10

4.5K 213 216
                                    

- T'es loin du compte. Tu t'es faite apprécier par bon nombre de personnes ici. Andrea, Enrico, ils seraient très touchés par ta perte. Les hommes sous mon commandement aussi. Ils t'adorent et t'idolatrent. Tu es un fantasme vivant pour eux. Une femme comme toi, qui n'a pas peur de se battre, qui adore ça même, qui sait tirer mieux que personne, et qui connaît les caractéristiques de n'importe quelle arme. C'est bien connu, nous les mecs, on aime la bagarre, les femmes, le sexe, et les armes. Thiago ne peut plus se passer de toi. T'es devenue sa sœur et sa meilleure amie. Et moi ? Comment je ferais si t'es plus là pour m'obliger à dormir, manger, ou pour envoyer chier ceux qui me pètent les couilles ?

Je ris à cette image. C'est vrai qu'on dirait un gosse et moi sa mère.

- Sérieusement, si t'es plus là, j'aurais plus personne pour me remettre à ma place et me dire que je prends le melon. Ton frère le premier le garderait pour lui, parce qu'il adore ça.

Mon dieu, une catastrophe. Comment ces deux là faisaient sans moi, pendant tout ce temps ?

- Tu étais l'espoir de ces enfants.... Alors certains ne sont plus là, mais d'autres le sont peut-être encore. Raccroche toi à ce peut-être.

- Je vais faire de mon mieux. Mais je ne peux rien promettre.

- Je te préviens que tant que tu ne dors pas, je ne ferme pas un œil.

- T'as peur que je me jette par la fenêtre pendant ton sommeil ?

- Non, je veux juste pour une fois m'assurer de ton bien être et que tu dormes comme il faut. Parce que je sais très bien que tu dors peu. Ce qui vaut pour moi vaut aussi pour toi.

- T'es une vraie tête de mule.

- Et c'est toi qui parle ? T'es encore pire Tya !

- C'est pas faux, dis-je en riant.

Au final, je me sens soulagée d'un poid d'avoir parlé comme ça. Je vais essayer de m'en tenir à ce que je lui ai dit. Je vais m'accrocher. Au mieux, j'arriverais au sommet, et sinon, tant pis, je tomberais.

Sauf que je ne me relèverai pas une seconde fois.

Je m'endors, le cœur plus léger, et l'esprit un peu plus libre.

Lorsque je me réveille, je réalise que je suis affalée sur Rafael, littéralement. Sa tête dans mon cou, et ses bras autour de moi.

- Ale va me tuer, dis-je dépitée.

- Ale va nous tuer, rajoute-t-il de sa voix rauque.

Je me relève et tente de me déplacer sur  le côté, ce qu'il m'empêche catégoriquement de faire, puisqu'il me remet sur lui sans aucune délicatesse.

- Tu fais quoi la ?

- T'es tellement chiante à prendre toute la couverture, que j'ai du te mettre sur moi pour me couvrir.

- Tu rigoles ou quoi ? C'est toi tu prends tellement de place que j'ai du me mettre sur toi pour pas dormir par terre !

- Tais toi je dors.

Au final je me recouche, et je crois que je recommence à m'endormir. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un sommeil aussi paisible.

Jusqu'à ce que je sois bien évidemment réveillée par une porte qui s'ouvre, pardon, une porte qui se fait défoncer et par l'entrée de Thiago qui gueule.

- Raf ! Tya est plus là putain, je sais pas où elle est elle répond pas au téléphone, dit-il complètement paniqué.

- Pourquoi tu cri, disons nous en même temps.

TyaWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu