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Je frappe à la porte pour signifier que je suis prête, et que l'on m'ouvre.

C'est Bruce qui fait la gueule qui s'en occupe.

- J'ai failli la défoncer cette putain de porte, ça fait deux heures que je t'attends !

- Tu m'excuseras, mais la c'est pas comme à l'armée. J'ai pas juste à enfiler un uniforme et à me faire une queue de cheval.

Il me détaille de la tête aux pieds, et je vois bien dans son regard que ce qu'il voit lui plaît.

- Bon on y va ?

Il se reprend, et m'accompagne jusqu'à la voiture, munie d'un chauffeur, tout en me récapitulant le plan.

Une fois assise et attachée, je n'ai plus aucun moyen de revenir en arrière.

Une petite demi heure plus tard, la voiture se gare face à un tapis rouge, et le chauffeur vient m'ouvrir la portière.

Tous les paparazzi sont à l'intérieur, en revanche, la rue est bondée de monde.

Certainement des curieux venus admirer la richesse à l'état pur.

Je m'arrête devant un vigile, à qui je donne mon invitation.

Il me salue et me laisse passer.

Je suis attendue quelques mètres plus tard par un autre vigile, qui se décide à me fouiller.

Est ce que j'appréhende ? Pas le moins du monde.

Mon couteau est caché à l'intérieur de ma cuisse. Assez haut.

Si ce monsieur se décide à me palper vers cet endroit, j'hurle à l'atouchement sexuel.

Et puis mon couteau est si fin, qu'il ne le sentirait même pas, à travers l'épaisseur de ma robe.

Tout est calculé.

De mon côté, tout comme celui de Bruce.

Le vigile me laisse passer, et je suis accueilli pas un troisième d'entre eux, qui me remet le fameux calepin et le stylo.

Maintenant, à nous deux chère Dame.

J'ai une mission à exécuter et un monstre à contenter.

Je regarde tout autour de moi.

Certaines personnes me dévisagent, j'en fais de même.

Je tente de repérer ma cible, et en déambulant dans la grande salle, j'attrape une coupe de champagne d'un plateau d'un serveur.

Que j'avale cul sec.

Clairement, j'en ai besoins.

Je n'aperçoit la femme nulle part ! Même pas dans les jardins.

- Très chère, vous êtes resplendissante, dit une voix derrière moi, qui me fait sursauter.

Je me retourne et constate qu'un petit groupe de quelques femmes, accompagnées de leurs maris, me regardent en souriant.

- Je vous demande pardon ?

- Vous êtes absolument magnifique, digne d'une reine de beauté, déclare la même femme.

Mais ils ont fumé quoi eux ?

- Miss Univers à côté, elle n'a pas beaucoup de charme, en rajoute une deuxième.

- C'est vrai que j'aurais clairement pu être élue Miss Univers.

Quoi ? C'est vrai !

Je reste la même fille totalement imbue de sa personne, ça, ça n'a pas changé.

TyaWhere stories live. Discover now