Tya

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Je le déteste.

En plus de m'avoir posé un lapin pour le vol, il n'est même pas à l'aéroport !
Je ne sais pas où je suis, ni ce que je fais, c'est super ! Je savais que c'était une mauvaise idée de l'écouter.

Alors que je tourne en rond, je reçois un sms.

Ale : Désolé pour le retard, retrouve moi à la sortie de l'aéroport, je t'attends.

Tili : Tu vas me le payer.

Ale : Moi aussi je t'aime.

Je range mon portable et me dirige vers la sortie tant bien que mal, avec mes trois valises et deux sacs.

Lorsque je vois mon frère, il me prend dans ses bras comme si de rien n'était et prend mes valises. Il veut faire comme si de rien n'était ? Très bien. Oui je suis une gamine. Oui je vais bouder.

On ne va pas changer mon caractère en quelques jours seulement.

On monte dans la voiture, et je reste muette comme une tombe, les bras croisés, les yeux rivés vers le paysage.

- Alors, t'as fait bon voyage ?

- Hm.

- C'est cool ! Tu vas voir la maison est c
Sympa. Petite, mais sympa. Fonctionnelle surtout.

-...

- Tili ?

-...

- Tya ?

-...

- Tatiana ! Ça te dérangerais de me répondre quand je te parle ?

- Et toi, ça te dérangerais de tenir tes engagements au moins une fois dans ta vie, dis-je énervée.

- Attends, quoi ? T'es énervée pour ça ?

- Mais bien sûr que je suis énervée pour ça ! On s'est perdus de vue pendant plus de dix ans, puis voilà que tu réapparaît dans ma vie, alors que tout part en couilles, et ensuite, tu viens me demander, non pardon, m'obliger à partir vivre avec toi dans un pays que je ne connais pas, et t'es pas foutu de m'y accompagner !

- Je t'ai dis que j'avais un truc important.

- Un truc plus important que moi, ça j'avais bien compris.

- Commence pas Tya, s'il te plaît.

- Ne commence pas quoi ? Tu vois pas que je suis complètement perdue, dis-je au bord des larmes.

- Pardon Tili, je suis désolé. J'aurais pas dû m'énerver... Je te promets que je me rattraperais.

J'acquiesce puis garde le silence le temps du trajet.
Nous entrons dans une favela, puis mon frère se gare devant l'une des maisons.

- On est arrivé. T'es ici chez toi.

Nous prenons mes bagages puis entrons dans la maisonnette. En effet elle est très fonctionnelle. Je pense que je vais m'y plaire.

De toute façon, ce sera toujours mieux que ce dans quoi je vivais avant.

- C'est pas le grand luxe, mais tu te doutes bien que c'est l'une des plus luxueuses de la favela...

- Tu peux me faire visiter ?

- Suis moi.

Il me présente donc l'espace cuisine/salon, la salle de bain, sa chambre, la mienne, et une petite salle d'eau collée à ma chambre.

- Je me suis dit que t'aimerais avoir un peu d'intimité. Et puis t'es une fille, et c'est bien connu que les filles c'est bordélique au possible, et que vous avez trente mille produits.