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- Tya !

- Coucou ma puce. Regarde je t'ai apporté de la nourriture, à boire, et une couverture.

- Trop bien ! Tu restes un peu avec moi ?

- Je ne peux pas, je ne suis pas censée être partie.

- Alors rentre vite. À bientôt.

- À bientôt Marianella.

Je retourne au bar le plus vite possible, mais le trajet, dure bien une quinzaine de minutes. Allé comme retour.

Lorsque j'arrive, j'entends des cris, et vois Thiago qui tient le bras d'Andrea très fort, en train de crier sur une dizaine d'hommes.

- Retrouvez la ! Faites ce qu'il faut. Elle est où putain ?!

- Qu'est ce qui se passe ici, dis-je.

- T'étais où putain, hurle-t-il en jetant Andrea plus loin et en fonçant vers moi.

- J'ai eu un souci.

- Quel genre de souci ?

- J'ai du aller aux toilettes.

- T'y étais pas, j'ai retourné tout ce putain de commerce.

- À la maison.

- Et t'étais obligée de passer par derrière ?

- Sinon tu m'aurais suivie.

- Justement !

- C'est super gênant pour une fille.

- Qu'est ce qui est gênant bordel ?

- J'ai mes règles idiot. Et j'avais pas de protection hygiénique. Donc. J'ai dû aller à la maison en chercher.

- Oh...

Ça à l'air de l'avoir sacrément calmé. Je pensais pas que les règles pouvaient autant dégoûter les hommes.

- La prochaine fois, tu me le dis quand même, je t'accompagne, dit-il plus calmement.

- D'accord. Bon, au moins t'as pu faire la connaissance d'Andrea.

Je la prends par les épaules et nous fait rentrer dans le bar.

Une fois seules, elle éclate de rire.

- C'était génial, s'extasie-t-elle.

- Il a failli te tuer.

- C'est ça qui est drôle ! On recommence quand tu veux, ma vie manque trop de piquant.

Le soir en rentrant, je me suis faite passer un savon, et par Thiago, et par mon frère au téléphone. Mais je m'en fous.

Enrico lui, était mort de rire. Il a simplement dit que pendant la jeunesse, il faut en profiter.

Deux jours plus tard, je suis dans la cuisine. J'entends du bruit vers la porte d'entrée. Putain, c'est quoi ça encore ?

Planquée derrière le mur, je chope un couteau sur le plan de travail.

La porte s'ouvre et laisse place à mon frère. Mais quelle idiote, j'avais oublié qu'il devais rentrer aujourd'hui.
Bon, c'est l'heure de l'engueulade. J'en ai marre de cette situation que je trouve exagérée.

- Salut Tili.

- Salut Ale.

- Je me demandais si je te trouverais à la maison.

- Écoute, je sais qu'on va encore se disputer, mais concernant Thiago...

- Non négociable. On t'avait prévenu.

TyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant