The Lost Tales - Tome 1

Chapitre 5 - Réflexion, Le jour viendra.

Avec Adèle et Sofian.

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Depuis le début de cette aventure, nous n'avons jamais pris le temps d'analyser ce que nous vivions. Moi-même, je n'ai jamais pris le temps de réaliser ce qui m'arrivait. L'espace d'un instant a suffi pour bouleverser ma vie : en un instant, je me suis retrouvé au beau milieu de la nuit, couvert de boue et de désespoir.

Au départ, c'était Emma et moi, puis nous nous sommes retrouvés plusieurs dans cette situation. Un ennemi est alors apparu, Kedone. L'instant d'après n'a pas été de tout repos, causant ma disparition d'une manière pénible pour moi et mes amies.

Me voilà aujourd'hui ici, de nouveau seul et accompagné par une inconnue qui est devenue sûrement par répit pour elle une amie. À l'aube d'une guerre que personne ne voudrait, qui menace notre existence même.

Autrefois, j'aurais cherché un moyen pour arrêter tout cela et trouver un terrain d'entente. Après tout ce que j'ai vécu, vu et entendu, aucune paix n'est possible avec Vesirone, Kedone et leur créateur, Zakary, qui n'ont pour seul but que la destruction de l'Académie.

Cette Académie qui nous a caché à nous-mêmes que tout cela n'était qu'une mission test, cette même académie qui n'est pas parfaite. L'institut ne l'est pas, mais les personnes qui le composent le sont.

Notre mission est définie, et nous comptons bien y arriver !

Adèle : Sofian, peux-tu me passer la boîte de câbles orange, s'il te plaît ?

Adèle se trouve en dessous même de la salle, dans un petit grenier où plusieurs tuyaux appartenant au siège général de l'Académie passent, sous leur base. Elle a pour objectif de récupérer toute la puissance afin de leur permettre un retour.

Sofian se déplace de l'autre côté du bureau et lui tend la boîte.

Adèle : Merci !

Sofian : J'aimerais tant apprendre et maîtriser la technicité que vous avez, toi, Aleyna, Emma, pour ne citer que vous. Je suis impressionné par vous et votre savoir.

Adèle : Tu sauras aussi faire, ne t'inquiète pas ! Ça a l'air compliqué, mais ça ne l'est pas. J'étais comme toi au début !

Bien que concentrée, elle sort quelques instants et sourit à Sofian qui lui rend en retour.

Adèle : Hormis tout ça, je dois aussi te prévenir : on ne pourra pas rentrer à la même époque où l'on était parti.

Sofian : Comment ça ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Adèle : L'ordinateur s'est connecté depuis un petit moment et certaines actions et zones temporelles sont bloquées, dont celle où on était.

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Sofian : Ce n'est pas si grave si l'on arrive quelques jours plus tard.

Adèle : Le système ne parle pas en jours...

Sofian : Quelques semaines alors ?

Adèle : Plusieurs mois, voire une année tout rond plutôt...

Des bruits de pas devenaient de plus en plus forts, suivis d'un vacarme d'objets tombant au sol et d'une vitre brisée, puis un silence suivi de plusieurs reniflements.

Adèle était inquiète et remonta rapidement voir ce qui s'était passé. Sofian, en larmes, était assis au sol, des débris de verre cassé de l'écran l'entouraient, ses mains étaient ensanglantées.

Adèle : Tu es bête ! Pourquoi tu t'es fait ça !

Elle s'empressa de trouver quoi mettre sur son poignet pour stopper le saignement. Faute de matériel, elle déchira un morceau de son pull et le lui mit autour du bras. Il ne bougea plus du tout et contempla le vide.