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- Ils sont partis les méchants monsieur, me demande Allan.

- Oui, promis. Maintenant vous allez être en sécurité.

- Et les autres enfants, ils sont où ? En sécurité eux aussi, demande Stefania.

Je regarde Raf et lui fait comprendre silencieusement que j'arriverais pas à leur annoncer la nouvelle, alors il s'en charge lui.

- Ils sont partis au ciel... On est arrivés trop tard.

L'expression sur leurs visages me brise le cœur.

- Et Bruno aussi il va partir au ciel, s'enquit Caleb.

- On va tout faire pour que non, répondis-je.

- On va aller où maintenant ?

- À côté de ma maison, il y a une grande maison pour vous, avec pleins de gens qui seraient très contents de vous aider.

- Ta maison c'est la très grande que tout le monde voit, questionne Allan.

- Oui, c'est elle.

- Trop bien, j'ai toujours rêvé de pouvoir être dans une maison comme celle là !

- Si tu veux je te montrerais toutes les pièces qu'il y a dedans.

Le petit est tellement heureux qu'il fait un gros câlin à Rafael.

- Pourquoi vous étiez cachés dans un conteneur différent de Marianella ?

- Parce que dans le leur, le téléphone ne captait pas de signal. Donc j'ai changé, me répond-elle.

Quand nous sommes rentrés, nous avons installés des couchettes pour les enfants, dans le studio derrière la maison.

Le médecin du cartel est venu, et les a tous auscultés. Ils sont en sous nutrition, ils ont donc des vitamines à prendre.

Thiago et moi décidons de rester avec eux pour le reste de la nuit, pendant que Rafael va devoir régler toutes les formalités, pour qu'ils soient surveillés et éduqués....

Ce qui ne va vraiment pas être évident.

Trouver quelqu'un qui accepterais de venir enseigner dans une favela relève de l'impossible.

C'est malheureux à dire, mais la quasi totalité des gens ici n'ont reçu aucune éducation... Donc ne peuvent pas nous aider dans cette situation.

Je plains Rafael et ses conseillers.

- T'es sûr que tu veux pas que je t'aide, lui dis-je.

- Non, t'inquiète pas. Ils ont plus besoin de toi que moi. Puis je sais me défendre, le premier qui m'emmerde à cause des gosses je lui colle une balle entre les deux yeux, j'ai plus de temps à perdre maintenant.

- Essaie de te reposer un peu quand même.

- Avec tout le travail que j'ai, même pas j'y pense.

Je soupire et lève les yeux au ciel.

- Je reviens vous voir le plus vite possible, dit-il en me faisant un clin d'œil. En attendant, profite de les avoir retrouvés. Et repose toi.

- Je vais éviter. Je risque de les réveiller en criant à cause d'un cauchemar.

À son tour de soupirer.

- Tya, m'appelle Marianella.

- Vas-y. À tout à l'heure.

Il m'embrasse la tempe, puis il part. Moi je rejoins ma petite protégée qui veut dormir avec moi.

- Je suis contente d'être là.

TyaWhere stories live. Discover now