Tya

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Le rendez vous d'Andrea et Thiago s'est très bien passé. Elle était aux anges, et lui voulait déjà remettre ça. C'est un bon point.

Cela fait plus d'une semaine que l'on passe voir les enfants, la majorité du temps, c'est Rafael et moi qui y allons. Sinon j'y vais avec Thiago. De ce que m'a dit Marianella, Raf vient parfois les voir seul.

À ce qu'il paraît, il joue même avec eux ! Tous les enfants l'adorent, ils n'ont plus peur du tout.

L'autre jour, nous avons commencé à faire des recherches, pour pouvoir les héberger quelque part.

Avec mon frère, ça va mieux. Il s'inquiète toujours autant, mais le laisse moins paraître. Il n'est toujours pas au courant des enfants, et c'est tant mieux.

Vu la crise qu'il m'a faite lorsque je me suis mêlée des armes, il ferait carrément une crise cardiaque et m'enfermerais à la maison pour m'être mêlée de cette histoire.

Même si Rafael est de mon côté.

Au travail tout se passe globalement bien. Je vois certains hommes, amis de mon frère, veiller sur moi. Paulina m'envoie toujours des remarques cinglantes que je lui rends au double, voir au triple.

Par contre, ça fait trois jours que les garçons sont un peu bizarres. Ils ont l'air vraiment plus stressés et à fleur de peau.

Je suis sur le chemin du retour, et lorsque j'ouvre la porte, trois paires d'eux me fixent.

Qu'est ce que je disais ?

- Quoi, j'ai un truc sur le visage ?

- Non, tout va bien avec ton visage Tili, dit Ale. Viens t'asseoir.

- Ouais OK, j'aime pas quand tu dit ça.

- Tu nous aime pas, c'est ça ? C'est pour ça que tu veux pas t'asseoir avec nous , demande Thiago.

- Ferme la, dit Rafael.

Houla. Ça annonce la couleur.

- On va être honnêtes avec toi Tya. On a des problèmes.

- T'es rarement tranquille quand tu fais parti d'un cartel, donc ouais, vous avez des problèmes, rien de nouveau.

- Oui, mais la c'est encore autre chose... On s'est fait des ennemis. Et pas des moindres. Ils s'en prennent à certains de nos alliés, qui ont besoin de renforts.

- Crache le morceau Alessandro.

- Il va devoir y aller en personne pour les aider. Avec certains de nos hommes, me répond Rafael, qui tout comme moi s'impatientait.

- Putain, dis-je en me passant une main sur le visage.

- T'es en danger toi aussi Tya, ajoute Thiago. Pour le moment, tant que Sandro est la, t'es sous protection h24. Une fois qu'il sera parti, les autres auront l'opportunité de t'atteindre aux moments où je serais pas là.

- Ma tête vaut tant que ça ? Hors sol américain je veux dire.

- Plus que tu ne le crois. T'imagine pas que ça m'enchante, au contraire, ça me fait chier, mais on n'a pas le choix. Le temps que je serais parti, tu iras vivre chez Rafael, avec Thiago.

- Pardon, dis-je en riant nerveusement.

- C'est le plus sur. Personne viendrait s'attaquer à Rafael directement.

- Et tu seras jamais seule. Ma maison grouille d'hommes de main, armés jusqu'aux dents. Si je suis pas avec toi, Thiago le sera. Et vice versa.

- C'est complètement surréaliste. Toi qui voulais que je change de vie pour tout recommencer sereinement, c'est raté, dis-je en m'adressant à mon frère. Après, tu peux me faire la leçon pendant des jours entiers pour une arme, franchement t'es pas cohérent avec toi même !