, le pasteur a dit : « Le saint esprit est avec nous, même les morts vont ressusciter ! » Et le bébé qui était mort s'est réveillé, à la grande consternation des parents, qui passèrent aux aveux... Dieu les a confondus ! Ils ont amenés le bébé à la clinique pour que nous l'examinions, il était en parfaite santé.

- Incroyable ! Dit Terry.

- Non, Jésus peut tout faire, dit Esther, tu te souviens de Lazare papa ?

- J'ai vu beaucoup de cas de résurrection en Afrique. Ici on appelle ça « Le syndrome de Lazare » justement..., dit Sandra en souriant à Esther, je conseille souvent à mes patients de prier.

- Moi aussi, dit Terry, c'est toujours bien d'avoir des pensées positives, ça fait toute la différence...

- Alors Esther, c'est toi qui prêche à l'hôpital ? C'est très bien ça !

- Je veux aider les gens, dit Esther en souriant.

- C'est une bien noble cause pour une petite fille comme toi, dit Henry en souriant.

- Je pensais que tu voulais être une princesse? Dit Sandra.

- Je suis déjà une princesse, dit Esther, n'est-ce pas, papa ?

- Oui, ma princesse, dit Terry en souriant.

- Et Sandra ? C'est Jésus qui a réveillé le bébé mort, pas le truc de Lazare !

Tout le monde éclata de rire.

- Je te crois ma belle, je te crois !

Sandra les regarda avec amour. Elle croisa le regard d'Henry et Terry n'avait pas manqué ça.

- Tout va bien Sandra ? Demanda Terry.

- Oui Terry... Henry et moi, voulons te parler de quelque chose...

- Moi aussi j'avais quelque chose à te dire, mais vas-y, dit Terry.

- J'ai une histoire à te raconter, commença Sandra, lorsque j'étais jeune fille, je travaillais comme bonne pour la famille d'Henry.

- Nous nous sommes rencontrés, continua Henry, et nous avons commencé à nous voir en cachette.

- Tout allait bien jusqu'à ce que je tombe enceinte... et qu'un mouchard nous a dénoncés.

- Ce fut un scandale, dit Henry, mes parents nous ont séparés... On m'a dit qu'on l'avait forcé à mettre fin à la grossesse.

- Seulement ce n'était pas vrai, j'ai eu mon bébé et on me l'a pris...

- Je n'ai découvert la vérité que très récemment, dit Henry, par ma mère, qui en avait assez de me voir regretter l'enfant que j'aurai pu avoir et me disputer avec mon père qui voulait que je me marie et fonde une famille.

- Alors sa mère a fait « l'impossible », en avouant ne pas avoir tué mon bébé, rendant ainsi sa famille à Henry.

- J'ai contacté Lissa et nous nous sommes réconciliés et nous cherchons notre fils...

- Lissa ? Demanda Terry

- Mon nom est Melissande Wainwright, j'utilisais le diminutif « Lissa » quand je travaillais pour la famille d'Henry et quand j'ai quitté leur famille et qu'on m'a pris mon bébé, j'ai recommencé ma vie avec un nouveau nom, en quelque sorte : « Sandra », qui est aussi un diminutif de « Melissande »

- D'accord, dit Terry, est-ce que vous avez trouvé votre fils ?

- La tâche n'était pas facile ; l'enfant avait été envoyé ici en Amérique il y a des années et le seul indice que nous avions, c'était une chaine en or et un médaillon avec les armoiries de ma famille que ma mère a mis à son cou, continua Henry.

- Et une petite voiture en chiffon sur laquelle elle avait brodé le nom « Terry »...

Terry eut l'impression que l'air lui manquait. Il regarda Sandra et Henry. Que se passait-il ? Il eut un silence, l'atmosphère était tendue. Esther finit par briser le silence.

- Terry ? Dit-elle, comme toi papa !

Terry regarda sa petite fille, perplexe.

- Terrence est mon deuxième prénom, dit Henry.

- Terry, dit Sandra, est-ce que tu as une chaine avec un médaillon en or ?

- Les armoiries de ma famille sont : deux épées croisées avec un masque de chevalier au milieu, dit Henry.

Terry était comme figé sur place. Il n'arrivait pas à prendre conscience de ce qui était en train de se passer.

- Sandra, qu'est-ce que tu me demandes ?

- Je te demande si tu as une chaine en or avec un médaillon... Terry ? Est-ce que ça va ?

- Si tu me demandes ça, ça veut dire que tu crois que je suis votre fils ?

- Terrence, dit Henry, tu ressembles à mon père quand il était jeune... J'ai apporté des photos...

- Et je me suis sentie proche de toi des notre première rencontre..., continua Sandra.

- Papa, dit Esther, Sandra et Henry sont tes parents ?

Terry prit Esther et la serra contre lui. Elle lui rendit son étreinte et elle avait ses petits bras autour du cou de Terry. Elle chercha quelque chose et elle sortit une chaine en or. Terry connaissait par cœur ce qu'il y avait de graver sur ce médaillon qu'il avait depuis qu'il était petit. Mais on dirait qu'ile avait peur de regarder et confirmer que c'était bien les armoiries de la famille d'Henry. Sandra mit sa main devant sa bouche et elle tressaillit, elle voyait de là où elle était que c'était bien les armoiries de la famille Cumberland. Terry mit la main sur la chaine d'or autour de son cou et il chercha le médaillon à tâtons et il le trouva. Il baissa la tête et il regarda, c'était bien deux épées croisées avec un masque de chevalier. Henry avait un album photo qui se trouvait sur la table du salon, il ouvrit et montra à Terry la photo de son père quand il était jeune...

- Oh mon Dieu ! Dit Terry.

Il s'était demandé pourquoi il avait senti tant d'amour émanant de Sandra, maintenant il comprenait pourquoi...

- Tu... tu es ma ... mère, dit-il ému aux larmes, tu ne m'as pas abandonné ?

- Je ne t'ai pas abandonné... je voulais te garder.

Sandra pleurait. Terry avait toujours été un peu en colère contre sa mère pour l'avoir abandonné sur le seuil d'un orphelinat. Mais il ne connaissait pas toute l'histoire. Alors, Sandra était bien sa mère, elle ne l'a pas abandonné, on lui a pris son bébé de force. Il était un enfant désiré, pas le produit d'un viol ou d'inceste. C'était un grand soulagement pour lui et toute la colère pour la mère inconnue, qui l'avait abandonné s'envola. Sandra qu'il aimait bien, sans savoir pourquoi, depuis leur rencontre, maintenant il comprenait, c'était la voix du sang. Ses yeux croisèrent ceux de Sandra qui elle se leva. Terry l'imita et ils tombèrent dans les bras de l'un et l'autre. Esther et Henry regardait la scène émouvante. Henry se leva et il se dirigea vers Esther.

- Ça veut dire que je suis ton grand-père Esther, dit-il.

- Pour de vrai ? Dit-elle en souriant.

Elle se jeta à son cou. Terry et Sandra finirent de s'attendrir et Terry se tourna vers Henry qui donna Esther à Sandra. Les deux hommes se regardèrent.

- Je suis ton père, dit Henry.

- Enchanté de te connaitre, papa, dit Terry ému.

Il serra son père dans ses bras en pleurant. Sandra serrait Esther dans ses bras.

- Je suis ta grand-mère !

- Super ! J'ai beaucoup de grand-mères !

- Ah oui ? Dit Sandra

- Oui, dit-elle en comptant sur ses petits doigts, grand-mère Eleonor, grand-mère Pony, grand-mère Maria, grand-mère Billie et maintenant toi ! Ça fait cinq !

Tout le monde se mit à rire. Terry qui avait lâché Henry dit :

- C'est vrai que j'ai beaucoup de maman et il me manquait un père..

Il regarda Henry tendrement. Il regarda Sandra.

- Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas contente que tu m'aies retrouvé, lui dit-il en souriant. Ça fait plaisir d'avoir finalement des réponses à mes questions !

Ils prirent tous place sur le canapé. Sandra portait toujours Esther. Terry avait l'album, il était assis entre ses parents. Henry lui expliquait les photos.

Sandra était aux anges et elle pensa à la condition du duc. Mais elle chassa cette pensée, pour le moment elle voulait profiter de la présence de son fils au maximum. Henry pensa aussi à l'autre condition du duc... Mais il décida d'y penser plus tard. Il venait de retrouver son fils et il ne voulait pas ternir leur nouvelle relation.

*
* *



Pendant ce temps-la à l'hôpital, Marlowe était allé voir Candy.

- Comment vas-tu princesse ?

- Je vais très bien merci.

- Merci de ne pas avoir porté plainte contre ma mère...

- Elle le méritait ...

- Je le sais. C'est pour ça que je te remercie... Elle est désolée et heureuse que le bébé et toi alliez bien.

- Ça j'en doute...

- Elle ne voulait pas te faire tomber dans les escaliers, Candy.

- Non, elle voulait seulement m'empêcher de partir rejoindre ma famille ! Sans les gorilles de mon père...

- Je sais Candy, je suis désolé. Toute cette situation m'a échappée... Le chantage, la pression sur toi... Je t'aime princesse, tout ce que je voulais c'est être avec toi

- Mais tu savais que j'aimais quelqu'un d'autre...

- J'ai cru que la reconnaissance que tu éprouvais allait se transformer en amour...

- Et quand bien même... tu m'as forcé à me séparer d'Esther!

- Je ne savais pas que c'était ta fille...

- Tu savais que je l'aimais et tu étais jaloux ! C'était un bébé !

On frappa à la porte et Robert Hathaway entra. Il portait un très grand bouquet de fleurs; des roses multicolores, pour Candy.

- Je vois que vous êtes presque remise !

- M. Hathaway ! Dit Candy en souriant.

- Bonjour, dit Marlowe.

- Marlowe, je pensais que vous prendriez bien soin de Candy, dit Hathaway sur un ton de reproche.

- Je...c'était un accident.

- Elle est enceinte ! Comment n'avez-vous pas pu la garder en sécurité ?!

- M. Hathaway, dit Marlowe en baissant la tête.

- M. Hathaway, dit Candy, c'était un accident, ce n'est pas la faute de Marlowe.

- Vous habitiez chez lui, vous étiez sous sa responsabilité !! Fit Hathaway en colère.

- M. Hathaway, je vais bien, et le bébé va bien.

- Heureusement pour vous Marlowe ! Dit Hathaway, bon, je suis venu voir Candy. Princesse, je travaille sur un projet, un film...

- Un film ?

- Je reste dans Shakespeare... Nous voulons faire « Hamlet » et j'aurai besoin de vous pour le rôle d'Ophélie...

- M. Hathaway, je suis très flattée, mais je suis sure qu'il y beaucoup d'actrice qui peuvent jouer ce rôle ...

- Mais c'est vous que je veux pour ce rôle princesse, dit Hathaway

- Pour le moment, je veux avoir mon bébé et m'occuper d'Esther qui m'a tellement manqué et de mon mari...

Marlowe eut mal au cœur, en entendant Candy appelé Terry « son mari » ...

- Le tournage ne va pas commencer avant l'année prochaine, dit Hathaway, alors vous avez le temps pour me donner votre réponse. Pensez-y... Avec votre talent, l'Académie va vous remarquer.

- D'accord, M. Hathaway, je ne dis pas non et je ne dis pas oui non plus...

- Merci princesse, dit Hathaway en souriant

Eleonor Baker et le duc arrivèrent dans la chambre. Les gorilles restèrent dans le couloir.

- Robert Hathaway ? Vous êtes venu voir ma fille ou la harceler pour travailler ?

- Eleonor ? Dit Hathaway en souriant, c'est toujours un plaisir de vous voir, et vous êtes toujours plus belle à chaque fois ...

- Beau parleur ! Dit Eleonor en riant.

- J'aimerai parler business avec vous...

- Je ne vais pas faire du théâtre pour vous Robert.

- Je sais, c'est pour ça que je vais faire un film...

- Ah oui ?

Ils allèrent parler dans le couloir. Le duc s'approcha de Candy.

- Où est Esther ?

- Elle est avec Terry... Je vais les appeler pour voir.

Elle prit son cellulaire pour appeler Terry. Ça sonnait, mais personne ne répondait.

*
* *



Terry Terry (Français)Where stories live. Discover now