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- C'était la plus jeune Sonja. Elle avait quatre ans et elle était avec sa sœur.

- Merde, quatre ans ? Putain !

- Sa sœur avait 10 ans, et elles étaient battues par leurs parents, donc Maria l'a prise avec elle est est partie, explique Rafael.

- Maria c'était sa sœur ?

- Oui.

Les six prochains corps ne me disent pas grand chose. Je n'ais pas d'informations sur eux.

Le prochain nous est montré, et c'est Rafael qui prend la parole.

- C'est elle. C'est Maria.

Pour les autres le scénario est plutôt le même. Des enfants de moins de quinze ans, sans famille, ou qui se sont enfuis à cause de parents violents.

Arrivés à la fin, je ressens une forme de soulagement. Elle n'y est pas.

- Ils sont tous là, demande Raf.

- Oui. Il en manque ?

- Oui, dis-je. Marianella, Stafania, Allan, Bruno et Caleb.

- C'est possible qu'ils aient été enlevés.

- Pour quelle raison ils auraient fait ça ?

- Pour qu'on aille les chercher. Et pour qu'on paye d'avoir tué les leurs.

- On n'aurait tué personne si ils étaient pas venus en premier lieu, dit rageusement Rafael. Alors vous me préparez tout, parce que, que les gosses y soient ou non, on va faire un putain de carnage. Pour tous ceux qu'ils ont tués.

Je suis comme anesthésiée. C'est Thiago qui m'attrape par les épaules et qui me fait sortir d'ici.

- Tya, regarde moi, me dit-il.

Je reste stoïque. Mes yeux continuent de fixer le vide.

- Tya ?

- Qu'est ce qu'elle a, demande Rafael qui vient d'arriver.

- Je crois qu'elle est en état de choc.

- Tatiana. Tu m'entends ? Regarde moi.

Rafael attrape mon menton, et fait bouger ma tête vers lui.

- Il y a encore de l'espoir d'accord ? Si elle n'était pas là, c'est qu'elle est peut être quelque part ailleurs, en vie.

- Alessandro. Je veux parler à Alessandro...

- On va l'appeller d'accord ? Mais on ne lui dit rien sur toute cette histoire. Ça pourrait le mettre en danger.

J'hoche faiblement la tête pour toute réponse.

Raf s'éloigne pour passer son coup de fil, pendant que Thiago essaie de me parler. Il veut me faire penser à autre chose.

Quelques minutes plus tard, Rafael revient, et me tend le téléphone. Je le met à mon oreille, et l'entente de la voix de mon frère fait relâcher mes nerfs.

Je pleurs silencieusement sous le regard désolé des deux hommes à mes côtés.

- Tili, tu vas bien ?

Je me ressaisi, et stabilise ma voix.

- Ça va. Et toi ? Dis moi que tu vas bien.

- Plus de peur que de mal. Je vais pas pouvoir rester longtemps au téléphone Tya.

- Je sais. J'avais juste besoins de t'entendre.

- Je sais pas quand est-ce que je rentrerais. Ni quand est-ce que je pourrais te reparler, mais en attendant, ne fais pas de connerie. Promets le moi.

TyaWhere stories live. Discover now