Chapitre 4 - Dans la désolation, l'espoir renaît.

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Avec Adèle et Sofian.
Ainsi que Manel et Anel.

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Les deux sœurs étaient restées dans les bras l'une de l'autre pendant plusieurs minutes. Adèle et Sofian savaient qu'ils devaient continuer leur chemin, mais ils ne pouvaient pas réfléchir face à une scène qu'ils avaient tant rêvée de vivre : retrouver leurs amis qui étaient devenus une famille.

Ce n'est que quelques minutes plus tard que Manel lâcha sa petite sœur, se releva et observa ses amies, le regard rempli de mille remerciements. Elle prit la main de sa sœur et elles partirent. Les deux amis avaient les larmes aux yeux.

Adèle : C'était magnifique.

Sofian : Oui. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Adèle : On ne peut pas retourner à l'hôtel, évidemment. On a maintenant un avantage que nous n'avions pas auparavant : une chance de retrouver nos amis !

Sofian : De l'enthousiasme ! On va y arriver !

Pour une fois depuis leurs retrouvailles, leurs regards étaient remplis d'espoir. Adèle fit un signe de tête et ils se mirent en marche.

Avant tout cela, lorsque Adèle n'était qu'une simple élève ici, elle avait l'habitude de se réfugier dans un petit local situé dans la ruelle qu'ils avaient prise la veille. Elle prit un court instant pour vérifier si le local était toujours debout. Il l'était.

Sofian : Si ton plan est de poser notre base dans les ruines de l'Académie, c'est une mauvaise idée, tu sais ?

Adèle : Ça tombe bien, ce n'était pas le plan. On va s'installer dans un petit local qui est à côté et on fera une petite escale dans l'Académie quand on sera prêts.

Ils arrivèrent enfin devant la petite porte qui autrefois était fortifiée, mais les dégâts qui ont atteint l'Académie semblent avoir été si forts qu'ils ont détruit la porte en plein de petits morceaux qui tenaient étonnamment toujours debout.

Sofian : Je trouve ça limite honteux qu'on ait à détruire une si belle œuvre...

Bien que jolie, l'œuvre improvisée n'était pas la première préoccupation d'Adèle, qui y mit un grand coup de pied et s'introduisit à l'intérieur de son ancien refuge, suivie par Sofian.

Tout ce qu'elle avait laissé la dernière fois était toujours à la même place, à l'exception de l'état de ces objets qui avaient pris un coup.

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Adèle : On va faire un tour à l'Académie maintenant.

Sofian : Quoi, comme ça ? On n'a pas d'armes ou de plan. Imagine qu'ils soient remplis de gardes !

Adèle : Tu as vu l'état du site et les deux pauvres gardes à moitié endormis à l'extérieur, personne ne sera à l'intérieur. Ma montre est suffisante pour nous protéger, ne t'inquiète pas.

Elle tend son bras vers lui pour lui montrer que tout est sous contrôle, mais au même instant la montre fait des siennes et une étincelle surprend le duo.

Adèle : Suffisante, apparemment...

Sofian : On n'a pas vraiment le choix, j'imagine. Allons-y.

Ils se dirigent vers la faille et entrent à l'intérieur du site sans encombres. Adèle n'était pas vraiment à l'aise d'être de retour dans un lieu qu'elle avait connu rempli de vie, tandis que Sofian craignait que leur mission soit sabotée par un événement imprévu.

Après avoir marché quelques instants, ils se retrouvent face à l'entrée du bâtiment le plus proche de leur point d'entrée. Adèle s'avance la première à travers l'espace créé par la vitre brisée, suivie par son ami.

Sofian : Je te sens un peu, si ce n'est beaucoup, tendue.

Adèle : Pas que beaucoup, en effet. J'espère qu'on trouvera ce qu'on est venu chercher et qu'on sortira vite. Je n'aime pas l'ambiance...

Ils traversaient le couloir des dortoirs et passaient devant le puits, qui n'était plus qu'un vaste champ de ruines. Adèle passait ses après-midi à y réviser sa mission. Elle était émue de le voir dans cet état. Elle observait le lieu sans pour autant s'arrêter, sachant qu'ils avaient une mission à accomplir.

Adèle : Restons concentrés. Direction vers un local qui est juste à côté, heureusement.

La fin du couloir était reconnaissable pour Sofian, qui n'avait jamais mis les pieds ici. Un portique séparait le couloir. Il continuait à marcher, mais Adèle l'arrêta dans son élan.

Sofian : Qu'est-ce qu'il y a ?

Adèle : Tu ne peux pas traverser ce couloir, il est peut-être toujours actif. Le local est juste là, j'y vais rapidement et je reviens.

Sofian : Tu es sûr de ton plan ? Je t'avoue que je n'ai pas très envie de rester seul ici...

Adèle : Mets-toi à l'abri derrière ce meuble, je ferai vite, je te promets.

Il n'était pas rassuré mais savait que cette étape était désormais obligatoire. Il se mit derrière le meuble.

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Quand Adèle passa le portique, qui émit un bip dont le son était normalement bas autrefois, ses doutes furent confirmés. Bien que tout fût détruit, elle avait retenu exactement le plan catastrophe qui stipulait qu'en cas de destruction, certaines défenses du bâtiment resteraient fonctionnelles pour éviter le vol de matériel sensible.

Adèle : C'est impressionnant de voir que ça marche toujours malgré tous ces dégâts. Il est temps de récupérer ça et de s'en aller.

À l'intérieur de la réserve, tout était parfaitement entretenu et rangé. Le système autonome des salles sensibles avait lui aussi visiblement tenu le coup. La salle était remplie de composants électroniques et informatiques, ainsi que de montres vides. Elle prit un sac et y mit à l'intérieur plusieurs composants, ainsi que quelques montres.

Adèle : Moins de 30 secondes, décidément toutes ces heures d'entraînement n'ont pas été si inutiles.

Elle quitta aussitôt le local et rejoignit Sofian, qui n'avait pas bougé de sa place jusqu'à ce qu'il voie Adèle au-dessus de lui. Il sortit de sa cachette et fut surpris par le sac.

Sofian : Tu m'avais dit que tu venais récupérer une petite chose, je n'imaginais pas ça.

Adèle : On n'est jamais trop prudent. J'ai pris quelques trucs en plus.

Sofian : En effet, quelques trucs.

Adèle : J'ai fait le plus dur, à toi de porter tout ça maintenant.

Elle lui tendit le sac qu'il prit et ils reprirent chemin vers la sortie.

Le retour dans leur nouveau repère se fait sans encombres, à leur grande surprise. Ils s'attendaient à se faire surprendre. Adèle ne perd pas de temps et fait surgir d'un sol glissant une table ronde qui semble devenir la base de leur projet.

Sofian : Trop cool le petit tour de magie !

Adèle : Tu n'as encore rien vu.

Elle fait le tour de la table et appuie sur une touche située en dessous de celle-ci. Cette action ouvre la table, et une petite fumée suivie d'un ordinateur et de plusieurs équipements scientifiques apparaissent.

Sofian : La fumée n'était pas nécessaire, j'ai compris que tu avais un super labo secret.

Adèle : Écoute, je ne pensais pas que j'aurais l'occasion de me la péter un peu.

Sofian : On fait quoi maintenant ?

Adèle : Il pense qu'il a gagné, mais il se trompe.

Sofian : Tu penses qu'on peut arrêter ce qui va se passer ?

Adèle : On va faire mieux que l'arrêter, on va retrouver nos amies et gagner !

Sofian : Au travail donc !

Adèle : Oh oui !

Fin.

The Lost Tales - Tome 1Where stories live. Discover now