Chapitre 1 : Le spectre et la vidéo

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Pas de pré-enquête dans ce tome-ci, on commence directement dans l'action!

Je vous souhaite une bonne lecture!


Chapitre 1. Le spectre et la vidéo

- ✈ 8h00 AM, sièges 64 & 66, avion, direction Manhattan ✈ -

Ce qui s'était passé au Times square était sur toutes les antennes et chaîne de télévision. On en parlait absolument partout. Alors qu'ils venaient tout juste de revenir de Chine, John et Sherlock s'étaient sentis obligés de repartir. Le lendemain même, ils étaient déjà dans un avion pour la le nouveau continent. Pendant tout le vol, John avait exprimé des théories plus farfelues les unes que les autres qui exaspéraient Sherlock.

-Et si c'était un spectre?

-De quoi veux-tu parler, John?

-Tu sais, ces entités qui reviennent du royaume des morts pour hanter les vivants.

-C'est ridicule. Tu regardes beaucoup trop de films d'horreur, John. Ce genre de truc n'existe que dans ta tête.

Vexé, John détourna la tête vers le hublot de l'appareil.

***

-9h00 AM, Times square, New york-

Ils étaient arrivés en territoire américain aux alentours de 2 heures du matin à cause du décalage horaire. Fatigués et voulant à tout prix éviter un trop gros jet lag, ils se trouvèrent un hôtel et se couchèrent.

Le lendemain, aux premières heures du matin, ils n'avaient qu'une idée en tête : prendre rapidement le petit déjeuner et se rendre au Times square. Après avoir goûté à un déjeuner typiquement américain – œuf, bacon, saucisse et patate –, ils s'y rendirent. La première chose qu'ils virent ce fut que des informaticiens avaient réussi à remettre toutes les pubs racoleuses en place et qu'il ne restait plus rien de ce qui s'était déroulé hier après-midi.

-Les indices! Ragea Sherlock. Ces idiots, ils ont retirés tous les putains d'indices!

On ne pouvait pas résoudre un meurtre sans le cadavre! Enfin, si, Sherlock le pouvait, mais avoir le défunt facilitait toujours la tâche. Tandis que Sherlock se tenait la tête entre les mains, tentant de calmer sa colère, John scanna la foule des yeux, cherchant un quelconque indice ou un signe... quelque chose. N'importe quoi qui pourrait éviter le massacre que ferait son compagnon s'il tombait sur le policier ayant donner l'ordre de remettre les publicités pour éviter les émeutes et les grandes vagues de peur dans la population. Pour une fois, John prenait le parti des policiers. Il scrutait toujours l'horizon, quand soudainement une tête qui lui était bien connue entra dans son champs de vision.

-Lestrade?!

L'interpellé croisa son regard, puis se dirigea vers lui.

-Gabriel, que faîtes-vous ici? Demanda Sherlock.

John donna un coup de coude dans les côtes de son compagnon.

-Gregory, pas Gabriel, le corrigea-t-il.

Le détective se contenta de maugréer.

-Que faîtes-vous ici, Lestrade? demanda John, intrigué. 

-Oh, je suis en vacances, vous savez, répondit le DI.

Sherlock dévisagea le détective inspecteur durant quelques secondes avant de grimacer.

-N'importe quoi; vous êtes aussi brun qu'une noix : vous revenez clairement de vacances! C'est mon frère qui vous envoies pour m'espionner?

Lestrade soupira.

-Je ne fais pas tout ce que Mycroft me dit de faire.

Sherlock leva les yeux au ciel.

-Voyez ça!

-Sherlock, le gronda gentiment John avant que le détective aille trop loin.

-Très bien, finit par lâcher le sociopathe, pendant que vous êtes là, autant vous rendre utile à quelque chose! Nous cherchons un poste de commandement informatique.

-Ah, oui? Demanda John avec surprise.

-Bien sûr que nous en cherchons un, John! Celui qui a hacké les écrans a dû installer tout son matériel informatique quelque part pas loin d'ici. Je dirais dans un périmètre de trois rues maximum.

-Trois rues, répéta Lestrade en se pinçant les lèvres sous le regard de Sherlock qui semblait dire « Oui, c'est tout juste ce que je viens de dire, inutile de le répéter! », et nous sommes trois. Nous serons plus efficace en nous séparant. Tout le monde a le numéro de téléphone de tout le monde, alors que quelqu'un appelle les autres s'il trouve quelque chose.

Ils se mirent tous d'accord et partirent chacun de leur côté. John savait pertinemment que si Sherlock ne trouvait rien de son côté, il insisterait pour faire lui-même le tour des autres rues, prétextant qu'il ne faisait pas confiance à leur cerveau pour voir ce que lui voyait. Partant sur ce principe, John se contentait de regarder en surface, remarquant ce qui avait l'air louche.

De son côté, Lestrade cherchait avec autant de minutie qu'il en était capable. Tout ce qu'il voulait, c'était trouver ce poste de commandement informatique avant Sherlock. Ce n'était pas tant qu'il avait quoique ce soit à prouver, mais si pour une fois, il était capable de doubler le détective, il allait le faire avec joie. Soudainement, il vit quelque chose qui attira son attention. Il composa rapidement les numéros de John et Sherlock.

Les deux compagnons rejoignirent l'inspecteur de police assez rapidement. Ce dernier se tenait derrière une camionnette blanche qui semblait avoir été abandonnée là. Mettant en évidence son insigne de la police britannique – personne ne ferait la différence avec celui américain tant la présence d'un officier policier les stressait –, Lestrade ouvrit les portes de derrière.

-Vous voyez, c'est là, annonça le DI avec une fierté perçant dans sa voix.

Un vrai asernal informatique était installé à l'intérieur de la camionnette : câblage, écrans, puces électronique... etc. Fronçant les sourcils, Sherlock se pencha pour entrer à l'intérieur – étant trop grand – et toucha un peu à tout. Haussant les épaules, John le suivit sans avoir besoin d'ajuster sa grandeur. Tout à coup, le détective eut un air victorieux sur le visage.

-Ah! S'exclama-t-il.

Il appuya sur un bouton qui ouvrit un lecteur DVD.

-John, tiens, le voilà, ton fantôme! Fit Sherlock en jetant un CD au visage de John.

Les réflexes militaires du blond firent en sorte qu'il attrapa instantanément l'objet. Il l'observa sur toutes les coutures, l'air perplexe.

-C'est...?

-Ton fantôme, répéta Sherlock. Une simple vidéo. Elle a dû être tournée avant la mort de Feilong et un petit comique a dû prendre un malin plaisir à le diffuser hier ici.

-Mais qui? Demanda Lestrade. Feilong était originaire de Chine et vivait depuis peu en Angleterre, comment voulez-vous que quelqu'un ait eu vent de lui ici?

-Sûrement grâce à l'internet.

-Mais c'est ridicule! Il n'y avait aucun intérêt à diffuser cela ici. Personne ne connaît Feilong en Amérique!

Énervé, Sherlock appuya ses mains sur ses tempes, tentant de réfléchir à une hypothèse potable qui appuierait ses dires.

-Ça ne veut vouloir dire qu'une seule chose, dit John.

Sherlock ouvrit les yeux au même moment.

-Quelque chose de gros se prépare, compléta le détective. Quelqu'un qui savait qu'en diffusant cette vidéo ici, je viendrais constater les choses par moi-même.

Lestrade les regarda tout les deux.

-Merde, les gars, on dirait vraiment que vous êtes un vieux couple!

John le dévisagea, mais ne dit rien. Si seulement il savait, pensa-t-il. 

Le spectre invisible T. 3 (Johnlock)Where stories live. Discover now