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Je suis de mauvais poil le matin.

Encore plus quand j'ai une gueule de bois tout droit sortie des entrailles des enfers.

Vivre dans une maison qui grouille d'hommes armés, qui font des rondes constamment et qui font des aller-retour sans arrêts n'aide pas du tout.

Ils parles, ils crient, ils rient...

Et moi je fais la gueule.

Ou est ce qu'il y a de la putain d'aspirine dans cette baraque de merde ?

Je cherche dans tous les placards de la salle de bain, elle est introuvable.

Fais chier, va falloir que je communique avec un autre être humain. Ça m'arrange pas du tout.

J'arrête un homme et lui demande où il pourrait y avoir des médocs. Évidemment, ce débile est aussi utile qu'une chenille écrasée.

Vu que le dernier a s'en être servi, c'est Rafael, aux grand maux les grand remèdes.

- Tino ! Il est où ton boss ?

- Dans la salle au sous sol mais...

Je n'écoute pas la fin de sa phrase, et descends à toute vitesse.

Arrivée devant la salle en question, j'ouvre la porte sans même frapper. Grosse erreur.

- Rafael DaSilva, où est-ce que t'as foutu ces putains de cachets d'aspirine de merde ?!

Une tablée d'une vingtaine, voir même d'une trentaine d'hommes, me dévisage.

Moi, la nana qui se trimballe habillée simplement de la chemise de son mec. Pieds nu, à peine coiffée et avec une gueule de bois.

Thiago est en train de s'étouffer tant il se retient de rire, Alessandro me regarde avec de grand yeux, en se demandant si j'ai vraiment fait ce que je viens de faire...

Et Rafael me regarde un sourcil relevé.

- À qui avons-nous l'honneur, me demande un homme.

Ceux que je connais présents dans la pièce serrent les dents.

- Je vous retourne la question.

Gros, viens pas me faire chier, je suis clairement pas d'humeur.

- Quelqu'un de dangereux ma petite. Et ce que vous venez de faire la est... Insultant.

- Je suis ici chez moi. J'agis comme il m'en chante sous mon propre toit. Si ça ne vous convient pas, vous connaissez la sortie.

- Mais c'est qu'elle mordrait la petite ! DaSilva, tu n'éduques donc pas ton personnel ?

- C'est pas mon personnel, c'est ma femme. Et c'est aussi la sœur de mon bras droit, donc elle n'a pas tort, elle fait ce qu'elle veut.

Cheh.

- Tya, on peut savoir ce que tu fais là, demande enfin mon frère.

Voilà merci. Enfin quelqu'un qui s'intéresse à la raison de ma présence ici.

- Je cherche de l'aspirine. J'ai tellement mal à la tête que je crois que je vais mourir dans les cinq minutes qui viennent.

Il me regarde droit dans les yeux.

- Oui bon, ça va, je sais. J'aurais pas du boire la moitié des boissons que le bar propose, mais je dansais et j'avais soif. Alors fallait que je m'hydrate.

Ah, ça y est. Thiago ne pouvait plus se retenir, il vient d'hurler de rire.

- Et puis soyez content, y a un mec en haut qui m'a proposé de la coke pour faire passer mon mal de crâne.

TyaDonde viven las historias. Descúbrelo ahora